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samedi 15 octobre 2022

De choses et d’autres - Al dente en cuisson passive

Savez-vous cuire les pâtes ? Normalement, c’est la chose la plus simple qui existe en cuisine. Une grande casserole, de l’eau qu’on porte à ébullition, puis on y plonge les pâtes et on laisse cuire le temps précisé sur le paquet. Seule variante, en fonction de vos goûts, en matière de texture, vous pouvez adapter ce temps, si vous les préférez al dente.

La simplicité de la cuisson des pâtes, c’était avant. Avant la crise de l’énergie. Désormais, faire bouillir de l’eau semble être devenu un crime entrant dans la catégorie des écocides. Car, pour faire chauffer l’eau, il faut du gaz ou de l’électricité. Bref, de l’énergie fossile ou devenue rare.


Voilà pourquoi, maintenant, faire des pâtes s’apparente à une équation à trois inconnues qu’on vous propose de résoudre pour le bien de la planète. Barilla, célèbre marque italienne, a popularisé la méthode dite de la cuisson passive. Un guide est même disponible pour que les cordons-bleus maîtrisent cette technique. L’idée est simple. On fait bouillir l’eau et les pâtes, deux minutes, puis on coupe la source de chaleur. Les économies d’énergie sont évidentes.

Mais les pâtes pas encore cuites. Il vous suffit, alors, de couvrir la casserole et de laisser la cuisson se prolonger quelques minutes. Forcément, il ne faut pas être pressé.

Tout le monde en parle, en ce moment, mais franchement, je n’ai pas attendu que l’Europe se retrouve au bord du black-out électrique pour utiliser cette technique. Quand il est recommandé 7 minutes de cuisson, j’éteins la plaque à 4 et laisse les pâtes mijoter, 4 minutes de plus.

De toute manière, que cela soit al dente ou bien cuites, aux pâtes, je préfère de loin le basmati cuit au rice-cooker. Et là, impossible de faire des économies d’électricité, tout est automatique.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 26 octobre 2022

mardi 17 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - De la cuisson d'un œuf


Avancée majeure dans la recherche scientifique. Des chimistes ont découvert comment décuire un œuf. Cette trouvaille ne semble pas essentielle au premier abord, mais risque de modifier bien plus que nos habitudes culinaires. Après avoir cuit un œuf durant 20 minutes, de cru il est devenu dur. Les chercheurs américains et australiens ont trouvé une méthode pour redonner l'aspect mou et liquide au jaune et au blanc. Les mauvais cuisiniers ont désormais la certitude d'obtenir des œufs coque parfaits quoi qu'il arrive. Vous avez dépassé les fatidiques 3 minutes ? Pas de problème, cette découverte permettra de faire marche arrière dans la cuisson. Et si le procédé fonctionne pour les œufs, pourquoi pas pour la viande ? Votre steak, demandé bleu, arrive carbonisé. Vous pourrez le renvoyer sans état d'âme en cuisine, où il sera modifié pour retrouver son aspect initial.
En extrapolant un minimum, on peut même imaginer les conséquences éthiques qui pourraient découler de ce "retour à l'état initial". Le steak, de cuit, redevient cru, puis carrément vivant. Et si en voulant décuire un œuf, les chercheurs avaient mis le doigt sur le philtre d'immortalité ?
Avant de vous enthousiasmer outre mesure, il convient peut-être de se pencher sur l'ingrédient principal utilisé dans l'expérience. Afin de reconditionner les protéines composant l'œuf cuit, il faut le recouvrir… d'urée. Un produit présent en quantité dans notre urine. Alors certes, l'œuf est à nouveau cru, mais si vous avez l'intention de l'utiliser pour monter une mayonnaise, ne vous étonnez pas de ce drôle d'arrière-goût.