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vendredi 17 avril 2020

BD - Les androïdes vont-ils au Paradis ?



L’intelligence artificielle est partout. Pas un objet du quotidien dont il n’existe une version dite connectée. Ainsi le savoir virtuel augmente, s’amplifie, va forcément prendre le dessus un jour au l’autre. 
Pour éviter tout dérapage, il suffit de brider l’autonomie de ces cerveaux électroniques. Il suffit… Le tome 7 de la série Androïdes aborde ce sujet et va beaucoup plus loin. Les androïdes en vedette dans cette histoire écrite par Morvan et dessinée par Elia Bonetti ont tous l’apparence de jeunes femmes souriantes. Logique car leur rôle est de recueillir les dernières volontés des Humains venant de mourir. 
Dans ce futur lointain, la Terre a colonisé des centaines de planètes. Et croisé la route d’une autre espèce à l’égo surdimentionné, les Insankatilers. Quand ils débarquent sur une colonie, ils sont sans pitié, tuant des milliers d’habitants. C’est juste après que les Anges n’interviennent. Pour recueillir les mémoires des morts. Des escouades d’androïdes et au milieu d’elles, une qui présente une malfaçon. Normalement, une fois les mémoires pompées, elles sont transférées sur une grand ordinateur et effacées dans le cortex des anges qui redeviennent vierges. 
L’androïde dont on suit l’évolution, conserve ces mémoires et va, petit à petit, emprunter aux humains leurs sentiments. Le récit, déroutant au début, prenant ensuite une direction très « résistance contre oppression », va finalement se conclure sur une note très étonnante. Pas étonnant quand on sait que ce 7e titre de la collection est signé Jean-David Morvan, un des meilleurs scénaristes de SF de la BD internationale actuelle.

« Androïdes » (tome 7), Soleil, 14,95 €


dimanche 16 août 2015

BD - Des zombies à la pelle


Jean-Luc Istin, grand spécialiste des légendes celtes, abandonne son terrain de prédilection pour se lancer dans l'adaptation du chef-d'œuvre de Romero, « La nuit des morts-vivants ». Classique du cinéma d'horreur, première apparition des zombies, la BD ne garde que la trame du long-métrage. Du jour au lendemain, les morts se relèvent et attaquent les vivants. Quelques rescapés tentent de survivre. Istin a imaginé en fil rouge la tentative de réunification d'une famille séparée. D'un côté le mari et ses deux enfants, dans une grande ville de l'est des USA, de l'autre la mère, bloquée dans un hôtel isolé dans la montagne. 
La seconde partie est plus angoissante. Pendant que des hordes de zombies tentent de pénétrer dans le bâtiment, les quelques réfugiés s'observent. Lizbeth, la plus normale, prend d'énormes risques pour lancer le groupe électrogène. A l'intérieur le directeur de l'hôtel, fou mégalomane, s'amuse avec son fusil alors que Mandy, psychopathe échappée d'un asile, entend des voix qui lui ordonnent de tuer tout ce qui bouge autour d'elle. Bonetti, au dessin, parvient à distiller une ambiance trouble et inquiétante. Vous n'avez pas fini de faire des cauchemars...

« La nuit des morts-vivants » (tome 2), Vents d'Ouest, 14,50 €

samedi 25 octobre 2014

BD : Le début de l'épidémie de zombies

vents d'ouest, romero, zombies, morts-vivants, istin, bonetti
La déferlante de zombies de ces dernières années n'aurait jamais eu lieu si un certain George A. Romero n'avait tourné, en 1969, un petit film d'horreur en noir et blanc et pour à peine 100 000 dollars, dans lequel les morts attaquaient les vivants. Si chaque série télé, film, livre ou BD utilisant des Zombies devaient lui verser un pourcentage, il serait assurément l'homme le plus riche du monde... Jean-Luc Istin, scénariste prolifique des éditions Soleil (notamment l'essentiel de la collection Celtic), avoue une véritable fascination pour ce film. Il s'est donc replongé lui aussi dans la « bible » du zombie et proposé sa vision de l'univers de Romero. Il a confié le dessin à Bonetti, un Italien habitué aux cadences infernales des comics américains. Une partie est fidèle : un frère et sa sœur vont fleurir la tombe de leurs parents et sont attaqués dans le cimetière. L'autre est plus imagée et spectaculaire : le mari et les enfants de la femme sont restés dans la grande ville et tentent de survivre dans une panique générale. Une BD terrifiante d'efficacité.

« La nuit des morts vivants » (tome 1), Vents d'Ouest, 14,50 €