Attendez vous à un choc visuel et narratif en découvrant de film de guerre signé Arthur Hariri. Un réalisateur français qui ose un sujet à mille lieues des productions souvent sans surprise de ses confrères. Onoda, c’est le nom de ce soldat japonais isolé sur une île aux Philippines qui est resté caché dans la jungle trente années après la fin des hostilités. Le lieutenant Onoda était devenu une légende, un exemple pour tout un peuple qui reste fier de son armée et de son code d’honneur.
Un sujet austère a priori, mais la virtuosité d’Arthur Hariri transforme ce huis clos forestier en immense film dans lequel on se surprend à être complètement immergé. Non seulement on comprend les sentiments du lieutenant Onoda, mais on l’envie presque de sa détermination à toute épreuve. Durant près de trois heures (2 h 45 exactement), on va découvrir comment un officier est parvenu à maintenir quelques-uns de ses soldats dans une discipline de fer, malgré l’isolement, la faim et l’absence totale d’information.
Onoda désirait être pilote. Mais il a le vertige. Alors on lui propose une mission suicide contre un porte-avions américains. Il renoncera au dernier moment. L’état-major, au lieu de le blâmer, le recrute et va faire de cet instinct de survie vie supérieur un atout. Il sera chargé d’organiser la résistance, la guérilla, dans une île stratégique des Philippines. Avec l’interdiction absolue de mourir. Il va accomplir sa mission au-delà de toutes les espérances.
Sorti l’été dernier, Onoda n’a pas rencontré son public. Sa sortie en coffret DVD et blu-ray (Le Pacte) devrait lui donner une seconde chance. L’occasion aussi de découvrir en bonus des reportages sur la création de Onoda : l’image, le scénario, la musique et des conversations avec les comédiens ainsi que les premières œuvres du réalisateur, un moyen-métrage La Main sur la gueule (207) et un court-métrage, Peine Perdue (2013).
