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mercredi 14 juin 2017

DVD et blu-ray : L’Amérique du porte à porte



Comme dans tout film américain indépendant qui se respecte ces trois dernières années, il y a une référence à Donald Trump dans « American Honey », plongée grâce à la caméra mobile et virevoltante d'Andrea Arnold dans une jeunesse qui tente de survivre avec de petits boulots. Présenté à Cannes l’an dernier, il sort en vidéo alors que le milliardaire est entre temps arrivé au pouvoir.
Star (Sasha Lane) croise Jake (Shia LaBeouf) sur le parking d’un supermarché et trouve que ses habits ressemblent à ceux de maître du monde aux cheveux peroxydés. Par contre, le reste est très éloigné : longue tresse, percings aux sourcils,tatouages apparents.Pourtant Jake n’a qu’un but dans la vie, comme Trump, « faire de l’argent ». Il est vendeur de magazines, fait du porte à porte avec sa bande de démarcheurs tous plus barjots les uns que les autres, coachés par Crystal (Riley Keough), la patronne qui empoche 80% des ventes en échange du gîte, du couvert et du transport.



Ce road trip à travers les USA, des quartiers les plus huppés aux zones infâmes,repaires de fumeurs de crack, ne fait pas dans l’esthétique. Par contre, si vous êtes en manque d’une bouffée de réalisme social sans compromis, vous apprécierez ce long film (2 h 30) mais sans la moindre longueur tant on est immergé dans le quotidien de cette troupe hétéroclite. On apprécie l’attirance de Star pour Jake, les fractures de certaines vendeuses comme Pagan (Arielle Holmes) obsédée par Dark Vador ou QT, ancienne d’un gang du Panama.
Et puis il y a les rencontres. Émouvante avec un camionneur rêvant de bateau, décalée avec les trois cowboys qui ne savent plus quoi faire de leur fric ou si triste avec ces trois enfants laissés à l’abandon par une mère défoncée à la meth. Une Amérique sans masque ni maquillage,personnifiée par une majorité d’acteurs amateurs qui ont certainement connu les mêmes galères avant de se retrouver devant la caméra d’Andrea Arnold.
➤ « Américan Honey », Diaphana, 19,99 €

samedi 22 novembre 2014

DVD : la Balade roumaine de Shia Labeouf dans "Charlie Countryman"

Shia LaBeouf est omniprésent dans “Charlie Countryman”, thriller se déroulant à Bucarest.

labeouf, bond, charly, evan rachel Wood, sonyPour arriver à leurs fins, les scénaristes sont parfois obligés d’utiliser des ficelles un peu grosses. Le film « Charlie Countryman » de Fredrik Bond, co-production américano-roumaine devait être tourné en grande partie en Roumanie. Mais comment amener un jeune Américain, Charlie (Shia LaBeouf) dans cette partie de l’Europe manquant cruellement de glamour et d’exotisme ? Quelques pirouettes, totalement invraisemblables permettent de le projeter quasi SDF dans les bas-fonds de Bucarest. A Chicago, sa mère vient de mourir. Quelques minutes plus tard, elle lui apparaît et lui donne le conseil d’aller à... Bucarest. Bon fils, il s’exécute. Dans l’avion, il se lie avec son voisin de siège, un Roumain fan de base-ball. Quelques heures plus tard, Charlie constate qu’il est mort. Et une nouvelle fois, une apparition du mort va guider ses actes. Le reste est heureusement plus classique et beaucoup moins iconoclaste. Charlie tombe amoureux de la fille du mort (Evan Rachel Wood) une musicienne classique, toujours mariée à un caïd de la pègre roumaine (Mads Mikkelsen). Un “ménage à trois” violent qui oblige Charlie à beaucoup courir dans les rues de la capitale roumaine et encaisser un nombre considérable de coups. La dernière demi-heure est un condensé d’adrénaline digne des meilleurs films d’action.
Sans être un chef-d’œuvre du cinéma, « Charlie Countryman » confirme le talent de Shia LaBeouf, la beauté d’Evan Rachel Wood et la morgue pleine de charme de Mads Mikkelsen. Sans oublier la ville de Bucarest, l’autre vedette de ce thriller passionnant aussi par son côté « exotique ».

« Charlie Countryman », Sony, 19,99 euros à la FNAC.