samedi 24 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Horreur restaurée

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Le festival de Cannes joue la nostalgie pour ses dernières séances. Le film de clôture ce samedi soir, hors compétition, est la version restaurée (et présentée par Quentin Tarantino, le "faquin" selon Jean-Luc Godard) de "Pour une poignée de dollars" de Sergio Leone.
Jeudi soir, pour clore la quinzaine des réalisateurs, "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hopper a horrifié les festivaliers. Ce film -déjà 40 ans à son actif- n'a rien perdu de son côté malsain. Tourné dans une maison isolée du Texas, enfiévré par l'été torride, 40° à l'ombre, une véritable légende le précède avant même sa diffusion.


A sa sortie en salles, le choc est absolu. Un nouveau cinéma d'horreur vient de naître. Non seulement il vous "met le nez dedans" grâce à des effets spéciaux sanguinolents, mais surtout il plonge le spectateur dans une angoisse permanente et exponentielle. Chaque apparition de Leatherface, le manieur de tronçonneuse (mais aussi de crocs de bouchers et de toute une panoplie de couteaux acérés), garantit des mois de cauchemars.
Si ce film, devenu culte, a ouvert la voie à d'autres productions comme "Les griffes de la Nuit" ou "Saw", jamais il n'a été égalé. Interdit aux moins de 18 ans, il n'est sorti en France qu'en 1982. Pire en Grande-Bretagne, les Anglais n'ont pu trembler devant cet Everest du gore qu'en 1999.
L'hommage de Cannes est justifié. Le cinéma, reflet de la vie, est un art complexe capable de faire ressortir toutes les émotions humaines. Dans une salle obscure on rit souvent, on pleure parfois. Et avec "Massacre à la tronçonneuse" on a peur. Très peur.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
Pour le palmarès c'est par là ! 

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