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samedi 29 avril 2023

Album jeunesse - "Ma maison et moi" d'Arthur Dreyfus et Elliot Royer chez Robert Laffont


Nos souvenirs d’enfance passent par plusieurs stades. Souvent, c’est le lieu où l’on a habité qui permet de retrouver ces délicieux moments de la jeunesse insouciante. C’est le thème de cet album écrit par Arthur Dreyfus et illustré par Elliot Royer. Le narrateur entretient un rapport très étroit avec sa maison en bois « en bordure de forêt ».

Il lui est même arrivé de lui donner à manger en cachette. La nuit elle le protège des monstres et le jour elle fait fuir les jeunes harceleurs de son école. C’est dans cette maison qu’il a pour la première fois pris la main de Camille, son amoureuse. Un texte comme un long poème avec de superbes dessins pour prolonger l’enchantement.

« Ma maison et moi » d’Arthur Dreyfus et Elliot Royer, Robert Laffont, 16 €

lundi 23 janvier 2017

De choses et d'autres : reflux gastrique

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Pour tout vous dire, je suis parfois de permanence de nuit à la rédaction. Jusqu’au bouclage vers 23 heures, je suis bloqué au journal. J’amène donc ma gamelle pour la réchauffer dans la petite pièce qui sert de cantine. Parfois du fait maison, parfois un plat pré- paré. On est censé être rarement déçu avec un plat tout prêt. On en connaît parfaitement la composition si l’on parvient à interpréter le langage marketing.
Dernière tentation : du poulet tandoori avec sa semoule et ses petits légumes. Une fois sortie du micro-ondes, la barquette révèle son véritable contenu. Le poulet en tranches est reconstitué et surtout réparti sur toute la surface pour donner l’impression d’une part copieuse. Dans les faits, il ne représente que 10 % du plat. Dans petits légumes il y a petit. Et en effet les morceaux sont riquiquis. Même en légumes ils se montrent avares. Par contre, la semoule se ramasse à la pelle. Pelle qui doit être résistante (la cuillère en plastique fournie n’y a pas résisté) pour la découper tant elle est compacte. Loin des grains fins et aériens des couscous traditionnels. Quant au goût tandoori, je le cherche toujours. Dans le genre infâme, on trouve aussi le parmentier de poisson ou les crevettes sauce piquante. Crevettes au pluriel car il y en a... deux.
Voilà les dîners au journal, seul qui plus est. Mais franchement, je n’inviterai jamais personne à partager ce genre de repas. Vivement l’été et les courgettes farcies aux tomates fraîches de ma femme. 

mardi 7 juin 2016

BD : Souvenirs et maison en héritage

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Paco Roca, dessinateur espagnol, aime particulièrement se pencher sur la transmission des souvenirs. Il avait signé une remarquable BD sur la maladie d'Alzheimer (« La tête en l'air », adaptée au cinéma) et livre un peu de sa propre histoire dans « La maison ». Un album à l'italienne, aux dessins d'une grande douceur, comme la campagne méditerranéenne environnant cette résidence secondaire familiale. La première planche montre un vieil homme qui sort de sa maison. La suivante retrace une année d'abandon. On comprend qu'il est mort et que ce n'est qu'une année après le décès que les enfants viennent s'occuper de cette bâtisse qui symbolise tous leurs souvenirs d'enfance. Le premier à remettre les pieds dedans est l'écrivain. Il n'est pas manuel, n'a jamais trop apprécié son père, trop terre-à-terre. Le second est l'ainé, celui qui a hérité de la force de travail physique du patriarche. Il est remonté contre l'écrivain, toujours en retard et indécis. Enfin la petite dernière regrette surtout que son père n'ait pas pu profiter de sa petite-fille. Les trois se retrouvent dans la maison pour la remettre en état. Le projet : la vendre le plus vite possible. Mais cela ne va pas se passer comme prévu, comme si les souvenirs du lieu se révolté contre l'oubli. Sensible et juste. Plein d'espoir aussi.
« La maison », Delcourt, 16,95 euros