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vendredi 29 mai 2020

De choses et d’autres - Café introuvable

Alors qu’Édouard Philippe confirmait hier soir la réouverture dès le début juin des cafés, bars et restaurants situés en zone verte, une nouvelle anodine pourrait avoir de graves conséquences sur cette annonce espérée par une grande majorité de Français. Car si les bars vont pouvoir de nouveau accueillir les clients, ils risquent de se trouver rapidement en rupture de stock du produit le plus consommé : le café. Cette plante n’est pas directement victime du virus, mais indirectement en raison du confinement toujours en vigueur dans le principal pays exportateur : la Colombie. 

Le prix de cette matière première a progressé sur le marché mondial, mais les producteurs se retrouvent dans l’impossibilité de ramasser le fruit de leurs cultures par manque de main-d’œuvre. Avouez que pouvoir enfin retourner au café après plus de deux mois de disette, mais sans pouvoir en boire un bien serré, serait la pire des aberrations. 

Pourtant, s’il est bien un produit qui nous a permis de tenir durant le confinement, c’était le café. Personnellement, j’en ai fait une consommation certainement excessive durant les deux mois de confinement et de télétravail. 

En plus de la machine à expresso, j’ai ressorti la cafetière à filtre pour alimenter ma perfusion du matin au soir. Reste que je me réveille encore avec l’envie d’un bon « petit noir serré » bu au comptoir en vitesse (ça, a priori, ce ne sera pas possible la semaine prochaine), ou d’un double, siroté en terrasse avec croissants et presse du jour. 

Alors, espérons que l’épidémie se calme aussi en Colombie et que nous ne serons pas contraints de nous réveiller avec une fade chicorée. 

Chronique parue le 29 mai en dernière page de l'Indépendant

dimanche 24 avril 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Mon QG a déménagé

En février 2014, je vous ai raconté dans cette même rubrique comment deux jeunes - Vincent et Sébastien - ont repris le Café du Midi de mon village. Un endroit chaleureux, où l'on mange très bien pour pas cher. Il est rapidement devenu notre "cantine", notre "QG" selon l'expression de mon épouse. Deux années plus tard, le Café du Centre déménage. Une migration de quelques centaines de mètres, vers la mairie. Le QG s'appelle désormais Café Brasserie de l'Europe, comme la place à l'entrée du village et l'équipe s'est adjointe le charme et l'efficacité de Sandra. Exit les vieux murs et la salle sans ouverture. Place à un espace clair et fonctionnel, aux larges baies vitrées, à la terrasse en permanence ensoleillée et un grand parking à deux pas. La municipalité de Pollestres a lancé un programme de revitalisation du village en construisant des locaux commerciaux près de la mairie. En plus du café, le tabac-librairie y a trouvé refuge, ainsi qu'une fleuriste et une boulangerie. Un ensemble de commerces de proximité si agréable pour redonner un peu d'âme à ce bourg en pleine expansion mais qui ne veut surtout pas devenir un simple dortoir à quelques kilomètres de Perpignan. Certains nostalgiques de l'ancien temps pourraient regretter le déplacement de l'animation hors du vieux village. Mais franchement, il n'y a pas photo. Et tout le monde s'y retrouve. Pour preuve, le Café de l'Europe dans ses nouveaux murs a créé des emplois. Nouveau départ, nouveau défi, nouvelles ambitions. Mais ça reste notre QG.

samedi 4 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Spectacle de rue

rue, café, terrasse, look
Il m'arrive quelquefois de m'asseoir en terrasse, dans un quartier animé, simplement pour le plaisir de regarder les passants. Ces hommes et femmes qui défilent, je leur imagine à chacun un parcours en fonction, du chapeau qu'il porte, de son air perpétuellement outragé.
Ces talons aiguilles vertigineux et ce maquillage outrancier cachent certainement une piètre estime de soi. Monsieur tète consciencieusement sur sa pipe, muscles de la mâchoire crispés. Éteinte ou allumée ? Pas eu le temps de voir si de la fumée s'en échappait. Par contre, lui laisse dans son sillage comme un brouillard de vapeur. Il vapote pire qu'une locomotive au XIXe siècle. S'il faisait "tchou tchou" personne ne serait étonné.
Je ne suis pas le seul à admirer la splendide créature habillée court et moulant, balançant des hanches l'air lascif et désinvolte à la fois. Même ceux qui ont le nez dans leur journal lèvent la tête. Comme un sixième sens ancestral qui avertit le "mâle primitif" de l'approche d'une "femelle". Cela n'ira pas plus loin qu'un regard appuyé, on n'est plus des sauvages (enfin pour la plupart...).
Ce vieux monsieur courbé avance à petits pas. Je m'imagine dans 20 ans, guère plus vaillant. Des jeunes arrivent sur leur skate, ils sont turbulents et pressés. J'ai dû leur ressembler. Il y a longtemps.
Une revue d'effectifs pour finalement me rendre compte que la plupart des passants ont tourné la tête vers moi. Qu'ont-ils bien pu imaginer ? "Encore un solitaire entre deux âges un peu voyeur sur les bords qui n'a rien d'autre à faire que de dévisager les gens". Oh, je n'abandonnerai pas pour autant ces moments délectables.

jeudi 2 août 2012

Billet - A Marciac, la politesse fait faire des économies

Combien le payez-vous votre café ? Un peu cher dans les lieux touristiques ? Pourtant vous avez le moyen d'obtenir une petite remise de 20 centimes dans un établissement de Marciac dans le Gers en plein festival de jazz. Pas question de marchandage, simplement de politesse.

Tout est expliqué dans une photo reprise des milliers de fois sur le net via Facebook et Twitter en moins de 48 heures. Sur l'ardoise en terrasse, les prix sont détaillés : « Un café, 2 euros. Un café, s'il vous plait, 1,80 euro. » Le simple « s'il vous plait » vous permet de faire une substantielle économie. Il est vrai que la politesse est une denrée qui se fait rare.

Le site de Sud-Ouest explique que le propriétaire de cette échoppe, spécialisée dans les cafés « torréfiés au feu de bois », a décidé de prendre avec ironie le manque de cordialité de certains festivaliers. La musique adoucit les mœurs mais ne rend pas forcément plus poli.

Reste à espérer maintenant que l'initiative sera reprise dans nombre d'établissements. Economies à coup sûr pour le consommateur aimable. Et qui sait, un sourire sur les lèvres du serveur blasé dont l'amabilité frôle souvent la température de la banquise. Donc, souriez (et soyez poli), c'est l'été !

(Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant)