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jeudi 6 septembre 2018

DVD et blu-ray - Le destin solaire de Luna


Près de Montpellier, Luna (Lætitia Clément) fait partie de ces milliers d’adolescentes qui se cherchent. Elle vient de décrocher son CAP en horticulture en bossant en alternance chez un maraîcher. Côté cœur elle croit vivre le grand amour avec Ruben. Mais quand elle se retrouve enceinte et qu’elle décide d’avorter, il se défile. Pourtant elle lui a offert pour son anniversaire un chiot. Anniversaire qu’ils fêtent avec leur bande dans un entrepôt abandonné.

Ce soir-là, ils surprennent Alex (Rod Paradot), un grapheur. Alcool aidant ils le chahutent, jusqu’à l’agresser sexuellement avec une bouteille de bière vide. Luna, saoule, inconsciente de l’horreur de la situation, rit à gorge déployée. Un rire qui restera longtemps dans la mémoire d’Alex. Ce premier film d’Elsa Diringer saisit un instantané de la jeunesse actuelle. Avec ses doutes, ses excès et ses tristes effets de meute. Une première partie dure, violente, qui bascule quand Alex est embauché dans la même exploitation que Luna. Va-t-il la reconnaître ? Peut-il lui pardonner ?

Tragédie sociale, filmée au plus près de la jeunesse, l’histoire de Luna est tout sauf une carte postale du sud riant et ensoleillé. Même s’il y a quelques scènes lumineuses, rendant solaire la jeune Luna.

➤ « Luna », Pyramide Vidéo, 19,90 €

jeudi 4 mai 2017

Thriller : Quand Sire Cedric fait dans le démoniaque montpelliérain



Il s’agit d’avoir le cœur bien accroché pour lire les cinq pages du prologue de ce thriller de Sire Cedric, Toulousain qui place l’intrigue « Du feu de l’enfer » dans l’Hérault. De nuit, une jeune femme fuit dans le parc d’une grande propriété. Nue. Affolée. Elle est rattrapée par un homme, nu lui aussi, mais le visage caché par une « tête de bouc. Cornes recourbées. Oreilles pointues. Poils épais. Une tête monstrueuse, démesurée par rapport à sa silhouette. » L’inconnue n’échappe pas à son poursuivant, personnification du diable. Premier cadavre de ce roman haletant. Ce n’est que le début.
Les cadavres, constituent le quotidien de Manon Virgo, l’héroïne du roman. Son fonds de commerce même ! Elle est diplômée de thanatopraxie et pratique en indépendante pour plusieurs entreprises de pompes funèbres. Un métier atypique, qui rebute le commun des mortels, mais une véritable révélation pour la jeune femme. Elle est le dernier interlocuteur d’hommes et de femmes qui viennent de perdre la vie. Avant de leur rendre beauté ou normalité pour les proches, elle aime leur parler, comme s’ils l’entendaient.
Manon va se retrouver malgré elle embarquée dans cette histoire satanique. A cause de son frère, Ariel. Limite zonard, instable, il a accepté d’aider son copain garagiste spécialisé dans le maquillage des voitures volées. Un soir, il dérobe une belle berline dans le parc d’une propriété à l’abandon supposée accueillir des parties fines entre notables de la région. Et dans le coffre, Ariel a récupéré une valise contenant un masque. Du type de celui utilisé par le tueur du prologue...
■ Terreur absolue
Ariel, jeté dehors par sa petite amie, trouve refuge dans l’appartement de Manon. Le lendemain, le voisin du dessus est retrouvé mort, les veines tranchées. Suicide, dé- cide rapidement la police locale. Mais un nouvel arrivé dans la brigade, Raynal, tente de creuser un peu plus. Il plaît bien à Manon ce flic atypique, qui se mouille pour elle quand elle découvre que le garagiste, copain d’Ariel, vient d’être assassiné. Elle décide de rendre la valise aux supposés amateurs de parties fines mais découvre, en plus de traces évidentes d’orgies, des cadavres de chiens. Elle se renseigne sur le net et trouve de nombreux articles sur le bétail mutilé, dont un fait divers, relaté dans l’Indépendant, « où pas loin de Perpignan un promeneur avait trouvé des chiens égorgés sur un terrain vague. L’article évoquait des actes de zoophilie sur ces bêtes » D’autres sites parlent de « messes noires » avec sacrifices d’animaux.
Le roman, après un début sanglant, met un peu de temps à se décanter. Pour mieux connaître les tourments de Manon. Son métier aussi. L’arrivée du policier, point romantique obligé, distrait un moment le lecteur. Mais quand les véritables méchants entrent en jeu, Sire Cedric atteint son meilleur niveau. Car l’écrivain français, aux faux airs de gothique, excelle dans la description des pires abominations. Le lecteur qui aime à se faire peur est servi avec « Du feu de l’enfer », les pages sont gorgées de sang, d’entrailles fumantes, de coups de théâtre, de trahisons et de rédemption. 
"Du feu de l'enfer", Sire Cédric, Presses de la Cité, 21,50 €

