mercredi 13 mars 2013

Billet - Le Code, tu repasseras !


Plusieurs associations proposent aux personnes âgées de vérifier leurs connaissances en matière de code de la route. Mais pourquoi réserver cette possibilité aux plus vieux détenteurs du permis de conduire ? Etes-vous sûr de bien maîtriser toutes les finesses des nouveaux panneaux et autres obligations quand vous prenez le volant ? 

Passer le code c'est répondre à 40 questions sur des situations précises illustrées de diapositives. Un questionnaire à choix multiple. Au-delà de cinq fautes, pas de code. Il est particulièrement facile de trouver des sites « d'entraînement ». Très utiles pour les apprentis conducteurs. Inquiétants pour ceux dont le contenu du fameux code Rousseau n'est plus qu'un lointain souvenir.
Premier test sur www.codeclic.com. On clique sur les réponses, on valide dans la foulée. Le temps de réflexion est limité. Je me souviens des pièges de l'époque. Bien regarder dans le rétroviseur et surveiller le tableau de bord en plus de la route. Deux ou trois questions me déstabilisent. Notamment le nombre de points perdus en fonction des infractions commises. Plein de confiance en moi, je suis sidéré par le résultat. 13 fautes ! Examen raté... Je me console en me disant que j'ai quand même obtenu la moyenne. Second test sur www.passetoncode.fr. Là, c'est la cata. 21 fautes ! Et le site de me demander comme à un vulgaire abruti « Êtes-vous sûr d'avoir bien compris le principe ? » D'accord, je vais réviser...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

Roman - Piégés à La Réunion avec "Ne lâche pas ma main" de Michel Bussi

L'île de l'océan Indien est le cadre spectaculaire du thriller haletant « Ne lâche pas ma main » de Michel Bussi.

Dernières miettes de l'empire colonial français, les départements d'Outre-mer ont chacun leur particularité. La Réunion, ancienne île Bourbon, était déserte avant l'arrivée de premiers colons. Sauvage, inhospitalière, elle a été domptée au fil des siècles par une population très métissée. Michel Bussi, en plantant son thriller dans ce décor en cinémascope, décrit la nature mais surtout les hommes et femmes, de toutes races et de toutes religions, s'entassant sur ce bout de terre de plus en plus étroit. Ils sont comme piégés dans une île paradisiaque se transformant inexorablement en purgatoire avant de symboliser l'enfer brûlant, comme la lave bouillonnante de son volcan, le Piton de la Fournaise. On est loin de la carte postale. Pourtant en refermant ce polar, on a envie de découvrir en vrai la plage de Boucan Canot, les champs de cannes ou la fameuse anse des Cascades, théâtre de la scène finale.

L'épouse disparue
Vacances en famille pour les Bellion. Martial, son épouse Liane et la petite Sofa, six ans, profitent de la piscine de l'hôtel Alamanda à Saint-Gilles. En plein après-midi, Liane va faire une sieste dans la chambre climatisée. Une heure plus tard, Martial la rejoint. Il découvre la chambre vide. Les vêtements de Liane ont disparu, du sang souille le lit. Panique du jeune Métropolitain en villégiature. Il demande à la direction de l'hôtel de prévenir la gendarmerie. C'est Aja Purvi, gendarmette ambitieuse qui se déplace. Si ce n'est les traces de sang, elle pencherait pour l'escapade amoureuse de la belle Liane. Martial s'offusque. Pour lui il s'agit d'un enlèvement. Aja lance l'enquête, interroge le personnel de l'hôtel et découvre rapidement que Martial n'a pas tout dit. Une femme de ménage a bien vu Liane rentrer dans sa chambre, mais jamais elle n'en est ressortie. Par contre Martial lui a emprunté son chariot à linge pour charrier des valises. Le mari serait-il le coupable ?

« Une île, un monde »
Michel Bussi, dans les 100 premières pages ne dévoile rien de l'intrigue véritable. Il renseigne le lecteur avec les déductions d'Aja. Et tout se complique quand Martial prend la fuite avec sa fillette. A-t-il quelque chose à se reprocher ? Que s'est-il passé quelques années auparavant, ici à la Réunion, qui terrorise tant ce père protecteur ?
Une course poursuite s'engage entre forces de l'ordre et Martial sur le terrain escarpé et sauvage de l'île. Cela donne l'occasion à l'auteur de décrire ce petit bout de terre :  « Une île, un monde, proclame le slogan touristique de La Réunion. Sur quarante kilomètres carrés est rassemblé un échantillon représentatif des inégalités entre les peuples des cinq continents. Un laboratoire de l'humanité. Cette île est une terrasse posée sur le rebord du monde pour observer l'avenir du genre humain. » « A l'ombre, en tongs, un verre de punch à la main » précise Christos, le second flic de l'enquête, le plus humain du récit.
On ne comprendra le fin mot de la machination que dans les 100 dernières pages, menées tambour battant, notamment à l'anse des Cascades, « une féerie aquatique dans un écrin de palmiers, de badamiers et de vacoas qui semblent avoir été plantés là par un jardinier méticuleux. Le paysage est fermé par des pitons volcaniques d'où coule un rideau continu de cascades. » Bienvenue à La Réunion, île du futur où il est impossible d'oublier le passé.
Michel Litout
« Ne lâche pas ma main », Michel Bussi, Presses de la Cité, 21 €

