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vendredi 17 mai 2013

Billet - Poker et mat

Le groupe Partouche ferme son site de poker en ligne. Plus de doute, la crise économique est grave, la récession partout. Pourtant, il y a quatre ans, quand Nicolas Sarkozy légalise le marché des paris et jeux d'argent en ligne, tout le monde prédit des fortunes aux opérateurs retenus. L'engouement pour le poker bat son plein. Et puis patatras, les gains ne sont pas au rendez-vous. Pire, selon un communiqué repris dans un article du monde.fr, le groupe Partouche fait « le constat que l'activité n'a aucune pérennité à court et même à moyen terme. » Un discours radicalement opposé aux espoirs de 2010 : « Le groupe Partouche mise sur l'essor du poker en ligne pour poursuivre son redressement. »  A la télévision aussi les émissions de poker voient leur audience décliner à vue d'œil. Une mode, une simple mode. La poule aux œufs d'or est devenue stérile. Maintenant il va falloir trouver autre chose pour exciter les joueurs. Soit de moins compliqué. Genre la bataille, qui vient d'être autorisée dans les casinos. Pas la peine de se creuser la tête. Même un gamin de 5 ans peut y jouer et gagner. Soit de plus compliqué. Pourquoi pas des sites d'échecs ? Pour une fois, les plus intelligents auraient enfin une chance de briller. Mais ne rêvons pas. Les échecs ne sont pas un jeu de hasard. Et surtout, les joueurs d'échecs ont suffisamment de jugeote pour savoir que les jeux en ligne rapportent essentiellement aux sites, même après le forfait de Partouche. 
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.     

lundi 18 août 2008

BD - Dans l'enfer de Verdun


Souvenirs de Verdun, de la Grande guerre et d'un soldat de légende, Amaréo Zamaï. Ces souvenirs, ce sont ceux de Blaise Boforlant, intellectuel et soldat durant la guerre de 14 – 18, créateur du journal réservé aux poilus, « Le cœur des batailles ». 

En juin 1940, en pleine débâcle française, à Strasbourg, il est interrogé par un jeune journaliste américain. Ce dernier cherche à en savoir un peu plus sur Zamaï, devenu un véritable mythe dans toutes les armées du monde. Morvan, dans ce scénario très littéraire, parvient à faire ressortir l'extraordinaire boucherie que fut cette guerre des tranchées. « Des morts-vivants, voilà ce que nous étions, coincés dans un purgatoire sans savoir quand viendrait notre tour de passer à la trappe » fait-il dire à Boforlant. 

Un cauchemar qui n'a pourtant aucune emprise sur le fier soldat noir, guerrier plus que simple fantassin. Sa légende s'écrira au quotidien, notamment à la bataille du fort de Vaux. Sang, tripes, boue, chairs putrides et blessures gangrenées : Kordey, le dessinateur, n'a pas la partie facile. Heureusement il lui reste Zamaï... 

« Le cœur des batailles » (tome 2), Delcourt, 12,90 €