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dimanche 12 octobre 2014

BD : La folie du front


14/18, tardi, supiot, glénat
Centenaire oblige, quantité de publications portent sur la première guerre mondiale. La BD n'est pas en reste. Même si il est difficile de faire mieux que Tardi dans le genre, plusieurs auteurs ont plongé dans l'enfer des tranchées pour raconter des pans de cette incroyable boucherie. « La patrouille des invisibles » d'Olivier Supiot est un roman graphique sombre malgré des couleurs éclatantes. Un aviateur français abattu au dessus du front, est récupéré, blessé, par une patrouille. Il va falloir le ramener à l'arrière pour le soigner. Mais ces quelques kilomètres sont très risqués. Les francs-tireurs allemands sont partout. Un obus ou une balle peut vous exploser la tête à tout moment. Heureusement la petite troupe compte dans ses rangs Titouan Kerzadec une montagne de muscles surnommée Titan. Il se fond dans la boue et le sang pour surprendre les ennemis. Un tueur né qui s'accommode de cet enfer. Avant, sa vie était pire. Il était à Cayenne au bagne. S'engager c'est l'assurance de retrouver la liberté à la fin de la guerre. A condition de survivre et ne pas devenir complètement fou.

« La patrouille des invisibles », Glénat, 12,90 €

mardi 1 mai 2012

BD - Une "Gueule cassée" de retour au pays


La première guerre mondiale est terminée depuis quelques mois. Beaucoup d'appelés français ne sont pas rentrés. D'autres sont encore dans les hôpitaux à se faire soigner. Félix en ce printemps 1919 revient enfin dans sa ferme dans une vallée des Pyrénées. Après les combats, il a passé de longs mois à se réparer. Les éclats d'obus lui ont labouré la moitié du visage. Aujourd'hui c'est une « Gueule cassée », cachant cette immense cicatrice derrière un masque opaque. Le soldat, qui a perdu bien plus que son apparence humaine dans les tranchées, redoute le jugement de ses connaissances. 

De sa femme Esther, mais surtout de son fils. Il a dix ans aujourd'hui, et rejette ce père défiguré qui ne l'a pas vu grandir. Par chance, le retour de Félix sera éclipsé par une affaire qui fait beaucoup parler dans la vallée : un mystérieux chasseur tue le bétail des paysans. Vache, cochon, brebis : rien n'est épargné. Un policier parisien, lui aussi grand blessé de la guerre mène l'enquête.

Laurent Galandon, le scénariste, utilise cette intrigue pour parler de ces soldats marqués dans leur chair. Dan, au dessin, surfe entre oppression du héros et beauté des paysages.

« Pour un peu de bonheur » (tome 1), Bamboo, 13,50 €