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mardi 13 septembre 2016

Rentrée littéraire : "Le sanglier", symbole d'une journée de merde


Réveillés aux aurores, Christian et Carole vont vivre une véritable journée de merde. Ce samedi matin, ils doivent aller à la ville déposer un chèque et faire des courses. Un couple assez dépareillé, marqué par la vie. Christian, grand angoissé, travaille dans une scierie. Il habite dans une vieille bicoque loin, très loin d'un petit village. Carole a tout plaqué pour le retrouver. Avant tout le monde elle a senti venir la mode des vêtements vintage. Après achat dans des friperies, elle les "customise" et les vend sur le net. Ils ne roulent pas sur l'or, s'aiment tant bien que mal, et cette journée de merde ressemble en fait à toutes les autres. Myriam Chirousse (photo ci-dessus), dont c'est le troisième roman, s'approche d'un naturalisme extrême. Elle décrit la route sinueuse, les centres commerciaux sans personnalité et les angoisses du quotidien. Christian se sent agressé par l'extérieur. Carole au contraire est indifférente, persuadée que personne ne la remarque. Leur relation est résumée dans cette tirade de la jeune femme : "Dans le fond on est pareils. Peut-être qu'en apparence on ne le dirait pas, toi qui t'énerves et moi qui pleurniche, mais aucun n'arrive à se contrôler. Ça nous prend et on ne sait pas quoi faire. Mais faut qu'on essaie de se maîtriser, qu'on fasse un effort pour que ça ne se passe plus comme ça." Et pour terminer, un sanglier fera son apparition...
"Le sanglier" de Myriam Chirousse, Buchet-Chastel, 14 €.

jeudi 1 janvier 2009

BD - Souvenir de famille


Stéphane Levallois fait partie de ces jeunes illustrateurs tellement doués qu'ils pourraient décourager des artistes ayant des années d'expérience derrière eux. Avec une incroyable aisance, il dessine une histoire de famille, sombre et lumineuse à la fois. 

Sombre comme l'époque : l'occupation allemande. Lumineuse car le héros, Bernard, le grand-père de l'auteur, a fait le choix de la Résistance, malgré les risques pour lui et sa famille. Tout commence aux obsèques de la grand-mère de Stéphane Levallois. Le jeune homme se souvient de ses étés dans la maison de campagne. Une nuit, il rêve de son grand-père qu'il n'a pas connu. Il avait l'apparence d'un sanglier. Le récit va ainsi imperceptiblement passer des souvenirs d'enfants au récit de la vie de ce sanglier, boucher de son état, résistant durant la seconde guerre. 

Un opposant discret à l'occupation allemande mais déterminé. Le cauchemar du petit-fils va se prolonger pour découvrir la fin du sanglier n'ayant aucune chance face à la meute vert-de-gris. 

120 pages en noir et blanc qui vous prennent à la gorge. Assurément un des 10 meilleurs albums de l'année 2008.

« La résistance du sanglier », Futuropolis, 23 euros