dimanche 18 novembre 2012

Chronique : quand l'ADN est au service de la haine

ADN, jumeaux, meurtre, infidélité, test de paternité
Redoutable ADN. Son analyse permet de résoudre des affaires criminelles très anciennes. Exemple avec l’arrestation hier à Nice d’un gendarme, convaincu du meurtre d’une étudiante en 1995 à Lille. Les enquêteurs ont remonté la piste grâce à l’analyse d’un poil pubien retrouvé dans une baignoire.
La technique n’apparaît cependant pas infaillible. Au Soudan, en 2007, Wael est suspecté du meurtre de Wasel. Les enquêteurs sont certains de sa culpabilité. Mais incapables de la prouver. Ils ne trouvent qu’une seule trace d’ADN sur la victime. La sienne. Qui s’avère être aussi celle de Wael : ils sont jumeaux. L’acquittement vient d’être prononcé. Une page Facebook en hommage à Wasel a même été créée... par Wael. Encore plus compliqué que « Faux-semblants», le film de David Cronenberg (photo ci-dessus).
L’analyse ADN est à la portée de tous. Moyennant finances. Quantité de sociétés sur le net vous assurent une analyse en toute «confidentialité». Car le marché le plus porteur concerne surtout des maris pris de doute. Contre quelques centaines d’euros et deux prélèvements ADN, vous obtiendrez un test de paternité incontestable. Mieux, une société propose un «test d’infidélité». Il faut se transformer en détective: la société analyse «les profils ADN contenus dans un élément suspect (sous-vêtement, préservatif, chemise, mouchoir etc.)» Même les cocus peuvent se prendre pour des Experts... Mais que c’est glauque quand l’ADN se transforme en haine!

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue samedi en dernière page de l'Indépendant

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