Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 3 mars 2017
De choses et d'autres : les papis du rap
Comme le temps passe vite. Pour preuve le rap, encore présenté il y a peu comme la nouvelle mode des musiques actuelles, se retrouve classé dans la catégorie nostalgie. Ce vendredi à Clermont-Ferrand est lancée la grande tournée de « L’âge d’or du rap français » avec pas moins de 40 artistes sur scène. Après les yéyés, les stars des années 80 ou les meilleurs vendeurs du Top 50, les rebelles de banlieue se regroupent pour un spectacle fourre-tout. Même le rap serait devenu has been ? A moins qu’un producteur en manque d’imagination n’ait décidé d’appliquer la recette déjà éprouvée à une nouvelle génération. Des plus tout à fait jeunes mais pas encore vraiment vieux.
Une quinzaine de dates jusqu’à la mi-mai, essentiellement dans des zéniths. On retrouvera donc les Menelik, Passi et autres Stomy Bugsy accompagnés des collectifs Assassins, Nèg’Marrons ou Ministère Ämer. Ils ne semblent plus faire recette seuls, alors ensemble, selon l’addition évidente de 1 + 1 = 2, ils devraient remplir les salles. J’aimerais me transformer en petite souris pour circuler en coulisses. Déjà, avec les stars très vieillissantes des sixties les embrouilles étaient courantes, entre terreurs du rap elles risquent de finir en baston générale. Manque plus pour allécher le chaland qu’un JoeyStarr. Voire un duo entre Rohff et Booba. Mais là, c’est sur un ring que la confrontation devra être organisée.
(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 3 mars)
jeudi 2 mars 2017
DVD et blu-ray : le ver est dans le fruit avec "Viral"
« Viral » a de airs de film de zombies mais son propos est un peu plus complexe. Il donne l’explication, presque scientifique, de la mutation observée chez certains humains. En cause un ver, sorte d’alien qui prend possession des corps, comme dans le légendaire « L’invasion des profanateurs ». L’action se déroule dans une petite ville des USA, perdue au milieu du désert. Là, deux sœurs (Sofia Black d’Elia et Alaleigh Tipton) se retrouvent seules face à la contamination générale de la population. Le secteur mis en quarantaine, elles devront tenter de se protéger de ces « choses » cherchant à dominer le monde à grands coups de crachats sanglants en pleine face… C’est gore, mais pas trop. La romance est un peu appuyée, les effets spéciaux rares mais réussis. Un petit film de série B sans trop de prétention mais parfaitement réalisé, avec tous les codes du genre par le duo Henry Joost et Ariel Schulman.
➤ « Viral », Wildside vidéo, 14,99 € le DVD, 19,99 € le b-r.
➤ « Viral », Wildside vidéo, 14,99 € le DVD, 19,99 € le b-r.
De choses et d'autres : l'art fait des bulles
La vidéo, présentée comme une œuvre artistique, remporte un joli succès sur internet. Micky Zilbertshtein s’est filmée sous l’eau, nue, de dos. Ses jolies fesses rebondies flottent dans l’onde claire. J’imagine un enfant devant les images : « Oh, la madame elle n’a pas de culotte ». Et puis tout à coup, « Bloub, bloub » deux bulles s’échappent vers la surface. L’enfant ne peut alors que s’exclamer dans un grand éclat de rire « Oh, la madame elle a pété ! ». Il sait bien, l’enfant, que dans son bain, il peut faire ce genre de bulles et que c’est marrant. Ça a toujours été marrant. Et pour finir, ce sont d’immenses bulles qui transforment l’eau calme en tempête bretonne. Et là c’est moi qui pense très fort, « Oh, la madame elle a mangé du cassoulet ».
Donc, ce serait de l’art, un « projet artistique » sur la libération, la liberté et la censure. La bonne blague. Je propose que l’on nomme cette vidéo « L’origine du trou dans la couche d’ozone » comme en son temps, Courbet avait baptisé son gros plan sur le sexe d’une femme « L’origine du monde ». Mme Zilbertshtein aurait pu de façon plus simple filmer le cul des vaches au Salon de l’agriculture. Mais visiblement elle pré- fère montrer le sien et donner de sa personne dans son engagement pour la liberté et contre la censure. A chacun ses combats. Et ses armes.
mercredi 1 mars 2017
Cinéma : Le retour des Ecossais fous de "Trainspotting"
TRAINSPOTTING 2. Danny Boyle a osé. Osé faire une suite à Trainspotting, son film culte de la fin des années 90. Les jeunes Écossais ont vieilli. Leur folie est toujours source d'incroyables péripéties.
