samedi 20 juin 2020

Cinéma - La revanche des classiques


Selon les derniers sondages commandés par les professionnels de l’industrie cinématographique, entre 15 et 17 millions de Français ont déclaré avoir l’intention d’aller au cinéma voir un film, en salle, dès qu’elles seront de nouveau ouvertes. Lundi, ce 22 juin, ce sera chose faite. Mais, il n’y aura pas une ruée sur les fauteuils rouges et les paquets de pop-corns. Les exploitants ont eu toutes les difficultés pour bâtir une programmation, car les nouveautés se font rares. 

Un problème, mais pas pour tout le monde. Jacques Font, patron du Castillet et du Méga Castillet, a profité de l’aubaine pour programmer les « grands classiques américains de mon temps, car à l’époque il n’y avait pas de sorties en juillet. Aux USA, ils sortaient pour la fête nationale, le 4 juillet, mais après, il fallait les traduire, tout un processus qui faisait que les films de juillet ne sortaient jamais avant le 15 août, ici. ». 

La violence d’Orange Mécanique

Des reprises de chefs-d’œuvre qui d’ordinaire se retrouvent dans des salles plus petites. Cette semaine, vous pourrez les voir dans les grandes salles du Méga Castillet. Cela commence par des incontournables qui n’ont pas pris une ride. Sorti en 1972, Orange Mécanique de Stanley Kubrick a horrifié beaucoup de spectateurs. Un film futuriste, où la violence gratuite est devenue la norme. Le réalisateur anglais bouscule tous les codes en filmant tortures et viols avec un réalisme à vous clouer au fauteuil d’effroi. Film visionnaire, il a totalement modifié la façon de filmer la violence. Le redécouvrir, comme lors de sa sortie, redonnera toute sa puissance à une œuvre forte et sans concessions. Interdit aux moins de 16 ans, il est à l’affiche, lundi et mardi, à 21 h 40, au Méga Castillet.

La poésie de Blade Runner


Plus récent, mais tout aussi culte, Blade Runner de Ridley Scott est sorti en 1982. Premier film de science-fiction avec une esthétique, souvent copiée, jamais égalée, ce récit est tiré d’une nouvelle de Philip K. Dick, génie de la littérature américaine. Harrison Ford y interprète un détective privé spécialisé dans la chasse aux androïdes qui tentent de se fondre dans la masse humaine. Rutger Hauer, comédien néerlandais révélé par Paul Verhoeven, crève l’écran en composant ce robot, sans doute plus humain que les êtres faits de chair et de sang qui veulent sa mort. Une version remastérisée à découvrir, lundi, au Méga Castillet, à 19 h. Le Castillet, de son côté, reprend Elephant Man en cette semaine de réouverture et prépare un cycle Christopher Nolan.  

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