Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
Affichage des articles dont le libellé est fou. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fou. Afficher tous les articles
jeudi 9 avril 2020
De choses et d’autres - Ils ont craqué ! Et vous ?
Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne nous vienne aux oreilles une histoire folle de confinement. Comme si la pandémie et l’enfermement qui en découle faisaient perdre la tête et toute raison aux plus fragiles.
Dans le top 3 de l’absurde, au pied du podium, ce malfaiteur qui a profité de la généralisation du port du masque pour braquer une pharmacie sans que personne ne s’inquiète avant qu’il ne sorte son couteau. A la 3e position, ce post de Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, montrant… son cochon d’Inde sur la table de sa cuisine. Presque gagnant, le fou ou amateur de surréalisme arrêté dans la rue pour avoir écrit le texte de l’attestation de sortie sur sa main. Avec ce motif qui justifie tout : « Je vais acheter du papier A4 pour l’imprimante »…
Enfin vainqueur toute catégorie ce Polonais qui s’est volontairement fait confiner de nuit dans un hypermarché. Il a été retrouvé le lendemain matin ivre mort après avoir vidé plusieurs bouteilles de whisky et de champagne tout en regardant des films pornos sur les télévisions en démonstration.
Ces craquages ont peut-être donné l’idée à trois geeks dotés d’un bon sens de l’humour de lancer tuvascraquer.fr, une petite application sous forme de quizz à choix multiples. On répond à une quinzaine de questions (comme « Quelle est ta situation actuelle » à laquelle on peut répondre « En télétravail, du moins c’est ce que croit mon employeur ») et au final vous saurez quand vous allez craquer. Personnellement j’explose le 12 avril. Et vous, quand c’est que vous craquez ?
jeudi 12 novembre 2015
Cinéma : Arménie, du génocide à la folie
Robert Guédiguian boucle sa trilogie sur le génocide arménien avec « Une histoire de fou ». Récit de la dérive violente d'une génération enragée.
Robert Guédiguian personnifie Marseille. La diaspora arménienne aussi. Le cinéaste engagé à gauche, a plus de mal avec cette notion de racines, de terre natale. Il a pourtant consacré plusieurs films à cette tragédie que constitue le génocide du peuple arménien par la Turquie en 1915. Dans "Une histoire de fou", il semble vouloir refermer la plaie avec ce film débutant en Allemagne en 1921 et se terminant deux générations plus tard, dans le jardin d'une église en ruines dans cette Arménie encore soviétique mais plus pour longtemps. Le film est né d'un constat. Pour les fils de ces réfugiés, ayant échappé par miracle au massacre, la notion d'Arménie "n'existe que grâce au génocide. Nous sommes nés sur une montagne de cadavres." Ce paradoxe, Robert Guédiguian en a fait le cœur du film, avec notamment l'explication de la lutte armée de toute une génération d'exilés.
Thelirian, l'exemple
Le film débute comme un documentaire. En 1921, Soghomon Thelirian, un jeune idéaliste arménien, abat froidement dans la rue Talaat Pacha, principal responsable du génocide. Le procès permet de mettre en lumière ce crime contre l'humanité perpétré en toute impunité en 1915 en pleine guerre mondiale. A la surprise générale, Thelirian est acquitté. La suite se déroule à Marseille durant les années 70. Aram (Syrus Shahidi), étudiant, se revendique de Thelirian. Il accuse ses parents Hovannes et Anouch (Simon Abkarian et Ariane Ascaride) d'avoir abandonné le combat. Avec d'autres jeunes il rejoint l'armée de libération de l'Arménie. Il participe à un attentant en plein Paris. Une bombe tue l'ambassadeur de Turquie. Elle blesse aussi grièvement un cycliste qui passait par hasard. Pendant qu'Aram prend la fuite pour intégrer un camp au Liban, sa mère va tenter de présenter ses excuses au blessé, Gilles Tessier (Grégoire Leprince-Ringuet). Le film raconte la dérive d'Aram et la rage de Gilles. Jusqu'à leur rencontre dans une petite cour d'un hôtel à Beyrouth. "J'essaie d'être tous les personnages à la fois", confie Robert Guédiguian qui endosse à tour de rôle le point de vue des deux protagonistes de l'histoire. Avec pour lien le rôle de la mère, tenu par une émouvante Ariane Ascaride. Sans porter le moindre jugement sur l'action violente des années 70, avec pose de bombes tuant des innocents, Robert Guédiguian reconnaît simplement que c'est depuis cette période que le génocide arménien a commencé à occuper les premières pages des journaux. Si aujourd'hui de nombreux pays ont condamné la Turquie, cette dernière campe sur sa position. "Cette histoire c'est la folie de l'Humanité", considère Robert Guédiguian. D'où le nom de ce film qui replace la tragédie arménienne dans une globalité mondiale.
samedi 9 novembre 2013
NET ET SANS BAVURE - Les #RorschachDoodle, à devenir fou !
« C'est grave docteur ? » Cette interrogation ne cesse de tourner en boucle sur les réseaux sociaux. En cause ? L'écran d'accueil du moteur de recherche Google rend hommage aux 129 ans d'Hermann Rorschach, inventeur du test du même nom.
A cette occasion, une des fameuses taches s'affiche au centre de l'écran et vous êtes invités à décrire ce que vous voyez. Sur Twitter, Facebook ou Google+, après le mot-dièse #RorschachDoodle, les commentaires déferlent. Chacun apporte son interprétation et la partage. Quelques réponses que l'on peut qualifier de « normales » style un visage, un chat, des nains ou, la plus fréquente, des dinosaures jouant au ballon...Et puis d'autres plus alambiquées, souvent suivies de la fameuse interrogation (docteur ?). Parmi les plus improbables, relevons « deux coqs en train de picorer une tireuse à bière » ou le torride « des porte-jarretelles en froufrou »... Des milliers d'internautes ont donc tenté d'en savoir un peu plus sur leur inconscient. Mais Google ne fournit pas les conclusions. Contrairement à Hermann Rorschach, pas d'explications sur nos déviances ou inaptitudes à la vie en société.
Enfin, certains plaisantins notamment sur Twitter, en ont pondu quelques bonnes tirades. Selon @Konbini, « Le #RorschachDoodle serait un piège de la police de l'Internet afin de coincer les fous et leur en interdire l'accès à vie. »
[ALERTE] Le #RorschachDoodle serait un piège de la police de l'Internet afin de coincer les fous et leur en interdire l'accès à vie.
— Konbini (@konbini) November 8, 2013
Le mot de la fin à @Zgabou, particulièrement clairvoyant sur le coup : « Je vois... une productivité dans les bureaux en chute de -55%. »
Je vois... une productivité dans les bureaux en chute de -55%. #RorschachDoodle http://t.co/nl8xYGAaPP
— Zgabou (@Zgabou) November 8, 2013
Chronique "Net et sans bavure" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
Inscription à :
Commentaires (Atom)



