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dimanche 21 juin 2020

BD - Planquez vos dentiers !



Politique fiction, combat de rue et vieillissement de la population sont les trois thèmes principaux de cette série BD imaginée par Nicolas Juncker et dessinée par Chico Pacheco. 

Un mélange des genres détonnant qui donne au final le bouquin le plus étrange de cette sortie de confinement. Nous sommes en 2050. Les octogénaires sont de plus en plus nombreux. Mais le pays a basculé dans la dictature depuis la victoire à la présidentielle de Mohamed-Maréchal Le Pen. Conséquence, une fois passé 80 ans, c’est l’euthanasie obligatoire si vous n’êtes pas en parfaite santé. Pas de chance pour Stéphane, ses dernières analyses ne sont pas bonnes. 


Positif à la nicotine, il n’a que 24 heures pour dire au revoir à sa femme Nadège. Mais quitte à mourir, autant le faire avec éclat. Il prend la fuite avec son épouse et tente de trouver refuge chez les néo-ruraux dans une zone de non-droit. Là, dans des centres commerciaux à l’abandon, les barons de la pègre organisent des combats entre octogénaires. 

Stéphane, de papy tranquille, se transforme en bête de ring, capable de tuer tout vieillard qui ose lui tenir tête. Les 120 premières pages de cette sorte de manga (l’ensemble est de petit format en noir et blanc) à la française sont magistrales. 

On apprécie la parabole politique (le Gaullisme, dans 30 ans, sera récupéré à toutes les sauces, les centristes des terroristes impitoyables) mais aussi les scènes d’action qui n’ont rien à envier aux meilleurs films de karaté et rabaissent le MMA à un innocent jeu de récréation pour gamins de 30 ans.  

« OctoFight » (tome 1), Glénat, 12,90 €



samedi 4 août 2012

Billet - Le Bookfighting peut-il devenir sport olympique ?


Les jeux olympiques, symboles de paix entre les nations par excellence, offrent paradoxalement à leur programme nombre de sports de combats voire d'armes tout court (épée, pistolet, carabine et arc...) De tous temps, les hommes inventent sans cesse des « armes par destination ».

Yves Duranthon, plasticien orléanais, publie à la rentrée « The Bookfighting Book », manuel pratique d'un sport venu de nulle part. Sur un terrain genre balle au prisonnier, deux combattants s'affrontent en se jetant des livres à la tête.
Sur son site de « post-littérature et sport de combat », l'auteur en détaille la philosophie : « Les livres eux-mêmes ne sont pas produits pour le combat, c’est une dernière chance qui leur est donnée avant le pilon. Les mots qu’ils contiennent vont briller à nouveau et les idées aussi belles et généreuses qu’ils renferment voler une dernière fois dans les airs… »
Dans les faits, le jeu s'avère assez violent. Les duellistes sont casqués, protégés par un plastron et une coquille. Un livre, même de poche, lancé avec efficacité peut occasionner des dégâts. Et des études scientifiques ont prouvé qu'il peut être projeté plus de 25 fois avant d'être complètement disloqué. L'occasion pour un gros pavé sirupeux à souhait de la collection Harlequin de prendre sa revanche sur le best-seller de Stéphane Hessel. Dans ce cas précis, 400 pages de niaiseries provoquent plus de dégâts que les 30 pages d'indignation du Résistant français.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET (MÊME L'ÉTÉ)" parue en dernière page de l'Indépendant ce vendredi.