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mardi 27 septembre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Votes primaires

politique,primaires,républicains,sarkozy
Pour la première fois de son histoire, la droite française se lance dans des primaires pour désigner son candidat à la présidentielle. De Gaulle doit bien ricaner dans sa tombe. Preuve que les idées de démocratie participative ne cessent de progresser, les chantres de l'homme providentiel se tournent aux aussi vers une désignation plus transparente.
Avec pas mal de risques. De scission dans un premier temps. On ne s'affronte pas durant deux mois pour se rabibocher trois jours plus tard en ayant oublié toutes les vacheries balancées en public. Si Juppé l'emporte, que vont faire les soutiens de Sarkozy, beaucoup plus nombreux que ceux du maire de Bordeaux ?
A l'inverse, Juppé battu osera-t-il se rallier au panache du maire de Pau et monarque du Béarn ? Autre difficulté en vue, la validité des résultats. Pas à cause de procurations douteuses (elles sont tout simplement interdites) mais par la volonté affichée de militants de gauche d'aller voter, juste pour faire barrage à l'ancien président. Il leur en coûtera deux euros, mais ils estiment que c'est le prix à payer pour éviter le retour de Nicolas Sarkozy, encore plus détesté à gauche depuis qu'il marche ouvertement sur les plate-bandes du Front national.
Résultats contestables aussi avec les votes probables de certains soutiens de François Hollande beaucoup plus machiavéliques. Eux, au contraire, vont se déplacer pour aider Nicolas Sarkozy à l'emporter, adversaire le plus à la portée de l'actuel président. Un sacré micmac pour désigner celui que tous les sondages donnent comme futur président de la République.

mardi 14 juin 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Treize à la douzaine




Non, cette chronique n'est pas la suite de celle d'hier où je parlais des huîtres de Leucate. Les douze dont il est question présentement sont les candidats à la primaire de la droite. Hier matin, Henri Guaino, entre crainte de nouveaux débordements de supporters plus dangereux que des grévistes de la CGT et le bilan de la tuerie d'Orlando, a annoncé en direct sur France Inter qu'il se portait candidat- le douzième donc. Ils seront au minimum treize puisque Nicolas Sarkozy attend le dernier moment avant de se déclarer. Henri Guaino, pour rappel, a mené l'essentiel de sa carrière comme conseiller occulte. Longtemps plume de l'ancien président, il se prend à se rêver un destin national. Comme de Gaulle, son idole. D'ailleurs s'il se lance, c'est au nom du gaullisme. Mais c'est tout son problème. Il semble tout droit sorti des années 60-70. Un phrasé littéraire obsolète, la « grandeur de la France » en permanence au bord des lèvres ; c'est à se demander s'il n'a pas passé les 40 dernières années dans un caisson cryogène. Quelqu'un va-t-il se dévouer pour lui expliquer que la guerre froide est terminée, que la troisième voie inspirée par le grand commandeur de la France Libre est devenue la risée de tous les diplomates ? Surtout que son credo du nationalisme a été récupéré par tous les extrêmes, de Chevènement à Mélenchon à gauche en passant par Dupont-Aignan et Le Pen à droite. Le gaullisme est mort et enterré. Comme son créateur. Henri Guaino en se portant candidat à la primaire n'est que la personnification d'un fantôme politique.
Michel Litout

lundi 14 mars 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Trump ou Sanders ?

Aux USA, les politiques ont le sens du spectacle. Les primaires, tant chez les Démocrates que chez les Républicains s'apparentent à une sorte de "Dallas" revisité, avec son lot de rebondissements, coups de théâtre et autres trahisons.
Pour la première fois, ce feuilleton-réalité se permet une incursion du genre action après les incidents violents de Chicago. La faute à Donald Trump qui, s'il avait vécu au temps de la conquête de l'Ouest, aurait eu le verbe haut et la gâchette facile. Son programme, ouvertement raciste et anti-immigrés, déchaîne les passions. Ses opposants se manifestent trop bruyamment ? Trump demande à ses partisans de "cogner" sur ces importuns. Lui-même, en plein discours, avoue avoir envie de "frapper au visage" les perturbateurs.
Le milliardaire pousse le bouchon encore plus loin en assurant qu'il prendrait en charge les frais d'avocats des militants poursuivis. Il voudrait mettre le pays à feu et à sang qu'il ne s'y prendrait pas autrement.
En face, Bernie Sanders, celui que Trump qualifie de "communiste", tente de rattraper son retard sur Hillary Clinton. Paradoxe, malgré ses idées très à gauche, les plus pauvres - Noirs et Hispaniques - ne lui accordent pas leur soutien.
S'il accomplit l'exploit de battre l'ancienne première dame au cours des primaires démocrates, les électeurs américains, le 8 novembre, se retrouveront face au choix des extrêmes. Un peu comme si en France, le second tour de la présidentielle opposait Marine Le Pen à Olivier Besancenot. Un sacré scénario qui changerait du trop prévisible remake de "Sarkozy vs Hollande".