Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
jeudi 7 mai 2020
BD – Martiniquaise en mal de liberté
Profitez des alizés, du rhum local et de la liberté de l’héroïne dans la suite de cette saga se déroulant à la Martinique au XIXe siècle. Eliza Huc, jeune femme volontaire, tente de sauver la plantation sucrière et la distillerie de la famille. Alors qu’elle aime sans limite un métis, elle accepte d’épouser un riche commissionnaire en échange d’une usine moderne.
Un marché quelle passe avec son frère, Charlot, revenu aux Antilles après de brillantes études à Paris. Eliza pense avoir sauvé l’héritage familial, mais c’est sans compter avec le pouvoir de nuisance du grand-père, abominable raciste. Gilles Mezzomo met en images cette histoire de femme forte et de liberté écrite par Stéphane Piatzszek.
« Les maîtres des îles » (tome 2), Glénat, 14,95 €
dimanche 22 mars 2020
BD - Londres et Paris d’antan avec Lord Harold et la Cour des Miracles
À Londres en plein XIXe siècle, se rendre à Blackchurch est on ne peu plus dangereux. Pourtant c’est dans ce quartier que le jeune Lord Harold, douzième du nom, se rend pour son premier jour de travail. L’aristocrate anglais, un peu iconoclaste, a décidé de s’engager dans la police. Naïf mais futé, il va découvrir que la vie d’un commissariat dans ce quartier où les malfrats règnent en maître est très éloignée de ce qu’il a appris dans l’école de police. Quand on a un uniforme sur le dos, mieux vaut rester à l’abri au commissariat.
Mais Harold est curieux et ne veut surtout pas abandonner sa quête secrète portant sur un mystère hantant le quartier.
Cette nouvelle série, entre humour, fantastique et réalité sociale d’antan, est signée Charlot. Aux dessins, Xavier Fourquemin plonge le lecteur dans les dédales des bas-fonds sombres et inquiétants de Londres. Tout en nous faisant rire avec les personnages secondaires hilarants que sont Hermès, le chien de Lord Harold et les deux jeunes policiers couards, obligés d’aller patrouiller avec notre intrépide héros la nuit dans Blackchurch.
Le second titre de cette sélection dominicale se déroule plus tôt dans le temps et sur le continent. Nous sommes à Paris sous le règne de Louis XIV. La police parisienne aidée de l’armée et des Mousquetaires a capturé le roi de la cour des Miracles.
Les Gueux se retrouvent acculés dans leurs derniers retranchements sans tête pendante pour les diriger. Mais cette organisation sait se renouveler. Lors d’une réunion houleuse, un nouveau roi est désigné. Exactement une reine, la Marquise, propre fille d’Anacréon. Piatzszek au scénario et Maffre au dessin signent la seconde partie de cette série prévue en 5 tomes.
L’intrigue va se compliquer avec l’entrée en scène de Gabriel de Rohan, jeune mousquetaire ayant juré de venger son frère, exécuté sur ordre du roi pour complot.
La Marquise, De Rohan et Anacréon vont tout faire pour échapper au nouvel assaut des troupes royales contre le dernier bastion parisien de la cour de Miracles.
