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mardi 5 avril 2022

De choses et d’autres - Rancune familiale

Si Marine Le Pen est élue présidente de la République, le 24 avril prochain, sa nièce Marion Maréchal ne fera pas partie du futur gouvernement. Elle est comme ça, la patronne de l’extrême droite française : un peu rancunière et pas sensible aux sirènes du népotisme. Rancunière, pas de doute. Car la petite nièce qu’elle a presque élevée a osé la trahir pour Zemmour, le félon, parti au combat avec 18 % d’intentions de vote et qui s’est retrouvé, au final, avec un petit 7 %. Marion devra patienter.
Par contre, le côté rejet du népotisme de la part de Marine Le Pen est beaucoup moins convaincant. Il ne faut pas oublier comment elle est arrivée à la tête du Front national. Si Marine est désormais quasiment devenue une marque commerciale, à la base c’est le nom de Le Pen qui lui a le plus servi pour gravir les échelons.

Marine, après Jean-Marie... La fille de son père, comme une digne héritière de la bourgeoisie française, a repris l’entreprise familiale (racisme en gros, antisémitisme certifié) et a tenté, durant des années, avec le même programme, plus brun que bleu, de vivre grassement en se faisant élire partout où la proportionnelle lui permettait de l’emporter sans prendre trop de risques.

Quand elle a décidé de tenter le jackpot (l’Elysée, carrément), elle a dû polir son image, renier le père et ses outrances. Mais 32 années dans le sillage du Front national (elle a adhéré en 1986) laissent forcement des traces. La preuve, elle a conservé le nom de Le Pen, ce que n’a pas fait la nièce, redevenue une simple Maréchal.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 13 avril 2022

samedi 4 décembre 2021

De choses et d’autres - Marine Le Pen mise tout sur ses chats

Troisième épisode des chroniques à la mode uchronie. Avec un postulat de départ : il y a cinq ans, un autre candidat a remporté la présidentielle. Après François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen.

« Le Pen à l’Élysée : il aura fallu sept candidatures d’affilée, cinq du père et deux de sa fille pour que l’extrême droite accède au pouvoir en France. Malgré une forte mobilisation dans la rue, le Front National remporte les législatives. Un boulevard s’ouvre à la première femme élue présidente de la République.

Pourtant, rien ne se passe comme prévu. L’amateurisme des députés transforme les travaux de l’Assemblée en chaos complet. Sans relais dans les forces économiques ni au niveau européen (excepté la Hongrie d’Orban), Marine Le Pen se sent impuissante. Sortant de moins en moins du palais présidentiel, elle trouve réconfort et espoir auprès de ses chats qui profitent du grand parc de la République.

Des chats qui prennent de plus en plus d’importance au point que la France se retrouve à la pointe du combat pour reconnaître le fait que les animaux sont doués de sensibilité. Il a même été un temps envisagé la création d’un ministère chargé du bien-être des animaux, mais le lobby des chasseurs a usé de son influence pour tuer dans l’œuf le projet.

Reste que depuis qu’elle publie de nouveau des photos d’elle en compagnie de ses matous, la cote de Marine Le Pen a grimpé de 15 points. »

Dans la réalité indéniable, Marine Le Pen a toujours des chats, mais elle se montre beaucoup plus discrète, craignant une image de « mémère à chats » qui nuirait à sa stature internationale.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 29 décembre 2021

lundi 3 avril 2017

Chronique "De choses et d'autres" : La chorale des onze


Nouvelle grande première dans cette campagne présidentielle atypique. Après le renoncement du président sortant, le candidat mis en examen et le débat des cinq favoris, place à la grande mêlée. Mardi soir ils seront onze sur le plateau de BFM et Cnews à tenter de persuader les électeurs que leur programme est le meilleur. Onze installés en demi-cercle devant les deux journalistes. Quelques minutes pour convaincre. Car vu le nombre, le temps de parole s’étrécit.
Les favoris auraient pu s’en passer. Par contre les «petits» y trouveront peut-être la seule occasion de se distinguer. Comme ils ne font pas partie du sérail et n’ont absolument rien à perdre, ils se permettront peut-être d’éreinter les pros de la politique. Philippe Poutou, adversaire de la langue de bois, devrait asséner des mots très durs au «banquier». Dupont-Aignan tentera de supplanter un Fillon qu’il estime discrédité. Cheminade veut marcher sur les platebandes de Le Pen.
Le plus imprévisible reste Jean Lassalle. Béarnais au verbe haut, un peu poète, ses envolées à l’Assemblée nationale ont créé le buzz. Qu’il entonne un chant de berger en direct, sa cote grimpera en flèche. S’ils ne veulent pas se faire éliminer à cette «battle», les autres candidats devront relever le gant comme dans The Voice. Marseillaise à droite, Internationale à gauche. Un exercice doublement compliqué pour Macron, qui se sentira obligé de reprendre, en canon, un couplet sur deux de chacun des chants emblématiques. 

lundi 20 mars 2017

De choses et d'autres : Initiales et slogans


La semaine dernière, Florian Philippot du Front national a osé cette étrange analyse politique : « Ce slogan En Marche est aussi ses initiales personnelles. C’est un petit côté mégalo. EM, Emmanuel Macron, En Marche. » On est loin des programmes, tout dans l’ego. Si on va au bout de l’idée, les autres candidats auraient peut-être intérêt à se montrer un peu plus « mégalos » et nommer aussi leur mouvement en s’appuyant sur leurs initiales. Pour Florian Philippot, il me vient bien une idée mais il devrait se faire anoblir...
Marine Le Pen, au lieu du Bleu Marine (qui au passage est lui aussi un peu mégalo) aurait dû opter pour le Mouvement de Libération du Peuple. Ou, plus hard et annonciateur de son action si elle est élue : Marine Les Punira. Jean-Luc Mélenchon au lieu d’Insoumis aurait pu taper dans Jeunes en Lutte pour le Marxisme. Benoît Hamon, vainqueur surprise de la primaire, peut se contenter d’un seul mot : « BienHeureux ».
Reste le cas François Fillon et ses initiales FF. Les plus patriotiques se souviendront des Forces Françaises (libres) chères aux Gaullistes. Ceux qui ne voient que l’homme suspecté de détournement d’argent public pensent immédiatement à Fédé- ration du Fric ou Fondation pour ma Famille. Mais ce qui lui irait comme un gant est à trouver dans le cinéma américain. François Fillon, FF comme Fast and Furious. Des films avec de grosses bagnoles (il adore) et des gangsters (il connaît déjà les juges). Fast and Furious comme sa campagne, attention au carambolage.
En bonus, FF dans un bolide :


Fillon pilote la Peugeot 908 par FrancoisFillon