Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 3 mars 2017
BD : Quand les femmes se font justice
La libération des femmes n’a pas été un long fleuve tranquille. Avant le MLF et même les suffragettes, certaines ont tenté de briser le joug de la société exclusivement masculine. Parfois avec violence comme raconté dans cette nouvelle série (prévue en quatre tomes dans un premier cycle) écrite par Zidrou et dessinée par le Barcelonais José Homs. « Shi » est tiré d’un idéogramme japonais, le symbole de la mort. Tout débute à Londres en 1851. Dans le Crystal Palace inauguré pour l’exposition internationale, Jennifer, jeune fille de bonne famille, tombe sur Kita, une Japonaise exhibée telle un animal. Elle serre dans ses bras son bébé mort. Ce petit cadavre va rapprocher les deux femmes et servir de détonateur à leur haine des hommes. Des années plus tard l’organisation « Shi » est toujours active et s’attaque aux pires tueurs de la planète, les marchands d’armes. Une dimension politique renforcée par l’aspect historique du récit, le tout dessiné par un génie de la couleur directe propulse Shi parmi les séries les plus remarquées au dernier festival d’Angoulême.
➤ « Shi » (tome 1), Dargaud, 13,99 €
dimanche 5 mai 2013
BD - La Suède glaçante de Millénium
jeudi 3 juin 2010
BD - Questions autour d'une peinture
Clovis a tout du Français moyen. Lunettes, raie sur le côté, cravate sombre de représentant en commerce (métier qu'il exerce sans passion), marié, deux enfants, les traites d'une maison à payer dans une petite ville de province. Clovis aurait pu vivre tranquillement sans se poser de questions jusqu'à la fin de ses jours. Mais un jour, Clovis décide d'aller au musée. A Paris, à Orsay. Il découvre l'Angélus de Millet et sa vie bascule.
Ce tableau, représentant deux paysans en train de prier dans un champ alors que l'angélus résonne au loin semble lui dire plus que cette simple scène champêtre d'un autre âge. Clovis va donc se remettre en questions, accumuler la documentation sur ce tableau et découvrir qu'il n'est pas le premier à avoir été fasciné par cette toile. Durant deux années, Dali n'a peint que des interprétations de l'Angélus. Pourquoi, quel lien avec Clovis ?
Ces questions sont au centre de la première partie de ce dyptique de la série Secrets écrite par Giroud. Au dessin, une nouvelle fois, c'est un Espagnol surdoué, Homs, qui donne vie et couleur à ces interrogations.
« L'Angélus » (tome 1), Dupuis, 13,50 €