La sortie de « Trainspotting » en 1996 a pour beaucoup été un choc inoubliable. Danny Boyle y mettait en vedette une jeunesse écossaise gangrenée par la drogue. Film devenu culte, lançant la carrière du réalisateur britannique mais également des acteurs principaux dont Ewan McGregor qui depuis a conquis Hollywood. Vingt ans plus tard, Danny Boyle reprend la même bande et plonge en pleine nostalgie un public de fans qui, comme lui et les personnages, a pris 20 ans dans les dents. Cela aurait pu être une opportunité pour relancer une carrière déclinante (on a vu en France quelques catastrophes issues de tels montages financiers), mais c’est un formidable film parfaitement dosé entre clins d’œil, nostalgie et remise en question. Avec ce petit plus qui va avec l’âge : l’optimisme.
Il y a 20 ans, Mark « Rent Boy » (Ewan McGregor) trahissait ses potes et partait avec le magot. Aujourd’hui il est de retour à Glasgow. Pour la première fois. Il est rangé. Une compagne, un boulot honnête aux Pays-Bas. C’est un malaise cardiaque qui le pousse à vouloir revoir son pays natal, si dé- testé, mais qui lui manque tant. Pendant ce temps, les trois escroqués ont continué vaille que vaille leur vie de merde sous la pluie et le crachin de Glasgow. Spud (Ewen Bremner), toujours junkie, tente encore une fois de décrocher. En vain. Il écrit une ultime lettre à la mère de son fils et se lance dans une nouvelle tentative de suicide. Simon « Sick Boy » (Jonny Lee Miller), tout en tenant le bar dé- sert de sa tante, utilise les charmes de sa petite amie du moment Veronica (Anjela Nedyalkova) pour faire chanter des maris volages. Quant à Begbie (Robert Carlyle) il croupit en prison depuis des années.
■ Begbie le furieux
Mark décide de rendre visite à Spud et le sauve in extremis. Les retrouvailles avec Simon sont plus agitées. Il n’a pas pardonné. Reste qu’il a besoin de Mark pour une nouvelle arnaque. Donc, ils se rabibochent. Le problème viendra de Begbie. Il parvient à s’évader et quand il apprend que Mark est dans les parages, il pète de nouveau les plombs et se lance dans une vendetta redoutable.
Le film, enlevé, rythmé par une bande-son très vintage, est un ré- gal. Surtout si l’on a déjà vu le premier. On retrouve des lieux emblématiques comme les toilettes crasseuses du pub, lieu du pire trip d’héroïnomane du cinéma. Ou le retour à la campagne, pour rendre hommage à Tommy. Car c’est la grande nouveauté du film, il y a du sens et de l’empathie. Les trois copains à la dérive (Mark a beaucoup embelli sa situation à Amsterdam) vont se comprendre, s’unir, s’épauler et trouver leur voie. Le personnage de Spud prend une dimension plus importante, plus centrale dans l’intrigue. Le grand dadais, touchant de maladresse et de frousse, va trouver un dérivatif à l’héroïne. Et même Begbie va prendre conscience que son monde, fait de colère et de violence, ne peut pas être bon pour ses proches.
Et comme dans toute combine il faut un gagnant, ce ne sera pas Mark qui cette fois l’emportera mais le personnage qui en aura le plus besoin. Et qui sans doute le mérite le plus.
Robert Carlyle crève l'écran
Du premier volet de Trainspotting, deux acteurs ont particulièrement émergé. Ewan McGregor (Star Wars) en premier lieu et dans une moindre mesure Robert Carlyle. Après des rôles dans des drames sociaux typiques du cinéma anglais, il explose dans le rôle de Begbie, énervé chronique, alcoolique et violent. Essai transformé avec sa participation à « The Full Monty », l’histoire des chômeurs stripteaseurs. Tout en tournant en Angleterre, il est aussi de nombre de films américains. Il devient un « méchant » récurrent, spécialiste de seconds rôles savoureux.
