Affichage des articles dont le libellé est girard. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est girard. Afficher tous les articles

vendredi 25 avril 2025

BD - A la recherche de son totem


Ernesto ne sait pas grand chose de son passé. Ce gamin vit avec sa mère aux USA depuis qu'elle est mariée à un riche Blanc, aux affaires sulfureuses. Ernesto voudrait qu'elle lui raconte ses premières années en Haïti. Elle refuse, pour le protéger, le ménager. Son beau-père par contre a décidé de transformer cet enfant de 13 ans en homme. Il décide de l'amener avec lui à Cuba où il fait des affaires. Affaires louches avec le dictateur au pouvoir et la mafia. Alors Ernesto découvre La Havane la nuit, les petites frappes, la police corrompue, les rumeurs sur les Barbudos, ces révolutionnaires cachés dans la montagne. Un gamin abandonné dans une immense villa face à la mer, avec pour seule compagnie une petite tortue et une gouvernante. Cette femme est une activiste révolutionnaire. Elle profite de son poste pour voler des milliers de dollars au beau-père d'Ernesto. 

Cette BD, entre politique, histoire et fantastique, est écrite par Charlotte Girard et Jean-Marie Omont. Dessinée par Grégory Charlet, elle devient quasi mystique quand l'enfant rencontre une fillette farouche. C'est avec elle qu'il va aller dans des grottes pour trouver quel est son animal totem. Un récit puissant illustré par un trait de toute beauté.  

"L'île crocodile" (tome 1), Métamorphose, 88 pages, 18,50 €

vendredi 24 janvier 2025

BD - La fin du Duce racontée en détail


La dernière photo de Mussolini, le Duce, est terrible. Le dictateur est exhibé, pendu par les pieds après son exécution. Il est accroché à côté de sa maîtresse, Clara Petacci, elle aussi fusillée quelques heures auparavant sur les bords du lac de Côme. Une ultime photo qui résume La dernière nuit de Mussolini racontée par Jean-Charles Chapuzet, scénariste et historien, et dessinée par Christophe Girard.


Ce sont exactement les trois derniers jours de fuite dans la région qui sont détaillés dans ce roman graphique historique. Et pour mieux comprendre, les auteurs proposent des retours en arrière, expliquant l’évolution politique du Duce (de socialiste à fasciste) et son arrivée au pouvoir après une alliance avec Hitler. Grand séducteur, il a multiplié les conquêtes et les enfants, souvent illégitimes.

Rien ne l’arrêtait. Du moins jusqu’à l’avancée des troupes alliées et la volonté de vengeance des compagnons de ces milliers d’opposants assassinés lors de son règne.

Le destin tragique d’un homme présenté comme profondément patriote, parfois un peu lâche, totalement dépassé par les événements à la fin de sa vie.
« La dernière nuit de Mussolini », Glénat, 128 pages, 21,50 €

dimanche 7 avril 2024

Cinéma - « Sidonie au Japon », film zen et fantomatique


 

Sidonie (Isabelle Huppert) est la reine de l’évitement. Romancière célèbre mais qui n’a plus rien publié depuis des années, elle est invitée par son éditeur japonais pour y présenter son premier roman traduit en japonais.
Un séjour d’une semaine qui l’angoisse. Alors elle arrive avec une bonne heure de retard à l’aéroport, persuadée d’avoir fait le nécessaire pour rater son vol. Mais il est retardé et Sidonie s’envole finalement pour le Pays du soleil levant, l’inconnu.

Elle va passer une semaine en compagnie de Kenzo (Tsuyoshi Ihara), son éditeur, rigide, sévère, peu causant. Sidonie est plongée dans un monde dont elle n’a pas les clés alors que lui est en plein divorce, dépressif et mutique.
Le film d’Élise Girard prend une tournure plus étrange quand Sidonie croise le fantôme de son mari, mort dans un accident de la route quelques années auparavant.

Un fantôme bienveillant, qui va lui permettre d’oublier sa tristesse, retrouver goût à la vie (grâce aussi aux superbes paysages du Japon au printemps) et même de reprendre la plume.

Une histoire zen, optimiste, poétique et romantique. Mais avant tout fantastique dans tous les sens du terme.

 Film d’Élise Girard avec Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara, August Diehl

mercredi 12 janvier 2011

BD - Tristes retrouvailles canadiennes dans "Conventum"


Retrouver ses camarades de classe, 10 ans après les avoir perdu de vue, ne réserve pas que des bonnes surprises. C'est le nœud de cet album autobiographique de Pascal Girard, un auteur québécois au ton résolument original. Quand il reçoit une invitation pour le « conventum » des dix ans de la fin de ses études secondaires, Pascal se questionne essentiellement sur l'image qu'il va donner. Est-il dans le camp des gagnants ou des perdants ? Première mission, perdre du poids. Mais cela ne suffit pas. Il se fait des films, espérant épater ses anciens camarades qui ne reconnaîtront pas le « gros timide » qu'il a toujours été. Avec un luxe de détail sur 160 pages, on assiste à son naufrage, la nature humaine ne changeant pas en une décennie...
« Conventum », Delcourt, 13,50 €