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mercredi 18 novembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : En guise de conclusion

Dans cette chronique, depuis quatre ans, je tente au quotidien de parler de choses et d'autres. En clair, un espace, en fin de journal, pour sourire ou se moquer, parfois réfléchir ou s'indigner. Un petit moment en décalage avec ce que vous avez pu lire de très sérieux dans les précédentes pages.
Depuis vendredi soir, difficile de penser à autre chose que ce carnage dans Paris. Pourtant la vie continue. Laissons aux politiques les grandes tirades sur la "guerre", la "riposte", aux policiers la "traque". Pour notre part, simples Français lambdas, une fois le temps du recueillement et du deuil passé, contentons-nous ce que nous savons faire de mieux : vivre. Alors allons travailler, amusons-nous, partageons avec nos amis. En tentant d'imposer leur terreur dans notre société, les assassins essaient aussi, et surtout, de détruire une conception du vivre ensemble.
La meilleure façon de leur prouver qu'ils ont échoué, et qu'ils n'y arriveront jamais, reste de les ignorer. Non, vous ne parviendrez pas à nous empêcher de prendre un verre ni de fumer une cigarette en terrasse d'un café, à Paris où ailleurs. Non, vous ne ferez pas taire les milliers de groupes de rock qui n'ont rien de satanique.
Et naturellement, l'immense majorité de la jeunesse se laissera entraîner par ces rythmes qui lui permettent de se sentir exister. Musique qui accompagne si bien la joie et le bonheur. Deux concepts que les djihadistes semblent détester au plus haut niveau. Désolé, votre monde de haine, de sang et de fanatisme on n'en veut pas.
La vie est trop courte pour ne pas en profiter pleinement.

(Chronique parue ce mardi 17 novembre en dernière page de l'Indépendant du Midi.)

jeudi 27 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ces étoiles bien cachées


La dernière livraison du Guide Michelin regorge d'adresses étoilées. Dans la région, plusieurs restaurants sont distingués. Pourtant, les véritables pépites où l'on savoure bonheur culinaire et accueil chaleureux bénéficient rarement de cette publicité de prestige.
Durant mes années aveyronnaises, je n'ai jamais aussi bien mangé qu'à l'Hôtel du Centre de Baraqueville. Simple, rustique, copieux, pas cher. Et pas de chichis. Le potage, toujours compris dans le menu, était amené dans une grande soupière qui passait de table en table.
Quand j'étais en poste à Castelnaudary, le Bar de l'Industrie était devenu un second bureau tant l'accueil de Sabine, Philippe et Ali était chaleureux. Des endroits de ce genre, heureusement il en existe encore. Il faut les chercher, ne pas hésiter à pousser des portes inconnues.
Et il s'en crée même de nouveaux. Pour preuve dans mon village actuel, à Pollestres au sud de Perpignan, deux jeunes - Vincent et Sébastien - viennent de reprendre le bar du centre-ville, le Café du Midi, après trois longues années de fermeture. Un matin, je sirote mon café et le barman s'occupe en découpant des pommes de terre destinées à devenir les frites maison du plat du jour. Car le midi, ils proposent un menu tout compris, sans prétention mais qui ne déçoit jamais. Derrière les fourneaux, Sébastien le cuistot allie tradition et modernité. Comme le décor, peintures refaites à neuf mais avec aux murs de vieilles publicités émaillées pour des boissons du passé, un vélo rouillé et des pochettes de 33 tours. Eux, comme d'autres, ne figurent pas dans le Michelin mais ne déméritent pas.