En même temps il accepte souvent les participations à des séries télé populaires et son visage devient de plus en plus connu. Notamment quand il devient le personnage principal de « Stargate Universe » pour deux saisons et le grand méchant de « Once upon a time ».
Dans Trainspotting 2 il porte sur ses épaules l’essentiel du volet comique du film de Danny Boyle. Sa technique pour s’évader est osée mais surtout hilarante. Et quand il découvre le retour de Mark, son pire ennemi, à Glasgow, il se transforme en fou furieux capable de tout. En cavale, ses déguisements, ratés, attirent toujours l’attention. Sans compter que ses longues années de prison ont eu des effets néfastes sur sa libido et sa virilité. Alors se lancer dans une course-poursuite dans les faubourgs de la capitale écossaise, après avoir ingurgité six comprimés de viagra n’est pas chose aisée. Autant que de ne pas rire à gorge déployée dans le cinéma
DVD et blu-ray : comment dire l'inacceptable ?
De « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan, on retiendra une ambiance moite et trouble dans une famille à fleur de peau. Le fils prodige, Louis (Gaspard Ulliel, césar du meilleur acteur la semaine dernière) revient au pays après avoir connu la célébrité. Il y retrouve sa mère (Nathalie Baye), son frère aîné (Vincent Cassel), sa jeune sœur (Léa Seydoux) et sa belle-sœur (Marion Cotillard). Retrouvailles explosives pour un week-end. Ils ont tous beaucoup à se dire. Beaucoup à se reprocher aussi. Cris, pleurs, rires… La vie. Pourtant si Louis est revenu c’est pour leur annoncer l’inacceptable : il est malade, condamné. Dans quelques semaines il sait qu’il sera mort. Formidable adaptation d’une pièce de théâtre, « Juste la fin du monde » en DVD c’est la possibilité de revoir les performances des acteurs, notamment de Gaspard Ulliel, un peu négligée lors de la sortie du film, mais qui est essentielle pour l’équilibre de l’ensemble. Un grand moment. Mais c’est devenu une habitude avec les films du jeune Canadien surdoué qu’est Xavier Dolan.
➤ « Juste la fin du monde », Diaphana, 19,99 €
mardi 28 février 2017
Livres de poche : histoires d'amours multiples, futures et familiales

Olympe est une femme pressée. 37 ans, galeriste réputée, elle butine de Paris à New York avec cette énergie conquérante, irrésistible, qu’engendre la liberté en étendard. Ce qu’elle désire, elle le prend. Jusqu’au jour où, rencontrant trois indociles (ses semblables, ses pareils), elle se prend au jeu de l’art et de l’amour. Murielle Magellan, au style direct et vif, dresse le portrait réussi d’une femme d’aujourd’hui.
➤ « Les indociles », Pocket, 6,95 €

Émile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner... Dans ce road-book d’Ivan Calbérac, l’humour se mêle à l’émotion.
➤ « Venise n’est pas en Italie », Le Livre de Poche, 7,60 €

Jean-Michel sombre dans la nuit, absent à tout. Sa femme lutte à ses côtés, espérant que son amour inébranlable pourra faire revivre l’homme qu’il était avant. Face au déclin de ce père tant aimé, sa fille trouve un moyen de tenir le malheur à distance en tenant un journal. À travers ce vibrant hommage à son père, Marie Griessinger tente de conjurer le mauvais sort. Tout s’efface, mais les écrits restent.
➤ « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en s’en allant », Milady Poche, 6,90 €
De choses et d'autres : On regrette déjà iTélé
Dans la nuit de dimanche à lundi, iTélé a cédé la place à Cnews. Pendant les premières heures, les réseaux sociaux ont beaucoup jasé sur la nouvelle mouture de la chaîne d’info du groupe Canal +. Pas à cause de la moyenne d’âge des recrues (entre Elkabbach et Poivre d’Arvor, on frise l’exploitation du quatrième âge) mais de deux séquences qui, au minimum mettent mal à l’aise. Dans les journaux de la nuit, à propos de la famille disparue à Orvault, interview surréaliste de Lilie Delahaie présentée comme « profileuse ». Devant une entrée de métro, elle explique avoir rêvé d’un « jeune qui assassinait sa famille ». Un cauchemar qui se déroulait au bord de la mer, avec de grandes vagues « comme la Bretagne ou la Loire-Alantique »... Moi-même, j’ai récemment rêvé d’une Peugeot (voiture du fils, activement recherchée par les enquêteurs). A qui dois-je révéler cette information vitale ? A la rédaction de Cnews ou aux policiers ?
