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dimanche 31 mars 2013

BD - Entraide fasciste

La seconde guerre mondiale, en Europe, a coupé la France en deux. On oublie trop souvent que durant les années d'occupation, une importante partie de la population française, au lieu de choisir la Résistance, a été fidèle au gouvernement officiel, celui de Pétain. Un choix parfois motivé par la politique. Ainsi à l'époque, la peur du communisme a poussé de nombreux citoyens dans les bras de partis nationalistes. Et beaucoup ont même fait le forcing pour s'engager dans le combat pour prêter main forte aux nazis dans leur conquête de Moscou. Michel Dufranne ouvre ce dossier noir dans « Odessa », série complète en deux volumes.
Un résistant part à la recherche de son frère, supposé disparu sur le front de l'Est alors qu'il portait l'uniforme vert de gris. Il va plonger dans ces milieux fascistes, très efficaces quand il a fallu « exfiltrer » certaines têtes pensantes vers l'Amérique latine.
De Bruxelles aux plaines russes en passant par la pampa argentine, un périple peu glorieux illustré par Peka, dessinateur au trait très comparable à celui de Kas.
« Odessa » (tomes 1 et 2), Casterman, 12,95 € chaque volume



dimanche 18 septembre 2011

BD - Les vampires sont résistants, notamment le Dracula de Dufranne et Kowalski

Bram Stoker fait partie de ces œuvres qui, comme son héros, semble éternelle. Les adaptations sont nombreuses et une suite a même été éditée récemment. Dacre Stoker, l'arrière petit-neveu du créateur du maître des vampires a prolongé cet univers pour les éditions Michel Lafon et ces dernières, en association avec Casterman, proposent une adaptation en BD. Michel Dufranne s'est chargé du scénario et Kowalski, graphiste polonais, assure les dessins. 

L'action se déroule en 1912. Cela fait 25 ans que Dracula a été vaincu. Ceux qui ont mis fin aux agissements du prince de la nuit sont inquiets : de nouveaux vampires semblent vouloir faire régner la terreur. De la Provence à Londres en passant par Paris, de ravissantes et néanmoins redoutables femmes vampires vont tenter de tuer les protagonistes de l'époque (du psychiatre au notaire) et leurs descendants. Seule Mina sera épargnée. Mina, toujours aussi belle et n'ayant pas pris une ride.

Du sang, du sexe, de la folie, le tout parfaitement dessiné : les amateurs seront aux anges.

« Dracula l'immortel » (tome 1), Casterman, 12,95 € 

mardi 12 août 2008

BD - Beowulf : aux sources de l'heroic fantasy


Livre mythique et très connu en Grande-Bretagne, la saga de Beowulf est beaucoup plus confidentielle en France. Ce long poème en prose, écrit vers l'an Mil, raconte la lutte entre un guerrier, Beowulf et un démon, Grendel, puis une ogresse (la mère de Grendel) et finalement un dragon. La collection Ex-Libris, sous la conduite éditoriale de Morvan, a décidé d'en présenter une adaptation. Michel Dufranne s'est chargé du scénario alors que l'illustration en a été confiée à Javier Navarro Barreno. 

La première partie présente le combat entre Beowulf et Grendel. Le monstre vient chaque nuit tuer des soldats de Hrothgar, seigneur des Danois. Un carnage, une fatalité. C'est finalement un des meilleurs guerriers du royaume, Beowulf, qui accepte d'affronter Grendel. L'album est découpé en trois séquences bien distinctes. Une première montre les massacres, la seconde, un peu longue et statique, la rencontre entre le seigneur et Beowulf. La dernière, la plus virtuose, décrit sur une quinzaine de pages l'affrontement final. 

Le dessinateur a su retranscrire cette ambiance de lutte bestiale sans merci. Une véritable prouesse graphique à déguster dans le détail.

« Beowulf » (tome1), Delcourt, 12,90 € 

vendredi 31 août 2007

BD - Napoléon et les soldats de sa grande armée


Série historique ambitieuse, « Souvenirs de la Grande Armée » retracera l'épopée napoléonienne sur une dizaine d'années avec autant d'albums. C'est Michel Dufranne, spécialiste de la période, qui en écrit les scénarios. 

Il entend avec ces albums « mettre en avant la composition cosmopolite de l'armée napoléonienne toujours perçue, à tort, comme exclusivement française ». Personnage récurrent, Marcel Godart, dit « le Belge » parlant flamand, un atout pour son régiment de cavalerie en train de conquérir la Pologne en 1807, deux nées après la victoire d'Austerlitz. 

Il a pour compagnon « J'y étais », un fier soldat dont le surnom est directement lié à la grande victoire napoléonienne. Les soldats français doivent lutter contre les escarmouches des cosaques et le manque de collaboration des paysans polonais. Au gré des avancées, victoires et défaites, une intrique se met en place. Il semble qu'à l'intérieur même des troupes napoléoniennes des traîtres tentent de saper le moral des troupes. Notamment quand « J'y étais » découvre son fidèle destrier la gorge tranchée. 

Dessinée par Alexander, un auteur d'origine serbe, cette série d'un réalisme absolu permet au lecteur de mieux connaître cette période. La première édition bénéficie en plus d'un cahier historique de huit pages richement illustré de crayonnés. ("Souvenirs de la Grande Armée", Delcourt, 12,90 €)