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jeudi 18 octobre 2018

BD - Valise mystérieuse et camions du diable

En 1956, en plus du journal de Spirou, les éditions Dupuis publient un autre hebdomadaire : Risque-tout. Plus moderne, il héberge les séries vedettes de l’époque dans des récits complets comme Johan et Pirlouit, la Patrouille des Castors ou Tif et Tondu, mais aussi quelques séries à suivre. Maurice Tillieux, débordant d’activité, vient d’y lancer Marc Jaguar, reporter-photographe. Après une première histoire, « Le lac de l’homme mort », Jaguar part pour la Bretagne et croise la route des « Camions du diable ». Mais Risque-Tout s’arrête sans préavis. 

L’histoire ne compte que huit planches dont une dernière inédite. L’essentiel de l’embryon de récit tourne autour d’une valise, dérobée par un vagabond et qui, en découvrant ce qu’elle contient, préfère s’en débarrasser immédiatement en la jetant dans une mare. Que contenait cette valise ? La question est restée sans réponse durant des décennies. Tillieux, qui travaillait à l’époque comme un feuilletoniste, n’avait pas encore pensé à la suite de l’histoire. Risque-Tout abandonné, il lâche Marc Jaguar pour se consacrer à son autre série vedette, Gil Jourdan. Ce n’est que 50 ans plus tard que Walthéry et Borgers ont osé imaginer une suite aux « Camions du diable ». Le dessin en a été confié à Delvaux, grand spécialiste des voitures de l’époque. Cela donne un album hommage, dans l’esprit, avec pour boucler la boucle, la reproduction des planches dessinées par Tillieux. Le Marc Jaguar « moderne », de journaliste, se transforme en détective privé et même espion, n’hésitant pas à utiliser la manière forte quand il se retrouve en position délicate. Courses-poursuites, bagarres, intrigues, trahisons, secret d’État, le tout saupoudré de quelques clins d’œil en référence à Zappy Max ou César et son incorrigible fillette, autres personnages du prolifique Tillieux.
« Marc Jaguar, les camions du diable », Dupuis, 17,50 €

mardi 15 juillet 2014

BD - Natacha d'hier et d'aujourd'hui


Héroïne de BD la plus sexy depuis des décennies, Natacha n'a pas pris une ride. Sous le pinceau de Walthéry elle vit toujours des aventures mouvementées aux quatre coins de la planète. La belle hôtesse de l'air a une double actualité : un nouvel album, le 22e de la série, et une intégrale des aventures parues dans les années 90. 

« L'épervier bleu » est tiré d'un scénario de Sirius. Le créateur de Timour, avant de disparaître, a comme bien d'autres célébrités de la BD belge, écrit des scénarios pour un Walthéry toujours avide de nouveaux horizons. Natacha, bloquée un soir de Noël dans un hôtel pour cause de tempête de neige, raconte à Walter les aventures de sa grand-mère. A la fin des années 40, sur un voilier, elle parcourt les îles du Pacifique Sud et se lance sur les traces de voleurs de perles. Paysages paradisiaques pour un album hors du temps. 
C'est un peu aussi le cas des trois récits repris dans l'intégrale, sur des scénarios de Peyo, Tillieux et Mythic.

« Natacha » (tome 22), Dupuis, 10,60 €, Intégrale, 20,50 €

vendredi 20 juin 2014

BD - Les nouvelles ailes de Walthéry


Natacha a fait rêver des générations de petits garçons devenus depuis de vieux bonshommes qui n'ont plus souvent l'occasion de s'envoyer en l'air. François Walthéry, tout en continuant à animer les aventures de la sublime hôtesse de l'air, tente un nouveau décollage avec une héroïne tout aussi craquante. 1935. Nora Stalle fait partie de l'élite des pilotes de la toute jeune flotte de l'aviation civile. Cette brune, coiffée à la garçonne, aime les défis. Quand sa compagnie Air Zénith décide de tester un nouvel appareil sur une ligne en projet entre Paris et l'Extrême-Orient, elle est bien évidemment candidate. 
Choisie, elle est enthousiaste. Moins quand elle apprend qu'elle devra embarquer un mécanicien chargé de surveiller l'avion prototype. Un mécano qu'elle a déjà croisé. Théo Norville, anarchiste contestataire, porté sur la boisson, a le chic pour se mettre dans des embrouilles carabinées. Le duo, lors de son premier vol entre la Pologne et la France, va ramener un passager clandestin dans ses soutes (un opposant politique à Hitler) qui a des documents prouvant l'intention de l'Allemagne de conquérir l'Espagne. Espions, pannes, bagarres : pas un moment de répit dans ce premier tome écrit par Borgers, dessiné par Walthéry et encré par Bruno Di Sano.

