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mardi 3 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Nom d'une rue !

rue, histoire, de gaulle, arago, schoelcher
La célébrité, une fois mort, s'estime au nombre d'avenues, rues, voies et autres impasses que les municipalités baptisent de votre nom. Des amateurs de statistiques ont collecté et comparé les patronymes les plus fréquents en fonction de chaque département.
Une géopolitique historique souvent édifiante. Vainqueur toutes catégories, un certain de Gaulle, largement en tête dans près de la moitié des départements, de la Guyane au Haut-Rhin en passant par le Finistère ou les Alpes-Maritimes. Chez les anciens présidents, il cartonne largement par rapport à Pompidou (un département, le Cantal) ou Mitterrand (Mayotte...).
Dans la grande région, deux Jean s'imposent : Jaurès et Moulin. Par contre, encore une fois, les Pyrénées-Orientales font bande à part avec François Arago comme personnalité la plus représentée sur les cartes. Tous ces noms sont très connus, excepté un certain Victor Schoelcher, victorieux en Martinique et Guadeloupe. Normal, en 1848 ce député (nommé sous-secrétaire d'État aux colonies par un certain François Arago) faisait voter à l'Assemblée nationale l'abolition de l'esclavage.
A chaque spécialité son champion du nom de rue. Côté musiciens, Georges Brassens devance Berlioz et Ravel. Chez les écrivains, derrière Victor Hugo, intouchable, Zola mène la course en tête devant Lamartine et Voltaire. Pour les peintres, Cézanne bat à plates coutures Renoir et Monet.
Enfin tout est relatif car si François Arago se positionne en première ligne dans les Pyrénées-Orientales, au niveau national, il arrive derrière Maryse Bastié, aviatrice et collectionneuse de records.

samedi 4 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Spectacle de rue

rue, café, terrasse, look
Il m'arrive quelquefois de m'asseoir en terrasse, dans un quartier animé, simplement pour le plaisir de regarder les passants. Ces hommes et femmes qui défilent, je leur imagine à chacun un parcours en fonction, du chapeau qu'il porte, de son air perpétuellement outragé.
Ces talons aiguilles vertigineux et ce maquillage outrancier cachent certainement une piètre estime de soi. Monsieur tète consciencieusement sur sa pipe, muscles de la mâchoire crispés. Éteinte ou allumée ? Pas eu le temps de voir si de la fumée s'en échappait. Par contre, lui laisse dans son sillage comme un brouillard de vapeur. Il vapote pire qu'une locomotive au XIXe siècle. S'il faisait "tchou tchou" personne ne serait étonné.
Je ne suis pas le seul à admirer la splendide créature habillée court et moulant, balançant des hanches l'air lascif et désinvolte à la fois. Même ceux qui ont le nez dans leur journal lèvent la tête. Comme un sixième sens ancestral qui avertit le "mâle primitif" de l'approche d'une "femelle". Cela n'ira pas plus loin qu'un regard appuyé, on n'est plus des sauvages (enfin pour la plupart...).
Ce vieux monsieur courbé avance à petits pas. Je m'imagine dans 20 ans, guère plus vaillant. Des jeunes arrivent sur leur skate, ils sont turbulents et pressés. J'ai dû leur ressembler. Il y a longtemps.
Une revue d'effectifs pour finalement me rendre compte que la plupart des passants ont tourné la tête vers moi. Qu'ont-ils bien pu imaginer ? "Encore un solitaire entre deux âges un peu voyeur sur les bords qui n'a rien d'autre à faire que de dévisager les gens". Oh, je n'abandonnerai pas pour autant ces moments délectables.