lundi 20 février 2017

De choses et d'autres : À deux pages du crash


La semaine dernière, lundi exactement, j’ai passé la journée à Paris pour divers rendez-vous. Un aller-retour en avion, départ à 7 heures et retour à 21 h 50. J’enchaîne les rencontres et rejoins Orly en fin d’après-midi.
C’est dans la salle d’embarquement que je découvre l’urgent de notre site internet : « Météo : Aude et P.-O. en vigilance orange ». Confirmation une fois installé dans le Bombardier de Hop !, le pilote annonce un temps calme au début, puis quelques turbulences sur la descente vers Perpignan. J’en profite pour terminer un roman. Le narrateur avoue qu’il a la phobie de l’avion. Obligé de se rendre en Chine pour rejoindre sa dulcinée, il explique : « Je sais pertinemment que si un seul avion doit s’écraser cette année, ce sera le mien : j’en ai toujours été persuadé ». Pile à ce moment, le mien commence à ressembler à un manège de Port Aventura. Vais-je passer de la fiction à la réalité ?
Perpignan est là. Je vois les lumières de la ville. Cela secoue de plus en plus. Pourtant on va bien se poser puisque le commandant dit « PNC, préparez-vous à l’atterrissage ». J’avoue ma panique en constatant que la piste s’approche, mais qu’on n’est pas du tout dans l’axe puisque je la vois parfaitement sur ma gauche par le hublot. D’un coup, l’avion reprend de la hauteur. Trop de vent. On se posera à Montpellier pour terminer le voyage en bus.
Finalement, « Quelqu’un à qui parler » de Cyril Massarotto ne sera pas le dernier roman que j’aurai lu dans ma vie. 

(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 20 février)

mercredi 3 octobre 2012

Billet - Patrick Montel, voyant sportif

Sur Twitter, question tête de turc, pas de jaloux, c'est chacun son tour. Il y a quelques mois, Nelson Monfort était raillé pour une histoire de cassettes vidéo jetées aux ordures. Aujourd'hui, c'est Patrick Montel (le propriétaire des cassettes) qui se trouve la risée de la toile.
Le match de handball présumé truqué, Patrick Montel était au courant. Sur son blog (déjà sollicité pour dénoncer le scandale des cassettes...) il publie le 26 septembre un billet rédigé... le 17 mai. Il y raconte comment « un colosse, joueur cadre de l'équipe de Montpellier de handball » et sa compagne, une « blonde au physique de mannequin, animatrice sur la TNT » avaient misé 4500 euros sur le club de Cesson.
Donc, Patrick Montel savait, mais il s'est tu. Dans la zone commentaires, les internautes lui reprochent de ne pas avoir dévoilé l'information plus tôt. Le journaliste joue le jeu et répond aux critiques. Il nie tout lien avec le fait que sa chaîne diffusait les Jeux de Londres.
N'empêche, c'est à nouveau sur Twitter que l'on rit le plus. Sous le mot clé #MontelFacts, le jeu consiste à imaginer ce qu'il sait mais n'a pas encore révélé. « Patrick Montel sait qui est arrivé en premier entre la poule et l’œuf », « Les attaques du 11 septembre ? Patrick Montel le savait le 11 juin ! » ou « Patrick Montel vient de recevoir l'iPhone 6. » Dernier hommage, la comparaison avec une autre vedette de Twitter : « Patrick Montel sait comment tuer Chuck Norris. » On attend avec impatience la prochaine note de Patrick, voyant extralucide.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue mardi en dernière page de l'Indépendant.