Second éclat de la nouvelle chaîne pour son premier jour, un dé- bat sur la chirurgie esthétique. A 9 heures du matin. Un « expert » raconte avec naturel comment il agrandit les pénis au repos avec des injections d’acide hyaluronique. Selon lui, un homme n’est pas perturbé par son pénis en érection mais quand il est au repos. Le fameux « complexe du vestiaire » à propos duquel Pascal Praud, ancien journaliste sportif, s’est longuement épanché. Visiblement, il sait de quoi il parle...
(Chronique parue le 28 février en dernière page de l'Indépendant)
Second éclat de la nouvelle chaîne pour son premier jour, un dé- bat sur la chirurgie esthétique. A 9 heures du matin. Un « expert » raconte avec naturel comment il agrandit les pénis au repos avec des injections d’acide hyaluronique. Selon lui, un homme n’est pas perturbé par son pénis en érection mais quand il est au repos. Le fameux « complexe du vestiaire » à propos duquel Pascal Praud, ancien journaliste sportif, s’est longuement épanché. Visiblement, il sait de quoi il parle...
(Chronique parue le 28 février en dernière page de l'Indépendant)
lundi 27 février 2017
Roman : Cyril Massarotto invente le monologue à deux

"QUELQU’UN À QUI PARLER". Cyril Massarotto joue avec le temps. Son narrateur va dialoguer avec son double enfant.
Nos rêves d’enfant prennent-ils fin un jour ? Cette question est lancinante dans le nouveau roman de Cyril Massarotto. L’ancien instituteur des Pyrénées-Orientales, devenu écrivain à plein-temps, semble encore nostalgique du contact avec les enfants. Ils tiennent régulièrement une grande place dans ses livres et ce huitième opus ne déroge pas à la règle. Samuel le narrateur, fête ses 35 ans.
■ Un simple coup de fil
Seul. Employé dans une société spécialisée dans les habits pour chien, il n’a quasiment pas de vie sociale en dehors des repas avec ses voisins du dessous, les « M & M’s » Marcel et Marceline. Il passe ses journées dans son petit bureau à imaginer des slogans publicitaires. Depuis très longtemps. Trop. Mais son patron, un tyran l’apprécie : il peut le martyriser à loisir. Un peu désenchanté donc le Samuel, à se remémorer l’époque où il était plein d’ambition (devenir écrivain...) entouré de copains, heureux chez ses parents. Il se souvient tellement bien de l’époque qu’il a toujours en mémoire le numéro de téléphone de la maison.
Sur une impulsion il le compose et quelqu’un décroche. À l’autre bout du fil, la voix d’un enfant. Un gamin de 10 ans. Samuel aussi. Le jeune. L’excellente idée de départ de Cyril Massarotto (les dialogues entre Samuel 35 ans et Samuel 10 ans) lui permet ensuite de dé- rouler son intrigue en toute décontraction car le lecteur est happé par cette relation dans laquelle il ne peut que se projeter. L’occasion d’émouvoir ou d’amuser. Côté émotion les larmes silencieuses de l’enfant et cet aveu de l’adulte « C’était ma grande fierté : personne n’a jamais su que j’étais un petit garçon désespéré ». On imagine facilement que Cyril Masarrotto a beaucoup mis de lui-même dans le personnage de Samuel. Entre sa phobie de l’avion et ses envies d’écrire, il a certainement puisé dans ses souvenirs.