« L'aviatrice » (tome 1), Paquet, 13,50 €

samedi 13 juin 2009

BD - Rubine, aussi belle que Natacha


François Walthéry a la réputation d'être lent. Très lent. Un dessinateur exceptionnellement doué, mais trop pointilleux, méticuleux. Après avoir usé ses fonds de culottes aux studios Peyo, il a volé de ses propres ailes en lançant Natacha : la première héroïne ouvertement sexy tout en étant publiée dans un journal pour la jeunesse. Elle a remporté un beau succès, et c'est pour qu'elle soit plus présente dans les pages de Spirou qu'il a pris des assistants pour dessiner les décors. Mittéï, Laudec, Jidéhem et même Will.

Natacha existe toujours, mais n'est plus la priorité de Walthéry. Il préfère se consacrer aux aventures de Rubine, flic américain à la plastique tout aussi rebondie que Natacha. Mais même là, Walthéry est au service minimum. Normalement, il se contente de dessiner l'héroïne. Mais dans le 11e titre de la série, « Photo de classe », il semble que Di Sano, le nouveau dessinateur, ait tout réalisé. Cela n'enlève rien à l'intérêt de l'album qui bénéficie toujours des scénarios denses et plein de rebondissements de Mythic. La belle Rubine, filmée 24 h/24 par une équipe de télévision pour faire la promotion de la police de Chicago, va enquêter sur une histoire de chantage. Dix ans auparavant, un adolescent est mort noyé dans un lac gelé. Une cassette vidéo prouve qu'il a été poussé par ses camarades. Des élèves devenus adultes, riches, et qui doivent payer pour cette faute de jeunesse. Une intrigue qui se double des agissement machiavéliques d'une riche famille bourgeoise. Ce nouveau cycle verra sa conclusion dans le prochain titre, « Lac Wakanala ».

« Rubine » (tome 11), Le Lombard, 9,45 €


P. S.
Pour les nostalgiques de Natacha, les éditions Dupuis reprennent les aventures de la belle hôtesse de l'air dans des intégrales richement documentées. Le 3e tome, récemment paru, reprend les « Voyages dans le temps » dont les excellents « Instantanées pour Caltech » et « Les machines incertaines ». (Dupuis, 18 €) 

mardi 3 juillet 2007

BD - Natacha, hôtesse sexy en intégrale

Les éditions Dupuis ont décidé de donner une seconde jeunesse aux séries phares de leurs catalogues. Une collection d'intégrales qui après Buck Danny et Gil Jourdan, accueillent les aventures de Tif et Tondu, les exploits de Spirou par Franquin et depuis peu les courbes affolantes de l'hôtesse de l'air la plus sexy du monde : Natacha. L'héroïne créée par François Walthéry n'a rien perdu de sa splendeur. 

ouvelles couleurs, illustrations pleines pages (des couvertures de Spirou) et dossier replaçant la série dans le contexte de la fin des années 60 : cette intégrale est incontournable.

Natacha, l'intégrale, Dupuis, 16 €

mercredi 2 août 2006

Rubine, une sacrée fliquette


C’est toujours à la fin d’une journée de travail épuisante qu’un imprévu vient gâcher la paisible et reposante soirée en vue. Du moins pour les héroïnes de BD, surtout quand elles sont policières à Chicago. Un emploi que ne renie pas Rubine, mais qui parfois lui pèse. En rentrant chez elle, donc, elle assiste au suicide d’une jeune fille. Désespoir amoureux soldé par un plongeon du 50e étage. Quelques semaines plus tard c’est son frère qui se noie au cours d’une sortie en voilier. Et quand la femme de Peter Blackwood se suicide, Rubine ne peut que se poser des questions. Pourquoi cette série noire ? Est-ce que cela a un rapport avec les activités professionnelles de Blackwood, comptable d’un parrain de la mafia locale ? Mythic, le scénariste, signe une intrigue touffue et pleine de fausses pistes pour un beau coup de théâtre final. Les dessins de Boyan, encore un peu tortueux, gagneraient à s’alléger d’une épaisseur de trait pas toujours justifiée dans une histoire où le comique occupe encore une grande place. (Le Lombard, 8,70 €)