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jeudi 31 mars 2016

Cinéma : La glissade de "Good luck Algeria"

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Tiré d'une histoire vraie, le film de Farid Bentoumi avec Sami Bouajila raconte l'incroyable épopée d'un Algérien pour se qualifier aux Jeux olympiques d'hiver en ski de fond.



Parfois, les meilleurs sujets de films se trouvent à notre porte. Quand Farid Bentoumi, jeune cinéaste d'origine algérienne, veut se lancer dans la réalisation de son premier long-métrage de fiction, il ressort l'incroyable aventure vécue par son propre frère quelques années auparavant. En 2006, Noureddine Maurice Bentoumi a participé aux Jeux olympiques de Turin sous la bannière algérienne. Ce skieur de fond, loin d'avoir les performances de Martin Fourcade, a pourtant suscité intérêt médiatique et enthousiasme national pour sa performance. Car avant de s'élancer sur la piste italienne, il a dû lutter pour réaliser les minima lui ouvrant les portes de l'Olympe. Le film de Farid Bentoumi va un peu plus loin. Outre le portrait de cette famille d'immigrés encore partagée entre nouvelle vie en France et reste de la famille, il y met une bonne dose d'économie avec à la base la volonté d'une petite PME française de sauver son activité.
Stéphane (Franck Gastambide), ancien champion de ski de fond français, a créé sa propre marque de matériel. Du haut de gamme, fabriqué avec soin par des professionnels. À la tête de l'entreprise, Samir (Sami Bouajila), un ingénieur, fils d'émigré algérien. Après quelques années florissantes, la crise et la concurrence obligent la petite société à voir plus grand. Ils signent un contrat de sponsoring avec un skieur suédois. À la clé des médailles aux prochains JO et une sacrée publicité. Poussé par sa fédération, le champion revient sur sa signature. À terme, c'est la faillite de la boîte.
Neige et oliviers
Stéphane a alors l'idée de trouver un remplaçant. Ce sera Samir. Pour la bonne et simple raison qu'il est Algérien et qu'il pourra représenter son pays. Avec une belle histoire en plus à raconter par les médias. Samir, acculé, accepte et se lance dans un entraînement effréné. Mais le chemin est long avant d'atteindre les minima imposés.
Un peu trop linéaire et classique, le film se déroule entre superbes paysages enneigés des Alpes et champs d'oliviers en Algérie. Car Samir, pour obtenir l'aval de sa fédération doit se rendre en Algérie. Il y retrouvera ses cousins, restés au bled pour vivre simplement de la culture des oliviers. Un choc de civilisation qui constitue le véritable intérêt du film. Entre cette société ancestrale et le jeune chef d'entreprise beaucoup plus Français qu'Algérien, c'est rapidement l'incompréhension. Au final on se retrouve face à un "feel good movie" un peu trop aseptisé.
Par manque de temps, le réalisateur fait l'impasse sur certaines problématiques qui auraient mérité plus de profondeur comme la corruption en Algérie ou la condition des femmes. L'émotion est quand même au rendez-vous, avec quelques rires grâce à Franck Gastambide et Bouchakor Chakor Djaltia, l'interprète de Kader, le père de Samir, toujours entre naïveté et tendresse.
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Franck Gastambide : un acteur est né

