lundi 14 février 2022

De choses et d’autres - Amour, toujours

Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, tout est bon pour déclarer sa flamme ou la raviver. « Encore une opération commerciale pour nous faire dépenser l’argent qu’on n’a pas ! » vont protester les plus aigris, souvent célibataires. Certes, mais allez expliquer ça à votre petite amie, compagne, épouse ou maîtresse (je vois large en matière d’amour, sans limite ni exclusive). Le repas, en amoureux, par exemple. Certains restaurants préparent des menus dignes des réveillons du Nouvel An

Il est cependant possible de faire des économies en choisissant la soirée en tête à tête à une « table en coin VIP pour profiter d’un service à table pour un moment de détente en amoureux ». Moment de détente, mais pas de gastronomie, car dans ce fast-food, pour un menu acheté, vous aurez droit à un café, une glace et une surprise en cadeau. J’espère quand même que le chevalier servant d’un soir aura l’élégance d’aller vider le plateau de sa belle dans la poubelle.

Dans mon village, depuis une bonne décennie, des cœurs sont accrochés aux lampadaires avec écrit dessus des maximes à la gloire de l’amour qui auraient pu, pour certaines, terminer comme titre d’un roman de la collection Harlequin. J’ai même découvert un fauteuil en acier (pas du genre Game of Thrones…), peint en rose bonbon et orné d’un superbe cœur pour réaliser des clichés inoubliables. Enfin, sauf en cas de rupture dans les deux semaines. A priori l’amour n’est pas une maladie, mais j’ai parfois des doutes sur les effets de ce sentiment si mystérieux sur l’intelligence des « infectés ». Même si, par chance, il n’existe pas de vaccin.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le jeudi 10 février 2022

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