Présenté en janvier dernier au festival du film politique de Carcassonne, Selon la police de Frédéric Videau est une accumulation de tranches de vie dans un commissariat au bord de l’implosion. Pourtant des travaux viennent d’être effectués dans les toilettes, resplendissantes. Et des plantes vertes ornent les couloirs. Mais c’est juste car le ministre de l’Intérieur est de passage.
Une fois parti, Ping-Pong (Patrick d’Assumçao), brûle sa carte de police dans le lavabo. Il n’aime plus son métier, lui qui a débuté comme flic de proximité, chargé de parler avec les jeunes des quartiers. Maintenant le ministère exige des résultats. En clair des chiffres pour gonfler les statistiques des affaires résolues.
Pyramide Ce film, parfois aussi authentique qu’un documentaire, raconte aussi le quotidien d’une policière stagiaire. En plus des réflexions machistes, elle doit subir les insultes racistes car issues d’une famille maghrébine. On suit aussi le groupe dirigé par Tristan (Simon Abkarian), formé de filles et de garçons animés souvent d’envies contradictoires.
L’histoire la plus forte reste celle de ces deux frères (Alban Lenoir et Émile Berling), fils de flic. Le premier a la foi en son métier, le second au contraire est au bout du rouleau. Émotion garantie. Tout comme la fin du film où plusieurs personnages de retrouvent pour un sacrifice poignant.

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