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samedi 25 février 2023

De choses et d’autres - Erreur tatouée

Je ne me suis jamais fait tatouer. Pas fou. Je sais parfaitement qu’un tatouage c’est pour la vie. Faut-il plaindre donc des hurluberlus qui regrettent de s’être fait graver sur la peau le visage de leur idole d’antan, un certain Kanye West ? Le chanteur américain a mal vieilli selon une formule un peu surfaite dans son cas.

Récemment, au cours d’une interview, il a tenu des propos ouvertement antisémites et proclamé son admiration pour Hitler. Kanye West, d’idole de la jeunesse, est devenu un paria absolu, à juste titre quand on se répand dans les médias en déclarant de telles horreurs. Alors forcément ceux qui arborent son visage sur une partie très visible de leur anatomie se retrouvent un peu gênés aux entournures.

Par chance, depuis quelques années, il existe une technique au laser pour effacer un tatouage. Problème, c’est long et coûteux. Heureusement, une organisation londonienne consciente des souffrances suscitées par ces tatouages indésirables, propose gratuitement l’effacement de tout portrait de Kanye West. Un programme qui existe déjà pour certains tatouages, comme l’appartenance à un gang ou une relation toxique.

La meilleure solution aurait en réalité été d’offrir une opération de chirurgie esthétique à l’idolâtre hitlérien. Lui blanchir la peau et lui faire pousser la mèche et la moustache. Il ressemblerait à son icône et là, au moins, on a la certitude que pas grand monde ne se balade avec le portrait du plus grand serial killer du XXe siècle bien exposé.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 22 décembre 2022

dimanche 23 septembre 2018

BD - Comment ne pas aimer la Barcelone de "L'art de mourir par Raule et Berthet


Raule est de Barcelone. Raule aime Barcelone. Le scénariste de Jazz Maynard, dans la préface de cet album dessiné par Philippe Berthet explique qu’il aime Barcelone, « ma ville invisible, mystérieuse, belle et brutale ». La ville de Gaudi sert de décor à cette histoire sombre comme la collection qui l’héberge, « Ligne noire ».

Un policier français, Philippe Martin, se rend d’urgence dans la capitale catalane. Une jeune fille, étudiante en histoire de l’art, est retrouvée morte dans sa baignoire. Un suicide selon toute probabilité. Dans une lettre d’adieu, elle parle de son père, ce policier français qu’elle n’a jamais connu. De lui, elle a cette passion pour les chansons de Jacques Brel. Lui ne savait pas qu’il avait une fille. La femme avec qui il vivait, l’a quitté il y a 25 ans. Enceinte visiblement. Il se découvre une fille. Et doit en faire le deuil immédiatement.


Le récit devient de plus en plus mystérieux, étonnant et va glisser vers le polar pur et dur. Avec coups de théâtre et scènes d’action dans des lieux emblématiques de cette ville « belle et brutale », du téléphérique du port au labyrinthe d’Horta.

➤ « L’art de mourir », Dupuis, 14,99 €

mardi 30 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Défilé de tatouages

vide-greniers, tatouage, vente
Grosse animation hier dans mon village. Le vide-greniers annuel a transformé l'artère principale en vaste zone commerciale piétonne. Comme chaque année, j'en profite pour louer l'emplacement devant chez moi, installer quatre tréteaux et vendre livres et autres babioles. Passé l'enthousiasme des premières heures (90 % des ventes en début de matinée), il faut reconnaître qu'un vide-greniers c'est long. Très long…
Alors, bloqués derrière notre stand, mon épouse et moi scrutons les badauds. Démarche, tenue vestimentaire, âge, coiffure sont détaillés et commentés… Parmi ce petit échantillon de la vaste Humanité, les tatoués sont de plus en plus nombreux.
Hier matin, nous avons eu droit à un diablotin coloré beaucoup plus souriant que son propriétaire. Une dame laisse deviner sur un bras les ailes d'une chauve-souris. Un vieux socialiste arbore une rose sur son biceps fripé. Sans doute le souvenir d'une époque plus florissante pour la gauche. Celui-ci est couvert de la tête aux pieds. Impossible d'établir l'inventaire complet : un Indien sur son cheval saute aux yeux, puis une rose des vents sur l'avant-bras et une grosse araignée velue sur la main.
Côté bestiaire, les femmes sont plutôt dauphins, les hommes aigles. Lui porte un tigre sur le bras. Ou un chien ? Pas vraiment évident. Le tatouage est surchargé, comme si on avait redessiné sur un premier motif pour le faire disparaître.
Enfin, dans l'idéogramme chinois qu'exhibe ce cinquantenaire, je vois du mystère et du romantisme. Mais si ça se trouve, le tatoueur a seulement traduit en mandarin "Arlette pour la vie"…