Après « Eden » et « Sentinelle », la trilogie du Complex est enfin bouclée avec « Génération ». A la manœuvre, Denis Bretin et Laurent Bonzon, qui, quand ils écrivent en duo, abandonnent leurs prénoms pour le plus claquant Bretin & Bonzon. Le seul reproche que l'on peut leur faire, c'est la lenteur. Pas dans l'action du roman. Non, dans la parution de cet épilogue tant attendu de tous les lecteurs des deux premières parties de cette vaste saga fantastico-policière. Cinq ans c'est long. On retrouve donc les flics Renzo Sensini et Roman. Le bel Italien impassible au passé mystérieux et l'informaticien, un peu mou, trop gras et timide, mais à l'intelligence acérée et compétences techniques sans limite. Le duo travaille à Interpol. Du moins Roman car Renzo vient de démissionner.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 28 février 2014
Thriller - La vie, la mort... un jeu !
Après « Eden » et « Sentinelle », la trilogie du Complex est enfin bouclée avec « Génération ». A la manœuvre, Denis Bretin et Laurent Bonzon, qui, quand ils écrivent en duo, abandonnent leurs prénoms pour le plus claquant Bretin & Bonzon. Le seul reproche que l'on peut leur faire, c'est la lenteur. Pas dans l'action du roman. Non, dans la parution de cet épilogue tant attendu de tous les lecteurs des deux premières parties de cette vaste saga fantastico-policière. Cinq ans c'est long. On retrouve donc les flics Renzo Sensini et Roman. Le bel Italien impassible au passé mystérieux et l'informaticien, un peu mou, trop gras et timide, mais à l'intelligence acérée et compétences techniques sans limite. Le duo travaille à Interpol. Du moins Roman car Renzo vient de démissionner.
mercredi 15 avril 2009
Thriller et fantastique - La Sentinelle du Complex
La prédiction de l'avenir est au centre de la seconde partie de la trilogie Complex, signée de Denis Bretin et Laurent Bonzon.
Celui qui connait l'avenir peut dominer le monde. Ce précepte, qui n'a jamais été mis en pratique, est au centre de ce roman, entre thriller et épopée fantastique. « Sentinelle » de Denis Bretin et Laurent Bonzon est la seconde partie de la trilogie « Complex ». L'action débute en 2001. Un prêtre grec, officiant dans une petite chapelle dans les sous-sols du World Trade Center, reçoit tous les matins un appel d'une femme. Angela, vivant seule avec sa fille, a des visions. Elle les raconte et se confie à cette oreille attentive. Le 10 septembre, tôt le matin, Angela téléphone au numéro habituel. Tombe sur le répondeur, débite une longue tirade en une langue ancienne et se met à réciter une liste de 2985 noms. Les identités des 1985 personnes qui trouveront la mort, le lendemain, dans l'attentat des deux tours jumelles. Dans cette liste, le prêtre grec.
Trois ans plus tard, deux agents de la police fédérale chargés d'enquêter sur les attentats découvrent le message sur le répondeur. S'ils comprennent rapidement à quoi correspond la liste de noms, ils ont plus de difficulté pour faire traduire le préambule. Une universitaire va se charger de la traduction de ce texte qui parle des « colonnes jumelles, très hautes, ils vont les toucher de leurs ailes, les deux rapaces envoyés des extrémités de la terre. » Plus loin Angela explique que « l'orgueilleuse aux larges rues va s'agenouiller, la cité aux mille tours, mise à bas, écrasée à terre ». Les deux agents, Andy et Geoffrey se lancent à la recherche de cette femme qui avait prédit l'attentat. Mais ils ne sont pas seuls à tenter de la retrouver. Angela, devenue SDF, à moitié folle, recluse dans un entrepôt, peignant sans discontinuer une fresque représentant le Tsunami qui ravagera l'Asie du Sud-Est quelques mois plus tard.
Le retour de Renzo
Ce début de roman, passionnant, voit également l'intervention, quelques années plus tard, de Crawford, le dirigeant d'une société de conseil, Oracle. Lui aussi est à la recherche d'Angela. Elle semble posséder un pouvoir qui l'intéresse au plus haut point. Il faut en fait attendre presque 150 pages pour faire le lien avec le premier roman, « Eden ». Le personnage principal du premier opus, le commissaire Renzo Sensini qui avait mené l'enquête dans cette affaire de manipulation génétique et d'éco-terrorisme. Il est en Grèce, pour quelques jours de repos. C'est là qu'il retrouve Iva Neves, une « ennemie » tombée sous le charme de ce flic bourru. Bretin et Bonzon vont placer au fil des chapitres leurs pions pour cette gigantesque partie d'échecs de dimension mondiale.
Des milliardaires avides de pouvoir, des flics dévoués mais dépassés par les événements, une entreprise, Oracle, aux ramifications planétaires et aux buts mystérieux et Renzo Sensini vont être au centre de cette course poursuite pour tenter de « posséder » cette femme, sorte de descendante de la Pythie de la mythologie. Un suspense crescendo pour un roman qui se dévore. On est impatient de connaître la fin, le dénouement. Mais le lecteur n'a pas le don d'Angela...
« Sentinelle », Laurent Bonzon & Denis Bretin, Editions du Masque, 20 euros v
dimanche 27 août 2006
Thriller - Dangereux "Eden"
Mystérieuse éprouvette
Naeliev, ancien chercheur des pays de l’Est, cultive le secret. Et le lecteur commence à se demander si les expériences ne dépassaient pas le simple cadre des roses. D’autant que Thomas Hearing, le cerveau d’Eden, a dérobé avant l’embrasement total, une mystérieuse éprouvette. C’est aussi à ce moment que les ennuis débutent pour lui et ses complices. Lui car il a été contaminé par le produit et commence à sentir le changement à l’intérieur même de sa chair. Les autres car ils sont éliminés par deux tueurs aussi sadiques qu’implacables.
Quand c’est la femme et les deux fillettes de Hearing qui sont retrouvées égorgées dans son petit pavillon, l’inspecteur Renzo Sensini d’Interpol commence à se pencher sérieusement sur l’affaire. Sensini, tête brûlée assez incontrôlable, est « au placard dans un sous-service chargé des mouvances extrémistes écolos ». Hearing, disparu, constitue le principal suspect de ce massacre.
Créatures authentiques
Première partie d’une trilogie intitulée « Complex », ce gros pavé de 400 pages ne laisse pas une seconde d’accalmie au lecteur. Les auteurs ont choisi de ne pas se contenter de l’enquête de Sensini. Ils alternent les points de vue au gré des chapitres. On suit donc à la trace Hearing, idéaliste désabusé, victime de son appât du gain, monstre en devenir, véritable enjeu de la course-poursuite lancée par plusieurs organisations que l’on devine tentaculaires. Sensini occupe bien sûr une place importante de l’intrigue, mais ce polar vaut également par les personnages secondaires. Ils sont nombreux et tous parfaitement brossés, du couple de tueurs fêtant leurs exécutions dans des raves party, en passant par le flic ripou, faisant consciencieusement son rapport aux services secrets ou la fille de Naeliev, beauté sulfureuse n’ayant jamais pardonné à son père d’avoir tué sa mère. Sans oublier le dernier membre en vie du commando Eden, Iva Neves, jeune chercheuse désemparée tombant dans les bras d’un Sensini qui n’en demandait pas tant. Bref cet « Eden » regorge de créatures authentiques, preuve que l’imagination des deux auteurs semble sans limites.
« Eden, Complex 1 », Denis Bretin et Laurent Bonzon, Editions du Masque, 20 euros


