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jeudi 30 mai 2013

Billet - Ma meuf, elle écrit

Ecrire au féminin ? Selon une image assez rancie par les ans, les filles n'arrêtent pas de faire des histoires. Stéphanie Rouget, Nathalie Lenoir et Fanny Desmares l'admettent bien volontiers. Mais chez ces trois-là, les histoires se transforment en scénarios. Elles viennent de lancer un site internet au doux nom de #meufteam. Leur objectif : développer des projets pour le cinéma comme pour la télévision « qui mettent en lumière la femme sous un jour dynamique et moderne. » Mais pas trop sérieusement quand même. Elle se présentent comme des digitals mums qui « utilisent la vie comme matériel d’écriture et s’amusent de tout (surtout d’elles même). » Une chance qu'elles aient de l'humour, car l'image des femmes dans certaines séries télé ne fait pas progresser la cause.
Une mine pourtant, la preuve avec la première production propre de HD1, la chaîne de la TNT.  « Ma Meuf » est une série de 60 épisodes de 3 minutes, programmée du lundi au vendredi à 20H35 à partir du 10 juin. Elle raconte l'histoire de Joseph, apprenti réalisateur, qui filme Margaux, sa copine, depuis leur première rencontre, sans jamais apparaître lui-même à l'écran. Et on voit toute l'utilité de la démarche de la #meufteam : un homme est aux commandes, la femme sa simple marionnette.

L'exercice se solde parfois par une réussite comme « La vie d'Adèle », film récompensé à Cannes. Reste que ce long-métrage est tiré d'une bande dessinée de... Julie Maroh. Une artiste, scénariste et dessinatrice, lesbienne militante, snobée par Abdellatif Kechiche, comme par hasard.  

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 

jeudi 23 mai 2013

BD - Amour de filles dans la BD qui a inspiré "La vie d'Adèle"

La présentation en compétition officielle à Cannes du film d'Abdellatif KECHICHE "La vie d'Adèle" est l'occasion de ressortir cette critique (publiée en 2010) de la BD "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh, la BD originale dont est librement inspiré le scénario. 


Clémentine est une adolescente qui se cherche. Elle découvre le lycée, une certaine indépendance, les garçons, la drague. Et un jour, en marchant dans la rue, c'est le coup de foudre. Pour Emma, une fille aux cheveux bleus. Ce long récit de Julie Maroh est une étude tendre et sensible sur la difficulté d'aimer et d'accepter ses différences. Car Clémentine, va longtemps garder en elle cet amour immense. L'éducation stricte de ses parents, notamment son père, fait qu'elle se sent coupable, comme anormale, amorale. Elle tentera même d'avoir des relations avec des garçons. Mais le fantôme d'Emma revient sans cesse dans ses rêves. 
Emma qui fera le premier pas. Mais elle aussi mettra du temps avant de laisser libre cours à ses sentiments. 
Témoignage sur la jeunesse des années 90, ce roman graphique nous permet de découvrir une dessinatrice talentueuse maîtrisant parfaitement la narration de cette histoire d'amour qui finit mal.
« Le bleu est une couleur chaude », Glénat, 14,99 €