mardi 16 juin 2020

De choses et d’autres - Une chronique consacrée à une femme

 


Je ne sais pas si elle est à marier, mais cette femme semble d’un très bon parti. Car si l’on en croit sa page Wikipédia basée sur les très nombreux articles qui lui sont consacrés, elle multiplie les activités et métiers, souvent très cotés. Non seulement elle a remporté plusieurs prix Nobel, mais elle a exercé les métiers de physicienne, journaliste, diplomate ou astronaute et occupé des postes de présidente de la République, chef de gouvernement ou tout simplement de PDG d’une multinationale. Cette femme est tout cela à la fois, si l’on en croit les titres de la presse qui débutent tous par « Une femme… » Ses dernières attributions font rêver : le 5 juin, elle prend la tête des pompiers de la Creuse et le 12 juin, elle devient directrice des Vols habités à la NASA.

La page Wikipédia est un pastiche pour se moquer de la propension des journalistes français à ne pas nommer les femmes qui accèdent à de hautes responsabilités. Comme si ce qui importait, c’était leur sexe et uniquement leur sexe. Leurs compétences ? Pas un mot. Mais c’est « une femme » ! Le pire, ce sont ces titres qui annoncent en plus qu’une femme vient de prendre la place d’un homme. Dans la majorité des cas, comme s’il s’agissait d’un dernier acte de soutien au malheureux remplacé par une femme, il a droit à son nom. Pas elle. Il me tarde de lire dans la presse française ce titre (qui ne sera jamais publié, rassurez-vous messieurs) : « Un homme nommé chancelier à la place d’Angela Merkel. »

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