mercredi 19 janvier 2022

De choses et d’autres - La leçon d’Ibiza

 

Depuis trop longtemps, la médisance populaire fait dire que si des hommes et des femmes choisissent le métier de professeur, c’est avant tout pour les vacances qui vont avec. Une totale contrevérité vite démontrée si l’on a un membre de l’Éducation nationale dans son entourage. Non, ils ont avant tout et la plupart du temps la vocation de faire bénéficier leur savoir aux plus jeunes.

 

Mais cette histoire de profs qui sont toujours en vacances va de nouveau être accommodée à toutes les sauces à cause du premier d’entre eux : le ministre Blanquer.


Encore en train de profiter de la Méditerranée la veille de la rentrée de janvier, Jean-Michel Blanquer s’est attiré les foudres des syndicats, de l’opposition et de 90 % des Français qui n’ont pas les moyens de se payer quelques jours de farniente à Ibiza en plein hiver.

Pourtant, lors de son arrivée au gouvernement, Jean Castex avait demandé à ses ministres de rester en France pour les vacances de l’été 2020. Jean-Michel Blanquer avait officiellement passé son congé en Bretagne. Rebelote en 2021, mais il avait cependant prévenu qu’il passerait quelques jours « dans un pays limitrophe de la France ». Déjà l’Espagne…

Cet hiver, malgré la 5e vague de Covid, il n’a rien dit et s’est discrètement éclipsé en direction de la capitale européenne des jetclubbers. Le plus incroyable c’est que les autres ministres ont défendu ce droit au congé et au télétravail.

Car la France n’est pas la Suède. Là-bas, une ministre qui avait acheté deux barres chocolatées avec une carte professionnelle a dû démissionner dès son forfait révélé dans la presse.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 19 janvier 2022

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