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vendredi 13 janvier 2023

Thriller - Les dérives des réseaux sociaux décortiqués dans "S'adapter ou mourir" d'Antoine Renand

2011. Ambre discute sur MSN. Avec un inconnu, qui devient son confident virtuel. Elle a 17 ans, lui 25.
En conflit avec sa mère, elle décide de prendre le large avec son petit ami, Adrien. Direction la méditerranée. Avec une étape chez son pote internet, Baptiste, à Valence.
Arthur, la quarantaine, passionné de cinéma, a réalisé deux films. Deux flops, pour cause de dates de sortie "inappropriées".
Inapproprié, voilà bien le terme qu'Arthur apprend à se ficher dans le crâne dans les années qui suivent. Sa femme le somme de quitter leur appartement et son fils, il accepte un boulot de modérateur sur "Lifebook".
Ambre et Adrien, chez son pote Baptiste, vivent une soirée sublime. Le réveil l'est moins.

La maison bleue, une colocation dans laquelle a atterri Arthur, bientôt surnommé Bloomer par ses potes bien plus jeunes, "modos" comme lui, connaît de folles soirées. Alcool et weed, on en redemande.
Il le faut bien pour supporter cet infâme boulot de modérateur. Ils y côtoient le plus sombre de l'esprit humain. Les vidéos les plus gore.
Un roman où on découvre les dessous les plus retors de "Lifebook". Où l'on comprend pas mal de choses sur les signalements. Où l'on est horrifié par cette pieuvre gigantesque, bien pire que toutes les déviances humaines, qu'est ce réseau social.
Je suis sortie scotchée, presqu'assommée par ce roman.

Fabienne Huart

"S'adapter ou mourir", Antoine Renand, Robert Laffont La Bête Noire, 21 € et Pocket pour la version poche, 9,50 €

vendredi 14 juin 2013

Billet - Réseaux sociaux en pleine mutation

La concurrence fait rage dans le créneau des réseaux sociaux. Tous cherchent à marquer des points pour conserver des abonnés et si possible en détourner quelques-uns des concurrents. Quitte à ouvertement copier le voisin. Petite révolution chez Facebook avec la possibilité de greffer des hashtags (mots-dièses en français correct) sur ses notes. En toute impunité, la société de Marc Zuckerberg s'approprie le petit plus qui a largement contribué au succès de Twitter... Et a bien l'intention d'aller plus loin car prochainement, une fenêtre reprendra les « trending hashtags », les mots-dièses les plus populaires. Twitter pourrait le considérer  pour un bel hommage à son inventivité si au final, il ne s'agissait pas d'un cas flagrant de contrefaçon. 
Autre signe de la bataille menée en coulisses entre les différents réseaux sociaux, l'annonce par Pinterest du lancement de la version française. « Epingler c'est partager », voilà le nom de code de l'extension française d'un réseau graphique dont plus de 26 millions d'utilisateurs, Américains pour la plupart, grossissent les rangs. 
Dans l'absolu, ce foisonnement de choix risque de compliquer la vie des internautes. A quand l'invention d'un logiciel permettant d'agréger toutes les plateformes ? Une petite fenêtre Twitter, un volet Pinterest, des conversations sur Facebook... Celui ou celle qui met au point le truc pourrait devenir le futur milliardaire du net. 

samedi 13 octobre 2012

Chronique - Les « plus » de Facebook, nouveau dada des sociologues

S'il en est bien dont le succès de Facebook booste les carrières ce sont les chercheurs en sociologie. Pas un jour ne passe sans que les journaux ne décryptent une étude comportementale sur les habitudes du milliard d'utilisateurs du troisième pays (virtuel) le plus peuplé de la planète.

Après « Pourquoi les utilisateurs du réseau social sont-ils plus méchants que la moyenne des gens ? », une nouvelle étude démontre que « plus on est sur Facebook, plus on est en surpoids et à découvert. »
Dans le même temps, des chercheurs de l'université de Chicago affirment que « consulter Facebook et Twitter semble plus tentant que d'avoir des relations sexuelles ou de fumer une cigarette. »
Une constante dans ces études : plus on est sur Facebook, moins on a de qualités... Au final, si l'on additionne tous les résultats, le portrait type d'un utilisateur a tout du monstre : un être renfrogné, détestant les vrais gens, gros, pauvre, méchant et affabulateur. Le portrait craché du regretté "Gros Dégueulasse" de Reiser (illustration)... Pas étonnant dans ces conditions s'il se tourne vers des amis « virtuels ».
A moins que ces adeptes de Facebook fassent eux aussi partie du domaine de l'imaginaire. Quel outrecuidant irait vérifier la pertinence d'études de prétendus chercheurs qui passent leur temps à diaboliser le grand méchant Facebook et si ça se trouve, sont encore plus asociaux que les cobayes débusqués sur le net ? Reste à analyser l'étude ultime, celle encore à réaliser qui démontrera, à coup sûr, que « plus on est sur Facebook, plus on se prend pour des chercheurs en sociologie qui ont réponse à tout. »
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.

mercredi 26 septembre 2012

Chronique : Facebook, présumé coupable, explication d'un faux-bug

 Ça chauffe pour Facebook. Le méchant mastodonte numérique, victime d'un « énorme bug », publie les messages et discussions privés des années 2007 à 2009 de ses abonnés sur leur mur. L'information a affolé la toile toute la journée de lundi. Du moins ceux qui ont des choses à cacher à leurs « amis ». En clair, maris infidèles, épouses volages et employés critiques envers leurs collègues ou hiérarchie...
Facebook a souvent été cloué au piloris de la confidentialité. Lundi, comme pris d'une frénésie sécuritaire, ils sont nombreux à recommander d'effacer en urgence les historiques. Mais hier, après 24 heures d'un buzz négatif, Facebook dément l'information. Et d'expliquer que ce que l'on croit être des messages privés ne sont que des notifications publiques, de mur à mur. Du temps où les inscrits n'avaient pas compris que ces statuts, adressés à une seule personne, étaient visibles par tous. L'arrivée l'an dernier de la nouvelle version de la timeline a exhumé ces messages oubliés.
Le site du journal Metro, le premier à avoir levé le lièvre, a fait son mea culpa. Mais l'incident risque de laisser des traces. Pour preuve cette discussion (publique) entre deux amis : « Tous nos messages privés, même les plus privés des plus privés, sont stockés en Irlande. Ils pourront toujours resurgir un jour » et l'autre de surenchérir : « C'est aussi pour ça que je détruis mon compte tous les 6 mois, et change de nom à chaque fois. » Paranoïa et réseaux sociaux feront toujours bon ménage.
Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.