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lundi 5 décembre 2022

Beau livre - Christophe Levillain magnifie "Le Pays Catalan"

En 200 pages et autant de photos, Christophe Levillain propose un superbe voyage iconographique dans les paysages les plus spectaculaires du département des Pyrénées-Orientales. Un beau livre et cadeau idéal pour faire découvrir Le Pays Catalan à ses proches


Difficile de mettre en valeur une photo parmi les plus de 200 qui composent le nouveau livre de Christophe Levillain. Toutes sont plus belles les unes que les autres, offrant à chaque fois une facette à découvrir d'un lieu ou d'une ambiance. Le photographe, par ailleurs grand randonneur devant l'éternel (il nous balade chaque dimanche dans l'Indépendant sur les plus beaux sentiers des Pyrénées-Orientales et de l'Aude), a largement puisé dans son immense photothèque pour proposer cet ouvrage retraçant l'histoire et le présent du Pays Catalan.  

À travers ces photos et les textes qui les renseignent, vous pourrez remonter les siècles de cette région à travers ses vestiges ou monuments culturels ou industriels, explorer les villages atypiques et les grandes villes touristiques. Pour Christophe Levillain, ce "territoire généreux, sublimé et dense, qu'est le Pays Catalan, hypnotise. Territoire le plus méridional de la France continentale, terroir de soleil et de lumière balayée par la Tramontane et le Marin, ce bout de terre pyrénéenne regorge de pépites patrimoniales, de trésors naturels et de décors cinématographiques." Feuilleter ce livre, plonger dans ces photos, apprendre à travers les textes, vous donnera une furieuse envie de mieux en profiter et d'enfiler vos chaussures de randonnée pour en profiter en réalité après la version papier. 


samedi 6 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Tant de vies évanouies



Croyez-vous au destin ? Dita Pepe, photographe, a tranché, qui transpose son art dans cette problématique avec une série étonnante. Elle part de ce principe, le choix du partenaire est primordial. Si elle était tombée amoureuse d'une autre personne, qu'aurait été sa vie ? En un cliché elle résume chacune de ses multiples vies fictives. Résultat, une galerie de photos de famille, toutes plus réelles les unes que les autres.




Dita Pepe, assise sur un lit, donne le sein à un bébé entourée de son mari et de ses trois autres enfants. Dans cette autre scène, elle arbore un tailleur chic, à une main un sac de luxe, à l'autre son mari, grand et distingué. Tout de rose vêtue, elle déguste des fruits frais dans un jardin bien tenu en compagnie d'une femme aux habits extravagants. Talons aiguilles, jupe courte, bustier cuir très échancré, elle pose dans une friche industrielle au côté d'une autre femme dans le même genre d'uniforme, celui du plus vieux métier du monde. Elle sourit sur le seuil de la cabane construite de bric et de broc, son compagnon assis sur une chaise en plastique, le chien bâtard sur les genoux, dans ce qui ressemble à un camp de réfugiés.




Une vingtaine de vies, toutes différentes, toutes plausibles. Voilà par excellence de l'art qui prête à réfléchir. Car ces photos de famille semblent de simples miroirs. 
Qui n'a pas rêvé un jour de ce qu'aurait pu devenir son existence si, à un moment crucial, il avait pris une autre direction ? Prenez quelques minutes pour y songer. Pour ma part, je l'affirme sans fard : je ne regrette rien. 

mardi 11 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Politique, nom féminin

La parité dans les élections, parfait. Reste que cela ne changera pas la mentalité des sexistes. Et comme par hasard, c'est parmi les élus que cette parité, nécessaire pour permettre enfin aux femmes d'accéder au pouvoir, passe le moins.
Pour les sceptiques, ceux qui sont persuadés d'une cabale menée par les féministes toujours promptes à jouer les victimes d'un système machiste, un site internet permet de prendre la juste mesure de la misogynie ambiante. Intitulé "Et sinon, je fais de la politique", il recense, à l'initiative de Karima Delli, députée européenne "plusieurs remarques, réflexions, ou autres 'blagues'. Anodines pour les uns, légères pour les autres, elles s'avèrent simplement sexistes, machistes et parfois insultantes."
Petit florilège. A la fin d'une réunion tardive : "Alors maintenant, tu vas rentrer chez toi, faire des coquillettes au gruyère à ton mari ?" Au cours d'une réunion publique : "Je vote pour ton candidat si tu me montres tes seins." Dans une rencontre entre élus : "T'as été élue grâce à la parité ou une promotion canapé ?" Enfin cette appréciation : "Elle bosse bien, elle est redoutable, et en plus elle est jolie…" Franchement, à la place des femmes politiques qui prennent ça avec humour (ce qui prouve une fois encore leur intelligence), j'aurais répliqué, dans l'ordre : "Tu sais faire cuire des coquillettes, toi ?" "Mes seins, eux, ne font pas de politique" "Et toi, sur le quota beauf ou débile ?" "Tout le contraire de toi qui est fainéant, mou et particulièrement repoussant."
J'en viens à regretter le panachage aux municipales. J'aurais rayé avec plaisir un nom sur deux. Les hommes, évidemment...

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 8 janvier 2013

Billet - Trois images au hasard pour résumer internet


Internet déverse quotidiennement un flot d'images. Sans tri, ni mise en perspective. Le « choc des photos », marque de fabrique d'un hebdomadaire, est mis en pratique à tout moment. Trois exemples vus ce week-end.  

Le ridicule absolu en visionnant, sur le site officiel de la république de Mordovie, la photo d'un Gérard Depardieu engoncé dans un costume traditionnel de cette région de Russie. A un tel niveau de tartufferie, on ne comprend pas le foin fait autour de cet exil fiscal. Notre Gégé (de moins en moins national) est devenu l'un de ces personnages outrageusement caricaturaux inventés par les auteurs de Groland... 
L'émerveillement en détaillant l’œil blanchâtre et les tentacules d'un calamar géant filmé à 900 mètres de profondeur. Le monstre marin de 8 mètres de long a fait une brève apparition devant un sous-marin japonais spécialement affrété pour le filmer. 
L'horreur en comprenant les raisons d'une collision frontale triplement mortelle près de Nantes. Un jeune de 24 ans se filme en train de foncer à 200 km/h sur une petite route départementale. Pour quelques images si prisées sur certaines plate-formes vidéo, il prend des risques déments. La collision est effroyable. Le jeune conducteur est tué sur le coup ainsi que deux autres personnes dans l'autre voiture. On ne verra pas cette image sur internet, mais on l'imagine. C'est insoutenable. 
Ainsi vont les images sur internet. Parfois belles, parfois horribles, souvent banales. Le miroir sans tain de notre société.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.