Affichage des articles dont le libellé est lambour. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est lambour. Afficher tous les articles

mercredi 22 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Disparitions prévisibles

breton, lambour, iphone, coeur artificiel, pétrole, voiture électrique, frange
Elle était la dernière à ajuster chaque jour sa coiffe bretonne traditionnelle. Maria Lambour, 103 ans, s'est éteinte dans le Finistère. Elle était devenue une vedette de la télévision en apparaissant dans la publicité Tipiak. Son décès marque donc la fin d'une Bretagne vivante et authentique. Il y a peu, le dernier Poilu disparaissait et projetait du même coup la guerre 14/18 dans l'Histoire tout court. Inéluctablement, tout s'efface, tout disparaît. Sans vouloir me poser en concurrent des prophètes et autre voyants, je peux imaginer quelques étapes incontournables de notre société.
2040 : fermeture de la dernière boucherie chevaline dans la Creuse. Manger du cheval est impossible, en 41 ce sera illégal.
2060 : dernière transplantation cardiaque. Les cœurs artificiels, parfaitement au point, remplacent avantageusement la loterie du don d'organe.
2070 : fermeture de la dernière pompe à essence. En dix ans les véhicules électriques ont accaparé 99 % de la production automobile. De toute manière, il ne reste plus une goutte de pétrole...
2100 : démantèlement de la centrale de Fessenheim, dernière à produire de l'électricité grâce à la technologie nucléaire sur le sol français.
2120 : arrêt de la production de l'iPhone 22, ultime version des smartphones, détrônés par les implants psychiques neuronaux aptes à la communication par télépathie.
2180 : Kevin, dernier Français à porter la frange disparaît dans l'anonymat. Il entretenait sa fantaisie capillaire depuis son adolescence, malgré les moqueries de six générations successives.

mardi 15 mars 2011

BD - A fleur de peau


Quand on est policier, face à des affaires d'enlèvement, tout est bon pour retrouver la victime. Tout, même le paranormal. Malika et Patrick sont un binôme classique d'inspecteurs de police. Moins classique est leur aide épisodique, Dan. 

Cet étudiant à un don. Il peut « sentir » où se trouvent les disparus. Comme une boussole attirée par le Nord. Il ressent également leurs émotions, souvent angoissantes et douloureuses. Écrites par Séverine Lambour, ces trois enquêtes autonomes sont illustrées par Benoît Springer. 

Le duo s'affirme comme un des plus novateurs dans les thèmes abordés, aimant tester les genres à tout va. Dan, surnommé la « Boussole » souffre beaucoup, mais il a un tel potentiel qu'il serait dommage que ses enquêtes s'arrêtent là.

« La boussole », Soleil Quadrants, 17 € 

jeudi 11 février 2010

BD - "On me l'a enlevée", le cri d'une mère en détresse


Tension et émotion dominent cet album hors normes signé Séverine Lambour pour le scénario et Benoît Springer pour le dessin. Joie et insouciance à la première page : un petit village, une fête foraine, des enfants qui s'amusent, dégustent des barbe-à-papas. 

Tout bascule quand Mélanie, une jeune mère, constate la disparition de sa fille, Lola, à peine âgée de 6 mois. L'alerte enlèvement est déclenchée. Durant une longue journée, à intervalles réguliers, la photo de la fillette va s'incruster dans les télévisions. En vain. On suit l'évolution de ce fait divers à travers les yeux des villageois. 

Ils connaissent tous Mélanie. Ils sont compatissants, comprennent sa douleur, son désarroi. Mais la nature humaine étant ce qu'elle est, l'échec des recherches pousse tout un chacun à se transformer en détective privé. Et d'élaborer des hypothèses qui sont souvent l'expression de rancœurs ou de peurs rentrées. L'un soupçonne la mère d'avoir tout manigancé, une autre dénonce cet homme qui vient de récemment s'installer au village. 

Le dessin nerveux et sec de Springer amplifie le malaise provoqué par cet enlèvement.

« On me l'a enlevée », Vents d'Ouest, 13 €