mercredi 5 août 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Plage royale

Vallauris, ses résidences de luxe, sa plage publique. Cette commune idéalement située entre Cannes et Antibes se passerait bien de la publicité générée par la venue du roi Salmane d'Arabie saoudite, présentée au début comme une manne pour le tourisme local. Le monarque se déplace avec sa cour de mille personnes. Point de laquais payés au smic. Plutôt des milliardaires en Ferrari qui écument les boutiques de luxe comme le touriste lambda les rayons des hard-discount. Mais en France rien n'est jamais simple. Le roi, installé dans sa résidence en surplomb de la plage, décide de privatiser ces quelques dizaines de mètres. Avant même son arrivée, on installe un ascenseur provisoire et des grilles aux différentes entrées. Qu'il dépense ses milliards chez Chanel ou Hermès, d'accord, qu'il spolie le peuple de sa bronzette gratuite, pas question. Une pétition sur le net plus tard, le messie financier fait ses valises et poursuit ses vacances au Maroc. Les commerçants de Vallauris et de Cannes vont subir un sacré manque à gagner. J'aurais presque tendance à défendre le souverain. Après tout, le moindre sou est bon à prendre en période de crise. Quoique franchement, qui regrettera son départ, quand on connaît l'odeur nauséabonde des pétrodollars de sa majesté. Pendant que Salmane faisait route vers Tanger, le blogueur Raif Badawi toujours en prison, attendait d'être fouetté en public (encore 950 coups) pour son crime : la création d'un site critique contre le gouvernement et la religion.

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