Trouvé sur Internet un tableau reprenant les mots emblématiques apparus chaque année dans la langue française depuis la fin des années 40 selon les nouveautés affichées par le Petit Robert.

Cela permet de se dresser une sorte de portrait chinois en fonction de sa date de naissance. Parfois on se reconnaît idéalement comme ce membre de Facebook, né en 1976 et qui conserve un attrait certain pour la musique rasta et les couleurs fluos. Un autre, de 2000, n’a pas trop le choix entre bobo et zénitude. Plus compliqué pour le natif de 1997 face au dilemme entre les redoutés spams et les délicieuses panna cotta... Je plains par contre les natifs de 1980. Ils sont la génération perdue ayant vu la naissance de deux symboles de modernités n’ayant pas dépassé la décennie : le minitel et le walkman...
Perso, né en 1961, si j’ai beaucoup utilisé le magnétoscope pour rattraper mes retards en films, je n’ai par contre jamais mis le pied sur la moindre planche de surf. Rire en regardant une vieille VHS de « Jaws », d’accord, risquer de me faire boulotter un mollet voire de me noyer en vrai, pas question.
Plus on se rapproche des dernières années, plus on s’aperçoit que tout ce qui tourne autour d’internet prend le dessus. Comme si les nouveaux terrains d’exploration de l’humanité étaient devenus irrémédiablement virtuels. 1984 : hacker. 1993 ADSL. 1994 : email. 1995 : Gif. 2001 : Wifi. 2009 : hashtag. 2013 : selfie... Pour cette année 2017, le net affirme encore sa supré- matie avec spoiler et emoji.
Et 2018 ? Dans deux jours, quel mot va faire la course en tête ? Quelle mode va envahir nos vies ? Rares sont ceux qui en ont la moindre idée. Et cela reste tout l’attrait de la nouveauté.





Nous les hommes, manquons souvent cruellement de tact et de goût. Un matin, mal réveillé sans doute, j'ai eu le malheur de demander à mon épouse, alors qu'il était midi passé, si elle comptait sortir en pyjama. Telle la belle héroïne de la chanson de Marc Lavoine, elle utilise ses "yeux revolver" pour me crucifier sur place. "Oui je compte sortir comme ça. Et non ce n'est pas un pyjama !" Mais comment voulez-vous que nous les hommes fassions la différence entre un legging un peu bariolé et un simple pyjama ? On n'a pas tous l'œil acéré de Steevy ou de Lagerfeld !
Chez les top-models qui défilent en ce moment pour les grands couturiers, ne croyez pas que manger un cassoulet et dix choux à la crème puisse leur porter tort. Par contre, si un seul de ces squelettes sur pattes avait la mauvaise idée de sourire, il serait lynché sur le champ par le public, ses collègues, les couturiers et les photographes… 

