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vendredi 17 mai 2013

Billet - Poker et mat

Le groupe Partouche ferme son site de poker en ligne. Plus de doute, la crise économique est grave, la récession partout. Pourtant, il y a quatre ans, quand Nicolas Sarkozy légalise le marché des paris et jeux d'argent en ligne, tout le monde prédit des fortunes aux opérateurs retenus. L'engouement pour le poker bat son plein. Et puis patatras, les gains ne sont pas au rendez-vous. Pire, selon un communiqué repris dans un article du monde.fr, le groupe Partouche fait « le constat que l'activité n'a aucune pérennité à court et même à moyen terme. » Un discours radicalement opposé aux espoirs de 2010 : « Le groupe Partouche mise sur l'essor du poker en ligne pour poursuivre son redressement. »  A la télévision aussi les émissions de poker voient leur audience décliner à vue d'œil. Une mode, une simple mode. La poule aux œufs d'or est devenue stérile. Maintenant il va falloir trouver autre chose pour exciter les joueurs. Soit de moins compliqué. Genre la bataille, qui vient d'être autorisée dans les casinos. Pas la peine de se creuser la tête. Même un gamin de 5 ans peut y jouer et gagner. Soit de plus compliqué. Pourquoi pas des sites d'échecs ? Pour une fois, les plus intelligents auraient enfin une chance de briller. Mais ne rêvons pas. Les échecs ne sont pas un jeu de hasard. Et surtout, les joueurs d'échecs ont suffisamment de jugeote pour savoir que les jeux en ligne rapportent essentiellement aux sites, même après le forfait de Partouche. 
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.     

dimanche 7 mars 2010

BD - Bienvenue chez Madame Georgette, tenancière d'une maison close


Madame Georgette, c'est la tenancière d'un bordel parisien à la Belle époque. Une maison close qui a pour nom « casino » en italien. C'est donc l'origine de cette BD qui renaît de ses cendres dans la collection « Erotix » de chez Delcourt. 

Dessinée par Leone Frollo, ces récits complets très osés, voire pornographiques, avaient été publiés une première fois, dans les années 80, sur divers petits formats d'Elvifrance. Mais les versions françaises avaient été sévèrement censurées. Car dans cette maison close, les pensionnaires étaient entièrement dévouées à leurs clients, quels que soient leurs fantasmes. Cela provoquait des scènes très croustillantes dans lesquelles Leone Frollo donnait toute la mesure de son talent. 

Ce dessinateur, dans la lignée des plus grands comme Manara ou Serpieri, avait un don pour rendre les femmes pulpeuses et désirables. Sous sa plume, Dodo l'ingénue, Joséphine la noire, Jeanne la cavalière, Franca la Bolognaise ou Mimi la pétomane, les pensionnaires de la plantureuse Madame Georgette, sont belles avant d'être vulgaires. Ce premier gros tome de 330 pages reprend trois histoires dans leur format d'origine, sans coupure ni remontage. En plus d'être osés, ces récits sont aussi humoristiques. 

Quand Dodo et Jeanne montent dans l'Orient Express, on se doute qu'il ne faudra pas attendre Istanbul avant qu'elles se trouvent quelques bourgeois en manque d'affection tarifée. Mais leur enthousiasme sera tel qu'il provoquera presque un incident diplomatique. 

« Casino » n'est certes pas un chef d'œuvre du 9e art, mais mérite largement cette réédition donnant l'occasion au plus grand nombre de découvrir un style de BD qui a quasi disparu aujourd'hui...

« Casino » (tome 1), Delcourt, 14,95 €