lundi 11 mars 2013

Billet - Piques épiques ou pathétiques de Véronique


Les réseaux sociaux ont une nouvelle star. Ou une tête-de-Turc. Cela dépend de son camp. Il y a les « pathétiques » et les « épiques ». Cela rime avec Véronique, Genest de son nom. L'ex-interprète de Julie Lescaut tente un retour en grâce auprès du public en passant par la case politique. Elle se présente, en tant que suppléante de Jonathan Simon Sellem (à droite, toute), sur la 8e circonscription des Français de l'étranger.
Elle commence très fort quand, en direct dans l'émission d'Alexandra Sublet, elle prononce ce lapsus d'anthologie : « Politiquement je ne me situe nulle part, je suis un étron libre. » Relevée dans l'heure sur Twitter, diffusée sur YouTube, la séquence de l'électron tourne en rond et remporte un beau succès.


Mais cet épisode est loin de déstabiliser Véronique Genest bien décidée à se montrer dans tous les médias. Elle accepte même de passer sous les fourches caudines du redoutable duo Polony-Caron samedi soir chez Ruquier. C'est ce dernier qui se charge de la mise à mort. Un véritable massacre, un « traquenard » dira Véronique Genest à la sortie de l'enregistrement. Comme souvent dans ce genre d'émission, il faut suivre l'interview les yeux rivés sur Twitter. Quelques rires ou plaisanteries adoucissent la violence de l'affrontement. Exemple cette remarque : « Très fort le sketch de Jonathan Lambert déguisé en Véronique Genest. Comment ça c’était la vrai ! »
En fait il ne s'agit que de mauvais théâtre, panem et circenses dans notre société moderne. 


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant

BD - Luisa Casati, la muse égoïste


La marquise Luisa Casati a toujours baigné dans le monde des arts. Cette richissime héritière italienne a dilapidé sa fortune et est morte en étant quasiment à la rue. Mais avant, quelle vie, quel faste, que de jouissances ! La vie de cette extravagante, que certains comparent à Lady Gaga, a toujours été dans l'excès. Mariée très jeune, elle trompe allègrement son triste mari avec un poète. Puis elle rejoint Paris et accumule les conquêtes et les tenues extravagantes. Sans pudeur, elle devient un modèle de choix pour les peintres les plus en vogue. Son corps se retrouve sur les tableaux de Dali, les photos de Man Ray et sert de base pour les créations du styliste Poiret. Ce biopic est l'œuvre de Vanna Vinci, dessinatrice italienne certainement inspirée par cette Casati, muse égoïste à la chevelure flamboyante.
« La Casati », Dargaud, 16,45 euros

Billet - Feu le Telepod et autre Tripod d'Apple

Les nouvelles technologies sont une mine pour les inventeurs de mots. En l'espace de quelques décennies, des noms, propres ou communs, ont enrichi notre vocabulaire. Mais avant de devenir connu de tous, le nom est le résultat d'une longue réflexion. En amont, elle est souvent cachée. Seul le résultat compte. Sauf dans le cas de l'iPhone d'Apple. Un responsable du service publicité de la société à la pomme a dévoilé récemment les différentes options proposées à Steve Jobs. A l'époque, et après de graves difficultés, l'entreprise retrouvait des couleurs (et de substantiels bénéfices) avec l'iPod. Le téléphone portable Apple devait s'appuyer sur ce succès. Votre iPhone a donc failli s'appeler TelePod ou TriPod. Autre piste, Mobi. Il a même été envisagé iPad. Mais finalement le très simple et efficace iPhone a été retenu. Un risque à l'époque, car il n'y avait dans cette formule ni le Mac ni le Pod très identifiables à Apple. 

De ces nouveaux noms issus des nouvelles technologies, Google est le plus célèbre. Pourtant il n'est apparu qu'en 1997. Les deux créateurs du moteur de recherches se sont inspirés du terme mathématique « googol » utilisé pour désigné un nombre commençant par 1 suivi de cent zéros. Un concept hors de portée de l'esprit humain. Par contre, internet, à priori infini, peut tout à fait supporter cette idée. Mais il y a de la marge. Et franchement, les créateurs de Google se contentent parfaitement des 9 zéros (soit un milliard) inscrits sur leur compte en banque...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant. 

