mardi 14 mai 2024

Cinéma - Retrouvé, “Le tableau volé” sème la zizanie

 Film de Pascal Bonitzer avec Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Louise Chevillotte


Cela n’arrive qu’une fois dans la vie professionnelle d’un commissaire-priseur : redécouvrir le tableau disparu d’un grand peintre. André (Alex Lutz), est un jeune et ambitieux commissaire-priseur travaillant pour une grosse structure. Quand il reçoit l’appel d’une avocate de Mulhouse lui demandant si ce tableau a une quelconque valeur, il est sceptique.

La photo envoyée par portable est incomplète et mal éclairée. Ce serait un Egon Schiele. Selon André, cela ne peut qu’être un faux. Il va sur place avec son ex-épouse Bertina (Léa Drucker), experte, et tombe de haut. Car le simple ouvrier de 30 ans, vivant encore avec sa mère, a réellement en sa possession une authentique toile volée par les nazis au début de la guerre.

La trame générale du film de Pascal Bonitzer n‘est que le prétexte pour présenter les différents protagonistes de l’histoire. André, trop froid et impliqué dans son travail, multipliant les signes extérieurs de réussite (montres de luxe, voitures de sport). Bettina, volage, insatisfaite, mystérieuse. L’avocate (Nora Hamzawi), simple, toujours bienveillante pour son client, Martin (Arcadi Radeff), heureux au début puis désespéré quand il apprend la véritable histoire et provenance du tableau…

Reste la véritable vedette, la stagiaire, Aurore (Louise Chevillotte). Elle cherche une revanche sur la vie, sur les malheurs de son enfance. Une intrigue parallèle qui la rend, de loin, la plus humaine de toute la galerie brossée par Pascal Bonitzer, même si elle ment comme elle respire. L’ancien scénariste n’a rien perdu de son brio pour imaginer des vies, ciseler des dialogues et amener l’évidence dans une intrigue qui parfois part dans des méandres compliqués.

Le tableau volé décrit avec justesse le tableau des mœurs sociales de notre époque.

 

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