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dimanche 24 décembre 2023

Un album jeunesse - Pauline voyage

Pas spécialement contente la jeune Pauline. Pourtant elle est passagère sur un paquebot pour une croisière dans le grand Nord à admirer ours blanc et baleines. En compagnie de la reine de Belgique, Fabiola et de son fils, Baudouin.

Mais Pauline, ce qu’elle voulait, c’est voyager avec son père. Alors elle va lui écrire tous les jours, racontant les péripéties de cette croisière.

Écrit par Marie Desplechin avec de grandes illustrations de François Roca, cet album nous apprend que le persil est parfait contre le mal de mer, que Pauline aimerait se marier avec le mousse et qu’elle sauve une cantatrice des griffes d’un ours affamé. Adorable !

« Pauline voyage », l’École des Loisirs, 48 pages, 19 €

dimanche 22 mai 2022

Cinéma - Deux hommes, deux femmes, deux films


Deux des films français en compétition officielle ou présenté en première au festival de Cannes sont sortis cette semaine en salles. Deux œuvres ambitieuses s’appuyant sur des comédiens investis, des oppositions entre homme et femme. Si Frère et sœur d’Arnaud Desplechin explore la haine entre Marion Cotillard et Melvil Poupaud, Don Juan de Serge Bozon est une variation sur la séduction avec Virginie Efira et Tahir Rahim.

Que s’est-il passé durant l’enfance de Louis (Melvil Poupaud) et Alice (Marion Cotillard) ? Ils se détestent au point de ne plus supporter d’être ensemble dans la même pièce. Aujourd’hui adultes, la grande comédienne et le romancier provocateur restent irrémédiablement sur leurs positions. Même quand leurs parents meurent. Bloc de haine et d’incompréhension, le film d’Arnaud Desplechin nous questionne profondément sur nos rapports avec la famille. Sur nos blessures inguérissables aussi. La tension, la haine, entre frère et sœur donne une ambiance lourde à cette histoire de rupture. Un film magnifié par deux comédiens au sommet de leur art. Marion Cotillard, loin de ses ratés américains, retrouve toute la subtilité de ses débuts. Sa fragilité aussi, cachée par une rudesse de façade. Melvil Poupaud, encore plus atteint, plus déchiré par cette situation, est plus qu’à la hauteur de sa partenaire.

Virginie Efira  se démultiplie

Don Juan de Serge Bozon n’est pas en compétition. Présenté dans le cadre de Cannes Première, le film est sorti ce lundi. Un homme, une femme : le schéma est classique pour ce drame qui flirte avec la comédie musicale. Laurent (Tahir Rahim), comédien, va se marier avec Elise (Virginie Efira). Mais sur le seuil de la mairie, elle fait marche arrière. Désespéré, le comédien tente de séduire toutes les femmes qu’il croise. Car elles ressemblent à Elise. Mais ce n’est pas parce qu’il interprète Don Juan qu’il a du succès. Cette légende inversée (l’homme est rejeté par les femmes), est un peu laborieuse. Virginie Efira est merveilleuse de duplicité, Tahir Rahim moins à l’aise dans ce rôle d’homme déstructuré.

Frère et sœur, film français d’Arnaud Desplechin avec Marion Cotillard, Melvil Poupaud

Don Juan, film français de Serge Bozon avec Virginie Efira et Tahir Rahim 

vendredi 20 mai 2022

DVD - Les "Tromperies" selon Desplechin et Philip Roth


DVD et Blu-ray.
Philip Roth, écrivain juif américain, est le personnage principal de « Tromperie » (Le Pacte Vidéo) film d’Arnaud Desplechin, tiré du roman du même nom sorti en 1990. Philip (Denis Podalydès), écrivain originaire de New York, vit en exil à Londres. Il quitte sa femme (Anouk Grinberg) tous les matins pour rejoindre un studio qui lui sert de bureau. Là, il écrit. Il passe surtout des heures en compagnie de sa maîtresse anglaise (Léa Seydoux). Ils font l’amour et parlent. 

