
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
samedi 19 septembre 2015
BD : Frère et sœur à la passion

samedi 26 janvier 2013
BD - Triste voyage en famille
mardi 15 mars 2011
BD - A fleur de peau
Quand on est policier, face à des affaires d'enlèvement, tout est bon pour retrouver la victime. Tout, même le paranormal. Malika et Patrick sont un binôme classique d'inspecteurs de police. Moins classique est leur aide épisodique, Dan.
Cet étudiant à un don. Il peut « sentir » où se trouvent les disparus. Comme une boussole attirée par le Nord. Il ressent également leurs émotions, souvent angoissantes et douloureuses. Écrites par Séverine Lambour, ces trois enquêtes autonomes sont illustrées par Benoît Springer.
Le duo s'affirme comme un des plus novateurs dans les thèmes abordés, aimant tester les genres à tout va. Dan, surnommé la « Boussole » souffre beaucoup, mais il a un tel potentiel qu'il serait dommage que ses enquêtes s'arrêtent là.
« La boussole », Soleil Quadrants, 17 €
jeudi 11 février 2010
BD - "On me l'a enlevée", le cri d'une mère en détresse
Tension et émotion dominent cet album hors normes signé Séverine Lambour pour le scénario et Benoît Springer pour le dessin. Joie et insouciance à la première page : un petit village, une fête foraine, des enfants qui s'amusent, dégustent des barbe-à-papas.
Tout bascule quand Mélanie, une jeune mère, constate la disparition de sa fille, Lola, à peine âgée de 6 mois. L'alerte enlèvement est déclenchée. Durant une longue journée, à intervalles réguliers, la photo de la fillette va s'incruster dans les télévisions. En vain. On suit l'évolution de ce fait divers à travers les yeux des villageois.
Ils connaissent tous Mélanie. Ils sont compatissants, comprennent sa douleur, son désarroi. Mais la nature humaine étant ce qu'elle est, l'échec des recherches pousse tout un chacun à se transformer en détective privé. Et d'élaborer des hypothèses qui sont souvent l'expression de rancœurs ou de peurs rentrées. L'un soupçonne la mère d'avoir tout manigancé, une autre dénonce cet homme qui vient de récemment s'installer au village.
Le dessin nerveux et sec de Springer amplifie le malaise provoqué par cet enlèvement.
« On me l'a enlevée », Vents d'Ouest, 13 €
vendredi 8 février 2008
BD - La petite fille et la mort
Ce récit en noir et blanc de Benoît Springer traite,avec une grande pudeur et une délicatesse extrême, de la découverte par une fillette de la différence entre la vie et la mort. Luce, petite fille de six ans, est en vacances chez son papi, retraité encore très actif. Elle aide au jardin, au marché, dans les taches quotidiennes de ce vieillard encore alerte mais seul.
Une solitude temporairement brisée par la venue de Luce durant ces quelques jours. Luce qui ouvre de grands yeux sur ce monde qu'elle découvre petit à petit. Un jour, au marché, elle voit passer une petite fille drapée dans un crêpe noir, accompagnée d’un homme nu. Un couple qu'elle revoit quand le voisin de son papi, un retraité veuf lui aussi, met fin à ses jours. Luce, avant de comprendre ce qu'est la mort, la croise, mystérieuse et silencieuse.
Un album de 80 pages qui prend le temps de montrer les sentiments. Springer, par exemple, dessine toute la détresse de la solitude en deux planches ne représentant qu'un chat mangeant ses croquettes avec en toile de fond le son d'un jeu télévisé. Une histoire entre réalisme social cru et fantastique masqué. Un cocktail étonnant et séduisant.
« Les funérailles de Luce », Vents d'Ouest, 15 €