good, luck, algeria, gastambide, bentoumi, ski, jeux olympiques, algérieDans le second rôle du film de Farid Bentoumi, on retrouve Franck Gastambide, un chauve qui va faire de plus en plus parler de lui. Étonnant parcours de ce natif de Melun, dont la formation de base est le dressage de chiens. Il découvre le milieu du cinéma sur le tournage des "Rivières pourpres". Enthousiaste, il devient un professionnel recherché. Et petit à petit il va quitter sa spécialisation pour faire l'acteur. Ce sera l'aventure du "Kaïra Shopping" pour Canal + en 2009 transformé en film qui fera près d'un million d'entrées en 2012.
Devenu comédien à temps complet, il se risque dans des rôles plus dramatiques comme pour "Enragés" et "Made in France" ou comique dans "Good Luck Algeria". Surtout, il récidive à la réalisation. Mais sans ses potes Kaïras cette fois, en tournant "Pattaya". Une comédie complètement barrée à base de boxe thaïe et de nains. Il écrit, réalise et interprète le premier rôle du film phénomène de ce printemps. Un banlieusard amateur de musculation pour ressembler à... Vin Diesel. Un énorme éclat de rire, toujours à l'affiche et qui remplit les salles (1,7 million d'entrées en quatre semaines d'exploitation...).
Après ce carton au box-office, il faudra désormais compter avec cet acteur et ce metteur en scène passionné.

jeudi 9 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Merkel belle chute !

Si l'Allemagne brille sur les podiums sportifs et caracole en tête de l'économie mondiale, sur des skis, c'est une autre histoire. Après Michael Schumacher grièvement blessé, c'est la chancelière allemande qui nous refait le sketch des Bronzés font du ski. Elle s'est fêlé le bassin après une chute lors d'une excursion en ski de fond.
Si Schumi faisait du hors piste au milieu de rochers, la femme la plus puissante du monde s'est lamentablement "vautrée" sur un parcours hyper sécurisé. Il me tarde de voir la séquence en caméra "GoPro" au prochain bêtisier de fin d'année.
Durant leurs vacances, les chefs d'état veulent faire comme certains de leurs concitoyens. Un peu d'exercice physique ne peut pas faire de mal ! Eh bien si, le sport tue. Pas autant que la cigarette, certes, mais mieux vaut y aller à l'économie. On se souvient du malaise de Nicolas Sarkozy en plein jogging. On court moins de risque avec François Hollande. Le manger de macarons (compétition culinaire assimilée à un sport dès que l'on dépasse les dix unités) est sans danger. Pas le moindre risque d'accident, si ce n'est digestif. Et même si notre président se prend de la folle envie de faire du ski, sa supposée mollesse le met à l'abri de toute fracture en cas de chute.
Un qui aime le danger, c'est Poutine. Impatient de lancer les Jeux Olympiques, il vient de tester le parcours du slalom spécial et pourrait donner des leçons à Angela Merkel. A moins que cette dernière ait mis en scène cet accident pour éviter de se rendre à Sotchi sans provoquer de brouille diplomatique...
Chronique parue mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

vendredi 21 décembre 2012

Billet - Tout schuss virtuel sur les pistes de Font-Romeu


Je dois bien vous l'avouer, je ne suis pas très sports. Encore moins sports d'hiver. Jamais mis les pieds sur une piste de ski, encore moins dans les chaussures du même nom. Mais je ne mourrai pas idiot, Google Street me permet enfin de ressentir les sensations d'une descente tout schuss. Après avoir photographié toutes les rues et routes de France, les caméras à 360° du moteur de recherche dévalent les pistes des stations. Je me mets en condition : radiateur du salon au minimum, doudoune, bonnet et gants. Non, pas les gants. Pas très pratique pour la souris... Premier test : Les Angles. La piste est large, le ciel dégagé, les sapins nombreux. Décor de rêve. Je me place face au vide et me projette virtuellement 100 mètres plus bas. L'impression de descente est grisant. Il ne manque que le bruit des skis sur la neige glacée...


Et aucun risque de percuter un autre skieur ni de finir contre un arbre. Je m'arrête à mi-pente, fais une rotation complète de l'image et admire le paysage. Sublime.
En dix secondes et trois clics de souris, je me retrouve sur les sommets de Font-Romeu. Le ski sur Google Street permet aussi de zapper les interminables files d'attente. La piste, plus à pic, donne une impression de chute encore plus prononcée. Arrivé en bas, je repars... en sens inverse. Avec Google vous pouvez remonter une piste noire aussi vite que vous la descendez ! Et ça, même les champions ne peuvent pas le faire.  

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.