Léa Seydoux, lumineuse, d’une beauté incandescente dans les bras de son romancier qui sait si bien l’écouter, alterne moments de pur bonheur (quel sourire craquant), à d’autres de tristesse infinie. Car Philip, tout en lui conseillant de divorcer, de quitter son mari qu’elle n’aime plus, ne peut rien lui offrir que ces moments de plaisirs charnels doublés de longues discussions.

mercredi 17 mai 2017

Ouverture de Cannes : le festival arrive presque chez vous avec la sortie du film d'Arnaud Desplechin

LES FANTÔMES D’ISMAËL. Le nouveau film d’Arnaud Desplechin en ouverture du festival et déjà à l'affiche dans les salles de la région.

Le festival de Cannes, en plus d’être le rendez-vous mondial du cinéma de qualité, est une opportunité forte pour mettre en lumière certains longs-métrages. Une sélection au festival, si elle se combine à une sortie dans la foulée dans les salles françaises, assure une visibilité maximale car ce sont des centaines de journalistes français qui couvrent l’événement. Avec un bémol, l’impossibilité de voir les œuvres avant leur première diffusion au Palais.
C’est le cas des « Fantômes d’Ismaël », film d’Arnaud Desplechin hors compétition mais qui a le grand honneur d’être présenté en ouverture, avant le début des choses sé- rieuses. Présenté ce mercredi soir, il est aussi à l’affiche dans des centaines de salles. Dans la région il est programmé au Castillet à Perpignan, au Colisée à Carcassonne et au Cinéma (théâtre) de Narbonne. On retrouve en tête de distribution trois vedettes françaises habituées des grands rendez-vous. D’abord la star incontestée, Marion Cotillard, souvent décriée pour ses apparitions dans les grosses productions américaines après le succès de « La Môme », mais qui gère avec une grande classe et un réel talent ses films d’auteurs (Mal de Pierres, Juste la fin du monde). Elle interprète la femme disparue, et qui revient on ne sait d’où. C’est elle qui va hanter Ismaël, le cinéaste qui a refait sa vie avec une femme plus jeune. Mathieu Amalric endosse l’habit du veuf (mais pas trop) torturé. Charlotte Gainsbourg est l’espoir, le renouveau, l’avenir. Un trio classique ? Pas du tout, Arnaud Desplechin est à la manœuvre et le réalisateur de « Trois souvenirs de ma jeunesse » n’est pas un adepte du vaudeville.



■ Cinq films en un
Dans des notes de production, seules indications sur le film résumé par la phrase sibylline « À la veille du tournage de son nouveau film, la vie d’un cinéaste est chamboulée par la réapparition d’un amour disparu… », Arnaud Desplechin explique que « Les Fantômes d’Ismaël » est un film comprenant cinq films. « C’est le portrait d’Ivan, un diplomate qui traverse le monde sans n’y rien comprendre. C’est le portrait d’Ismaël, un réalisateur de film qui traverse sa vie sans n’y rien comprendre non plus. C’est le retour d’une femme, d’entre les morts. C’est aussi un film d’espionnage… Cinq films compressés en un seul, comme les nus féminins de Pollock. Ismaël est frénétique. Et le scénario est devenu frénétique avec lui ! Pourtant, Ismaël dans son grenier essaie de faire tenir ensemble les fils de la fiction… »
Les autres films de Cannes, notamment les étrangers, ne sont pas encore programmés. Par contre deux autres créations hexagonales seront diffusées en salles le jour même de leur présentation au jury présidé par Pedro Almodovar.
Mercredi 24 mai (au Castillet et au Cinéma (théâtre) de Narbonne), découvrez le « Rodin » de Jacques Doillon avec Vincent Lindon et Izia Igelin. Un biopic du célèbre sculpteur dans lequel on retrouvera avec curiosité Séverine Caneele, la jeune Nordiste, ouvrière en usine, qui a débuté sa carrière cinématographique dans « L’Humanité » de Bruno Dumont en remportant, à la surprise générale, le prix d’interprétation féminine.
Enfin à partir du 26 mai (programmé au Castillet) place à « L’amant double » de François Ozon. En compétition, il pourrait faire beaucoup parler de lui pour son côté sulfureux, écopant même d’une interdiction aux moins de 12 ans avec avertissement. Chloé (Marine Vacth), une jeune femme fragile et dé- pressive, entreprend une psychothérapie et tombe amoureuse de son psy, Paul (Jérémie Rénier). C’est peu de dire que nous sommes impatients de découvrir la nouvelle pépite du réalisateur toujours novateur de « Frantz » (en noir et blanc) ou « Une nouvelle amie » (avec Romain Duris en travesti).