Depuis quelques années les tensions communautaires en Irlande du Nord ont quasiment disparues. Mais il n'y a pas très longtemps, vivre à Belfast c'était un peu comme se balader dans un camp militaire assiégé. Kris l'a vécu à 14 ans. Heureux de décrocher un mois de séjour linguistique pour perfectionner son anglais, il part pour l'Irlande avec son copain Nicolas. Après avoir fait un stock de chocolat et de préservatifs, les deux compères se lancent dans un périple de 24 heures via Paris, Londres et l'Ecosse. Arrivés sur place, ils sont accueillis par une famille de catholiques, pauvres mais joyeux. Le paradis. Mais pour un seul jour.
Car Kris découvre avec effroi qu'il n'est pas prévu qu'il reste dans cette famille. Il est récupéré par une famille de protestants. Riches, froids et déprimants. Les eux copains peuvent cependant passer leurs journées ensemble, jusqu'au jour où la tension remontant, les déplacement entre les quartiers devient impossible. Kris va fuguer, traversant toute la ville à ses risques et périls.
De ces vacances inoubliables, le scénariste en a tiré un récit romancé, mêlant souvenirs personnels et faits divers réels, illustré par Vincent Bailly qui a utilisé une large palette de couleurs pour retranscrire toutes les ambiances de ces « Coupures irlandaises ».
« Coupures irlandaises », Futuropolis, 16 €
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