L’alchimie fonctionne toujours aussi bien. Depuis des années, John Connolly mélange dans ses romans le thriller et le fantastique. Des épreuves imposées à son héros, Charlie Parker. Ce privé, désabusé et fataliste, vit dans le Maine. Dans La jeune femme et l’ogre, il va être engagé pour découvrir l’identité d’une femme découverte enterrée au cœur des forêts du Maine.
Mais avant de se retrouver face à face avec ce cadavre, Parker va s’occuper du moral de ses meilleurs amis, Louis et Angel. Ses deux associés, homosexuels en couple, redoutables gâchettes, tueurs sans pitié, sont au plus mal. Exactement c’est Angel qui souffre d’un cancer. Soigné dans un hôpital, il est très affaibli. Alors Louis, pour oublier sa peine, va aider Parker dans cette quête de vérité. La femme, retrouvée sous un arbre déraciné, est morte en couches. L’image va durablement marquer le détective : « Un corps en position fœtale dans une tombe de terre nue. La main gauche ramenée vers la bouche, comme pour étouffer quelque ultime cri […] Un peu de peau adhérait encore au crâne. » Qui est-elle ? Son enfant a-t-il survécu ?
Une autre personne se pose des questions sur cette femme. Un Anglais à qui elle aurait dérobé un livre. Ce dénommé Quayle semble distingué : « Ses pommettes étaient hautes, ses yeux bruns profondément enfoncés. Ils étaient en partie dissimulés par les lunettes teintées avec lesquelles il lisait un recueil de poésie. » Parker mettra du temps à le rencontrer. Mais cette entrevue avec l’Ogre risque de longtemps marquer la saga écrite par John Connolly. .
« La jeune femme et l’ogre » de John Connolly, Presses de la Cité, 22 €

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