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dimanche 28 février 2010

Essai - Le massacre des Bobos


Cet essai intitulé "Les Bobos me font mal" est une sorte de «mise au poing» qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. François d'Epenoux, concepteur-rédacteur dans une agence de publicité a écrit ce livre en réaction au 22 avril 2002, quand Le Pen s'est retrouvé au second tour de la présidentielle. L'auteur n'a que peu apprécié les cris d'orfraie des bourgeois bohèmes, les fameux Bobos, affolés à l'idée que leur représentant, Lionel Jospin, soit éliminé au premier tour.

Dès la couverture le tir de barrage commence : « Bourgeois bohèmes, minorité mal intégrée à qui l'on doit une droite un peu gauche et une gauche maladroite.» Mais c'est encore peu de chose comparé à l'intérieur. Quand des millions de Français votent pour l'extrême-droite, François d'Epenoux ne supporte pas que ces Bobos fustigent ces égarés des isoloirs. « La liberté de penser s'arrête là où l'indécence commence. On a beau jeu de déféquer sur des électeurs désespérés quand on pète dans la soie depuis sa naissance. On a beau jeu de mépriser le petit peuple quand on appartient à une aristocratie de gauche dont les quartiers couvrent un périmètre allant de la rue de Buci à la rue Oudinot. » Parfois cet essai est carrément méchant, d'autres fois il met le doigt là où cela fait mal mais très souvent il est avant tout humoristique.

La description de ces Bobos, plus ridicules que dangereux, est très réussie.

Aujourd'hui ils sont moins près du pouvoir, mais François d'Epenoux regrette leur trop grande influence sur le milieu des arts et des médias. Même si l'existence de ce livre prouve qu'ils n'ont pas encore réussi à tout verrouiller...

« Les bobos me font mal » de François d'Epenoux, ed. Anne Carrière, 12,50 euros (livre paru en 2003) 

dimanche 29 novembre 2009

BD - Gare aux Bobos !


Dupuy et Berberian poursuivent leur entreprise de démolition de l'entreprise Bobo. Et de ses satellites : traders, financiers, politiques et autres intellectuels politiquement corrects aux mœurs écœurantes. Après avoir brocardé le bobo de base, celui de Paris (enfin, certains quartiers de Paris...) le duo va s'intéresser à quelques spécimen qui ne voient dans cette nouvelle façon de vivre qu'une occasion de s'enrichir encore plus et encore plus vite. On suit par exemple la vie trépidante d'Alban Ninque, digne représentant de la France d'en haut. Il est conseiller. Des puissants. 

Quand une journaliste lui demande de se présenter, il déclare en toute modestie : « Je suis ce qu'on appelle un esprit. Certains disent cerveau. Je trouve que c'est indélicat. Parce qu'on oublie l'âme. Et l'esprit, ce que je suis, c'est le cerveau plus l'âme. » Dans les faits, il utilise ses relations (au gouvernement ou dans la finance) pour étouffer scandales et autres grosses dégueulasseries qui ont tendance à enflammer l'opinion publique. On pourrait penser que c'est une caricature tant il est abject. En réalité un tel monstre existe. Ils sont même plusieurs. 

On les voit régulièrement pontifier, donner leur avis d'expert, à la télévision pour faire la promotion de leur dernier ouvrage. Si les histoires courtes de ce recueil dont le personnage principal est Alban Nique sont assez dures, les autres, plus légères, font sourire. Comme ce voyage pittoresque au Chiroubistan ou cette chasse au chevreuil du Bénin.

« Global Boboland », Fluide Glacial, 11,95 € 

mardi 15 juillet 2008

BD - Trop de bobos ? Réponse de Dupuy et Berberian


Difficile travail d'autocritique que se sont livrés Dupuy et Berberian dans cet album « sérieux » de Fluide Glacial. « Bienvenue à Boboland » dissèque les pratiques parfois odieuses de cette nouvelle secte, les Bobos, Bourgeois bohèmes, constituant pourtant l'essentiel du lectorat du duo. Sous forme d'histoires courtes, pas forcément comiques, Dupuy et Berberian racontent ce qu'ils voient dans les cafés et autres restaurants bio et « hype » de leur quartier. 

On les trouve également dans les vernissages de ces expos comme celle d'un des héros récurrents, un « artistique », inventeur du style « vertical eye » (mettre les écrans 16/9 dans le sens de la hauteur...) et qui explique, cyniquement à un de ses amis « J'ai fait ces photos avec un vieux machin trouvé aux puces de Barcelone. Une merde, mais cela donne des choses insensées. » 

Une des meilleures scènes est celle du brunch. La petite troupe se retrouve au resto pour prendre un brunch le dimanche matin. Un père se plaint de son fils, réveillé à 8 heures. A une autre table, une vieille psychanalyste n'arrive pas à faire le deuil de son mari. La serveuse, jean taille basse, string apparent, les sert dans une indifférence qui frise l'insolence.

« Bienvenue à Boboland », Fluide Glacial, 11,95 €