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vendredi 29 mai 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Poker, fin de partie

Présentée à l'époque comme la seule solution pour contrer les sites illégaux, l'autorisation du poker en ligne n'est finalement pas la poule aux œufs d'or promise aux nombreux opérateurs. Des 25 sites autorisés en 2010, il n'en reste plus que 13 aujourd'hui. De grands noms ont jeté l'éponge. Un "tapis" définitif, pas loin de la banqueroute. Il y a cinq ans, quand le gouvernement de Nicolas Sarkozy ouvre ce nouveau marché, beaucoup le soupçonnent de faire un cadeau à certains de ses amis et soutiens. Cadeau empoisonné... Cela coûte cher de proposer des offres concurrentielles. 
Et le gros problème reste la faible rentabilité. Quand les opérateurs de paris sportifs ne rendent que 75 % des mises aux gagnants, dans le poker ce pourcentage culmine à un faramineux 97 %. Conséquence, malgré des enjeux astronomiques, très largement supérieurs aux autres jeux comme les courses hippiques en perte de vitesse, le retour en investissement est quasi nul. Pour une fois, ce sont bien les joueurs qui ont toutes les chances de s'enrichir. Voilà tout le paradoxe de ces jeux d'argent sur internet. 
On croit que la finalité est de faire gagner les joueurs alors qu'en réalité tout est fait pour que ce soit les opérateurs (et l'État avec les fortes taxes) qui gagnent à tous les coups. Sauf pour le poker, ce qui explique sa raréfaction (encore toute relative) sur le net. 
Reste les tournois en chair et en os. Mais là, vous devez payer pour être admis à une table. Preuve que parfois, la vie réelle est bien moins avantageuse que le virtuel.

vendredi 17 mai 2013

Billet - Poker et mat

Le groupe Partouche ferme son site de poker en ligne. Plus de doute, la crise économique est grave, la récession partout. Pourtant, il y a quatre ans, quand Nicolas Sarkozy légalise le marché des paris et jeux d'argent en ligne, tout le monde prédit des fortunes aux opérateurs retenus. L'engouement pour le poker bat son plein. Et puis patatras, les gains ne sont pas au rendez-vous. Pire, selon un communiqué repris dans un article du monde.fr, le groupe Partouche fait « le constat que l'activité n'a aucune pérennité à court et même à moyen terme. » Un discours radicalement opposé aux espoirs de 2010 : « Le groupe Partouche mise sur l'essor du poker en ligne pour poursuivre son redressement. »  A la télévision aussi les émissions de poker voient leur audience décliner à vue d'œil. Une mode, une simple mode. La poule aux œufs d'or est devenue stérile. Maintenant il va falloir trouver autre chose pour exciter les joueurs. Soit de moins compliqué. Genre la bataille, qui vient d'être autorisée dans les casinos. Pas la peine de se creuser la tête. Même un gamin de 5 ans peut y jouer et gagner. Soit de plus compliqué. Pourquoi pas des sites d'échecs ? Pour une fois, les plus intelligents auraient enfin une chance de briller. Mais ne rêvons pas. Les échecs ne sont pas un jeu de hasard. Et surtout, les joueurs d'échecs ont suffisamment de jugeote pour savoir que les jeux en ligne rapportent essentiellement aux sites, même après le forfait de Partouche. 
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.