BD - Princesse indécise


Toutes les petites filles rêvent au Prince charmant. Devenues adultes, elles cherchent toujours ce stéréotype de l'amour parfait. Et puis elles tombent sur.... les hommes. Lubriques, sales, égoïstes. Lulu cherche le grand amour. Elle va de décezption en déception. Alors pourquoi ne pas tomber amoureuse d'un crapaud ?
Laëtitia Lamblin, alias Lulu Inthesky, fait partie de ces dessinatrices de la veine de Pénélope Bagieu et Margaus Mottin. Excellente en chaussures, en robes à froufrous longues chevelures. En autodérision aussi. Et c'est ce qu'on aime chez ces blogueuses : un humour ravageur.

« Lulu, il était une fois une princesse », Jungle, 12 euros

vendredi 8 mars 2013

Chronique : ces études inutiles, c'est du vent...

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Chercheur est un beau métier. Tous les jours on en a la preuve sur internet avec la publication de résultats d'études pour le moins incongrues. Des gens, payés par l'État, des universités ou des multinationales, passent des mois à faire des tests dont l'utilité ne saute pas immédiatement aux yeux.  Le moindre intérêt tout court non plus... Un site recense « le meilleur du pire des études à la con ». Il résume en une phrase les conclusions de pages et de pages d'enquêtes, questionnaires et autres expériences.
Dernière étude « à la con » recensée, celle affirmant que « Regarder de la télé-réalité liée au culte du corps donne envie de bronzer. » Un constat fait après un sondage mené par l'académie de dermatologie américaine auprès de  576 étudiants. Sachez également que « Les femmes ont l'air plus vieilles le mercredi à 15 h 30. » Commandée par la marque de cosmétique « Saint-Tropez », cette vaste étude met en évidence une « chute des niveaux d'énergie » tous les mercredis après-midi. Milieu de semaine, stress à son comble : résultat les femmes semblent avoir l'âge de leur mère. CQFD !
Enfin, si vous projetez un long trajet en avion, imprégnez-vous de cette très sérieuse recommandation d'un magazine médical néo-zélandais : « Ne retenez pas vos vents dans l'avion, c'est mauvais pour la santé. » Une directive scientifiquement prouvée et qu'ils agrémentent d'une mesure à prendre : « l'utilisation de coussins remplis de charbon absorbant les odeurs. » Merci pour les voisins. 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant.

Billet - Par amour des seins


L'appel aux financement participatif des internautes se diversifie. Limité à la musique dans un premier temps, il permet désormais de monter toutes sortes de projets. Dont certains sortent de l'ordinaire. « For tits sake ! », que l'on peut traduire par « Pour l'amour des seins » si l'on est politiquement correct ou d'un « Nom d'un téton ! » moins chaste, est une performance artistique de Jess Rose Wise. Cette plasticienne américaine veut dénoncer le diktat de la poitrine parfaite. Non, tous les seins ne se ressemblent pas, ils ne sont pas parfaits et brillent au contraire par leur diversité. Elle veut faire une exposition et un livre sur le sujet. Mais elle a besoin d'une mise de départ de 6000 $. Elle a ouvert son projet sur le site KickStarter et en deux jours la somme était réunie. Jess Rose Wise se propose de mouler dans du plâtre toute une série de poitrines pour ensuite les exposer. La démarche est pure, très militante. Mais dès qu'il est question de seins sur internet, on voit se profiler un raz-de-marée de voyeurs. Pas de bol pour eux, la vidéo de démonstration est un modèle du genre. On voit l'artiste, le plâtre, le modèle de dos ou de trois-quart, mais pas l'ombre d'un téton, tout au plus une courbe suggestive.

Plus radical par contre le blog photo rattaché au projet. Là, les seins s'imposent aussi par leur absence. Le cancer fait des ravages et nombre de malades ne doivent leur survie qu'à une ablation complète. Deux mots. Cela ne semble pas traumatisant. Mais une photo en gros plan de la cicatrice a un tout autre effet.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.

Inondations à Pollestres : le témoignage de Daniel Mach, maire

BD - Thorgal, le filon


Thorgal, héros viking imaginé par Van Hamme et Rosinski, est devenu une véritable multinationale. A côté de la série principale, plusieurs hisdtoires dérivées viennent d'être lancées. Après Louve et Kriss de Valnor, « Les Mondes de Thorgal » proposent la jeunesse du « fils des étoiles ». On retrouve Yann au scénario et Surzhenko au dessin. Un duo déjà aux commandes de Louve. Thorgal est adolescent. Scande (poète et chanteur) dans son village, il est en danger. Bjorn, le chef, ne supporte pas que sa sœur Aaricia fasse les yeux doux à et inutile. Il obtient presque le sacrifice de l'adolescent. Mais ce dernier a une mission encore plus importante : délivrer les trois sœurs Minkelsönn d'un sortilège les ayant transformé en baleines. Poésie, magie, action : tous les ingrédients sont là. La surprise en moins.
« La jeunesse de Thorgal » (tome 1), Le Lombard, 12 euros