Ce premier roman de Sally Nicholls ne laissera aucun de ses lecteurs indifférents. Jeune Anglaise de 23 ans, elle a imaginé le journal de Sam, un petit garçon de 11 ans. Il débute le 7 janvier et s'achève le 12 avril. Sam souffre d'une leucémie. La phrase entière qui a donné son titre au livre est « Quand vous lirez ce livre, je serai sans doute mort ». C'est l'institutrice de Sam qui le pousse à mettre par écrit son quotidien. Mais Sam ne se contente pas de raconter les cours, les soins ou les jeux qu'il partage avec Félix, un autre enfant malade. Il fait également des listes et raconte des histoires qu'il considère comme importantes ou des faits réels et vérifiés.
Des listes de ce qu'il voudrait faire comme « battre un record du monde. Pas un record sportif, bien sûr, un record inutile et un peu idiot. Monter et descendre les escalators à l'envers. Voir un fantôme. Conduire un dirigeable. » Des idées farfelues, assez iconoclastes, mais Sam va se persuader que tout souhait peut être réalisable si on le désire très fort.
Mais parfois la réalité est méchante. Au milieu du livre, Félix meurt. C'était prévu. Mais on a toujours un espoir que les médecins se trompent. Et quand Sam va le voir sur son lit de mort, il ne peut s'empêcher de lui toucher la joue. Elle est bien froide. Finalement, les docteurs ne se sont pas trompés... Sam, de plus en plus faible, fait la navette entre l'hôpital et sa maison où sa famille tente de faire bonne figure. La force de ce roman est de décrire une agonie (il n'y a pas d'autre mot, malheureusement), tout en montrant un gamin donnant une formidable leçon de vie. Sam, grâce à Sally Nicholls, personne ne t'oubliera.
« Quand vous lirez ce livre... » de Sally Nicholls, Pocket Jeunesse et Fleuve Noir, 15 €
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