Longtemps, les familles en mal d’enfant ont privilégié une adoption à l’étranger. La filière de Corée du Sud a laissé des traces en France et en Belgique. Parmi ces enfants déracinés il y a quelques décennies, plusieurs ont percé comme Fleur Pelerin, ancienne ministre, Jean-Vincent Placé, politicien ou Jung, dessinateur. Ce dernier revient sur le phénomène dans son nouvel album, « Babybox ». Cette box d’un genre particulier, c’est le sas inventé et placé dans la rue par un pasteur. A Séoul, il permet aux mères dépassées d’abandonner leur enfant en toute sécurité. L’héroïne de ce roman graphique de 156 pages, Claire, ne connaissait pas la babybox.
Ses parents sont Coréens. Ils vivent en France depuis longtemps. Elle y est née comme son petit frère. Mais quand la mère meurt dans un accident de la route et que son père se retrouve dans le coma, Claire va devoir se plonger dans les papiers de la famille et découvrir qu’elle a été adoptée à l’âge d’un an. Elle a été trouvée dans une babybox. Pour faire le deuil de sa mère qui ne l’était pas, elle va en Corée pour tenter de retrouver sa véritable mère. Un récit initiatique peut-être encore plus fort que les mémoires dessinées de Jung, « Couleur de peau : miel ».
« Babybox », Soleil Noctambule, 18,95 €
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