mercredi 17 février 2016
BD : Vengeance acérée

« Le maître des crocodiles », Futuropolis, 20 euros
vendredi 23 octobre 2015
BD : Chevalier aux visions
lundi 4 mai 2015
BD - Tragédie banlieusarde
mardi 18 mars 2014
BD - Débrouille et embrouilles dans "Ordures" de Piatzszek et Cinna
samedi 23 novembre 2013
BD - La vague des fantômes dans Tsunami de Pendanx et Piatzszek
Alors que les Philippines peinent à se relever du passage dévastateur du typhon Hayien, Piatzszek et Pendanx reviennent sur un autre drame qui a durablement endeuillé cette région de l'Asie. Le 26 décembre 2004 une vague gigantesque submergeait l'Indonésie. Des milliers de morts. Une aide internationale souvent impuissante. Parmi le centaines de médecins venus soigner les blessés, une toubib française Elsa Mataresse. Quelques mois après son arrivée sur les lieux du drame, elle disparaît. De nos jours, son jeune frère, se lance à sa recherche. Il va remonter la trace de sa sœur jusqu'à ce chapelet de petites îles qui auraient tout du paradis perdu si elle n'avaient servi de vaste fosse commune aux centaines de corps dérivant au fil des courants. Superbe création que ce Tsunami. Le récit de Piatzszek alterne parfaitement vues touristiques actuelles et souvenirs du temps de la dévastation. Le petit Français va rencontrer d'autres « fugitifs » sur son chemin, d'autres écorchés à la recherche de cette inaccessible quête... Il parviendra cependant à s'apaiser car les morts, même quand il sont légion, ne veulent pas de mal aux survivants. Une belle parabole sur l'intérêt de profiter de la vie, là, maintenant.
jeudi 7 février 2013
BD - Le commandant Achab, un flic tenace
vendredi 25 novembre 2011
BD - Amour et flingues dans "Le temps de vivre" de Piatzszek et Séra
Impossible de faire plus sombre que la nouvelle BD écrite par Stéphane Piatzszek. Après « Fête des morts », déjà assez gratinée côté pessimisme, voici « Le temps de vivre ». On pourrait d'ailleurs prolonger le titre pour qu'il soit plus explicite : « Le temps de vivre... est court avant de mourir. »
Séva vit de petits boulots pas toujours très honnêtes, jamais bien payés. La discipline dans laquelle il excelle ne lui sert plus : tireur d'élite. Séva aime Mona, la patronne d'un café de cette banlieue sans âme. Mais Mona est toujours sous la coupe de Mario, le père de sa fille, Agathe. Mario est un voyou de la vieille époque. Il est sur le point de passer la main. Les bandes de jeunes des cités se sentent de plus en plus à l'étroit. Ils veulent « acheter » le secteur de Mario. Un marché de dupes. Mario sait qu'il a toutes les chances d'être abattu une fois la transaction effectuée.
Il demande donc à Séva de le protéger, lui promettant à la clé un pactole pour qu'il puisse aller s'installer au Sud avec Mona et Agathe.
Cette intrigue, complexe, aux nombreux rebondissements, est illustrée par Séra. Fonds noirs, grandes cases, dessins pleine page, il rend l'ambiance encore plus trouble. Plus qu'une simple BD, un roman graphique, mais noir, très noir.
« Le temps de vivre », Futuropolis, 20 €
lundi 11 juillet 2011
BD - "Fête des morts" : horrible tourisme sexuel au Cambodge
Le Cambodge, après avoir été mis en coupe réglée par les Khmers rouges, a retrouvé la liberté. Un nouvel eldorado pour certains profiteurs. Ainsi le tourisme sexuel est devenu une véritable industrie dans plusieurs régions. La police locale reçoit le renfort de quelques fonctionnaires européens, notamment pour faire la chasse aux pédophiles.
Cette histoire glauque, écrite par Stéphane Piatzszek, est sans concession. On suit un policier français, Serge, dans son combat très dérisoire contre cette horreur. Un homme en colère mais également usé. Il n'a visiblement plus rien en Europe et n'est pas insensible aux charmes des femmes du cru. Il trouve un peu de réconfort dans les bras d'une prostituée, tout en s'infiltrant dans un réseau de pédophiles. Il assiste, écœuré, à la mise aux enchères du pucelage d'une fillette de 8 ans. La goutte d'eau qui va lui faire péter les plombs et le transformer en justicier sans pitié.
Un long récit à ne pas mettre entre toute les mains, dessiné par Olivier Cinna au trait sombre faisant parfois penser aux ambiances de José Muñoz, illustrateur d'Alack Sinner.
« Fête des morts », Futuropolis, 18 €











