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lundi 3 mars 2014

BD - Jéromeuh, un garçon au poil

Jéromeuh (avec Meuh comme une vache qu'il n'est pourtant pas...) a commencé par dessiner sur un blog. Des gags où il se mettait en scène. Succès immédiat. Il est vrai qu'il aborde un sujet assez peu commun dans la bande dessinée : la vie en couple. Mais pas n'importe quel couple. Jéromeuh vit avec son « prince charmant, Philippe ». Après avoir décortiqué cette histoire d'amour dans un premier album, il revient avec des gags et histoires courtes qui voient l'arrivée d'une troisième pièce dans le puzzle : sa meilleure amie, blonde écervelée radicalement hétéro... 
La rencontre de ces trois est souvent explosive. Jéromeuh sert parfois de punching-ball entre les deux. Il doit faire preuve d'une grande diplomatie quand la belle, larguée par son mec, vient squatter chez les garçons. C'est finement observé, jamais vulgaire et au contraire presque trop romantique comme la demande en mariage ou l'hommage à Bernadette Laffont. Une BD qui prend aussi position, pour le mariage gay, contre les intolérants. Parce qu'on peut rire de tout, mais il y a des limites face à la bêtise...

« Un garçon au poil », Jungle, 13,95 €

mardi 14 juin 2011

BD - "Les petites histoires viriles" de Jéromeuh : le couple au masculin


Raconter sa vie en BD est toujours un peu délicat. Il faut savoir quoi dessiner pour intéresser le lecteur et trouver le ton juste. Un exercice encore plus compliqué quand on entend y dévoiler son quotidien de couple ... homosexuel. Jéromeuh, dans son premier album, s'en tire avec les honneurs. Sa force : l'humour et l'auto-dérision.

Car on peut être gay et romantique, voire fleur bleue. Le héros, oreilles décollées, petite barbe bien taillée, gros sourcils et sourire ravageur, a tendance a être soit expéditif, soit possessif. Le problème, ses compagnons aussi, et pas toujours à l'unisson. Il raconte ses plans drague, ses nuits agitées et ses petits matins joyeux, entre doux câlins et chant des oiseaux.

Des gags en une ou deux planches s'attaquant aussi au quotidien, entre salle de bain et cuisine en désordre. Une bonne part est faite aussi aux amies, ces filles elles aussi romantiques osant se confier à Jéromeuh, ce gay qui leur ressemble tellement. Et au final, le dessin rond et coloré de Jéromeuh renforce l'impression que cette BD, tout en étant ouvertement gay, s'adresse paradoxalement aux femmes...

« Les petites histoires viriles », Delcourt, 13,50 €