Cela ne l’empêche pas de glisser dans le fil du roman des considérations plus générales qui sont devenues un peu sa marque de fabrique. Sur l’amitié : « Chacun sait plus ou moins comment l’on fait pour tenter de séduire quelqu’un, mais il n’y a pas de recette pour se faire des amis ». Les ruptures : « La vie après un amour envolé se couvre d’une boue épaisse dans laquelle on patauge en essayant de ne pas se noyer. » Reste ce dialogue vivifiant entre un enfant plein d’espoir et un adulte résigné. Un dialogue constructif qui permettra à Samuel de s’envoler, au propre comme au figuré.
➤ « Quelqu’un à qui parler », Cyril Massorotto, XO éditions, 18,90 €
De choses et d'autres : Les craintes de Trump
Il a beau être devenu l’homme le plus puissant du monde, Donald Trump n’en reste pas moins prévoyant. Avant même de prendre possession de la Maison Blanche, il a tout compris au fonctionnement des nouvelles technologies. Selon une enquête de CNN, Trump depuis une dizaine d’années, achète tous les noms de domaines possibles et imaginables autour de son nom. Plus de 3 600 au total. Pour ses affaires bien évidemment (son nom est aussi sa marque) mais aussi avec des arrière-pensées plus étonnantes. En effet il a fait une razzia du côté des noms négatifs. Si après l’élection de Nicolas Sarkozy il était possible de créer un site internet à l’appellation explicite de Sarkozy-dé- gage.com, inutile d’essayer pour Trump. Déjà pris. Par le principal intéressé. De même que les variantes qui associent son patronyme à toutes sortes de mots peu reluisants tels escroc, voleur, fraudeur ou les phrases simples comme « Trump doit partir » ou « Votez contre Trump ». Du verrouillage médiatique de très haut niveau.
Alors pour contrer le président US si décrié il ne reste plus que... la sorcellerie. Des sorciers du monde entier se sont donné rendez-vous vendredi soir devant la Trump Tower pour lancer un sort au vainqueur de l’élection. Le rituel sera reconduit à chaque lune décroissante jusqu’à son départ du bureau ovale. Paradoxal car si Trump avait vécu au Moyen âge, avec sa chevelure tirant sur le roux, il aurait vite terminé son mandat sur un bûcher. Pour sorcellerie justement.
dimanche 26 février 2017
DVD et blu-ray : The Magicians, une série entre fantastique et merveilleux
Adapté des romans de Lev Grossman (parus en France aux éditions de l’Atalante), « The Magicians » a des airs d’Harry Potter pour jeunes adultes. La saison 1, composée de 13 épisodes, nous plonge dans l’école de Brakebills, une école secrète où les jeunes ayant un don sont repérés et canalisés. Le personnage principal est Quentin (Jason Ralph), amateur de tour de cartes et surtout grand rêveur. Il ne se sépare jamais de ses chroniques de Fillory, série fantastique pour enfants. Introverti, il se dévergondera au contact d’Alice (Olivia Taylor Dudley), une surdouée qui est à la recherche de son frère, disparu de Brakebills quelques années plus tôt. Un duo épaulé par un voyageur, médium capable de se déplacer de monde en monde et deux dandys très borderline (Hale Appleman et Summer Bishil). Quentin découvrira alors que Fillory existe véritablement, mais que c’est un monde plus dangereux que le pays coloré décrit dans les romans. On apprécie particulièrement dans cette série les rapports complexes entre les jeunes magiciens. Des histoires d’amour se nouent, mais ce n’est pas l’essentiel de l’intrigue.
Un premier arc décrit le parcours de Julia (Stella Maeve), meilleure amie de Quentin et refusée à Brakebills. Elle rejoindra des sorciers dissidents qui veulent détruire l’école. Et dans les derniers épisodes, toute la bande va se rendre à Filory pour tenter de tuer « La Bête », le grand méchant de la série. Quelques effets spéciaux permettent de donner du crédit aux tours et autres enchantements.
Les décors de l’école sont d’une grande beauté mais la suite, à Fillory, annonce encore plus de surprise et de féerie. La saison 1, disponible en DVD avec de nombreux bonus dont un bêtisier, des scènes coupées et un long reportage sur le monde imaginé par Lev Grossman, va être diffusée prochainement sur la chaîne Syfy en France, la saison 2 étant déjà à l’antenne aux USA.
➤ « The Magicians », Universal Pictures Vidéo, 29,99 € le coffret blu-ray, 24,99 € le DVD.
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